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sur 3470 notes
Ce matin, il pleuvait des cordes, le ciel était crasseux, le vent soufflait comme en plein hiver. Quand je me suis engouffrée dans le RER, j'étais contente de sentir la chaleur moite du wagon m'envahir. le train s'est mis en branle et, d'un seul coup, le soleil est apparu. D'abord timidement puis avec vigueur, ses rayons ont rongé les nuages.

Ce matin, il pleuvait des cordes mais je n'ai pas vraiment pris le RER. Je me suis confortablement installée dans mon canapé avec le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, le liseur du 6 h 27. Après quelques pages, j'ai oubliée la pluie et le vent et j'ai dévoré l'histoire de Guylain Vignoles, employé dans une usine de traitement des livres. Travaillant au pilon, il passe ses journées à regarder l'abominable Zestor 500 broyer, déchiqueter, mastiquer, pulvériser les livres invendus.
Sa vie routinière est triste comme le brouillard, à peine est elle illuminée par la présence de son collègue poète Yvon Grimbert et de son ami Giuseppe Carminetti. Après une rude journée de travail, il retourne dans son appartement minable discuter avec son poisson rouge.
Mais un jour, il trouve dans le RER une clef USB qui pourrait bien changer sa vie.

Ce court roman est un conte de fées qui m'a fait penser au film de Jean-Pierre Jeunet, le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. On y croise des personnages colorés que la vie n'a pas épargné. Des «petites» gens qui tentent tant bien que mal d'échapper à la morosité de leur quotidien. Une bonne fée place au moment opportun sur leur route des personnes bien intentionnées ou un simple objet de plastique qui vont tout changer. Tout s'imbrique parfaitement jusqu'au dénouement tant attendu qui, bien évidemment, serre la gorge.

Je pourrais reprocher à Jean-Paul Didierlaurent le côté téléphoné des rebondissements, la trop grande bienveillance de son héros ou encore l'aspect caricatural des personnages négatifs mais je n'en ferais rien. Non parce que son roman m'a remontée le moral, il m'a réchauffée le coeur et m'a remis en tête une idée toute bête que j'ai tendance à oublier : il y a toujours de l'espoir.

J'ai aimé le style léger de l'écrivain qui, l'air de rien, nous parle simplement de choses qui ne le sont pas.

Un grand merci aux Éditions Au Diable Vauvert et à Babelio pour cette lecture touchante et ensoleillée.
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Je ne suis pas aussi enthousiaste en refermant ce livre que de nombreux lecteurs. C'est agréable à lire, original et même si les endroits où se passe la plupart des actions sont loin d'être romantiques, il y a beaucoup de poésie dans ce livre. Les personnages sont attachants mais je n'ai pas su me lier à eux, je n'ai pas de regret à les quitter.
"livre qui fait du bien" voilà ce qui est inscrit sur le bandeau qui accompagne ce livre, je ne l'ai donc peut-être pas lu au bon moment...
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Après avoir constaté que "Le reste de leur vie" avait plu à la majorité du club des lecteurs, le groupe a décidé de (re)lire "Le liseur du 6h27". C'est donc avec plaisir que j'ai découvert ce petit roman "feel good" qui m'a fait passer deux heures agréables et qui m'a arraché plus d'un sourire. C'est vraiment tendre, touchant et poétique. Plusieurs passages m'ont fait sourire, notamment ceux avec les soeurs Delacôte et leur petit groupe ainsi que les documents de Julie. D'autres scènes sont également sympathiques comme les mésaventures des Rougets de Lisle ou la collection de Giuseppe, cependant ce sont bien les Delacôte et le quotidien de Julie que j'ai trouvé les plus intéressants. L'ensemble est assez loufoque et m'a fait fortement songer à Amélie Poulain ou à un conte contemporain.

Par contre, je ne pense pas que ce roman soit sensationnel. C'est plutôt un petit livre sans prétention qui permet au lecteur de passer doux un moment de calme. le récit est frais, léger, attendrissant, ... Pour ma part, je me suis sentie dans ma bulle pendant plusieurs minutes et en suis ressortie assez sereine. Surtout que la fin est vraiment mignonne. C'est donc quelque chose de très "détente" avec un style simple à lire... Un peu comme "Le jour où Anita envoya tout balader", "Demain j'arrête", "Et puis, Paulette...", "Maudit Karma", etc. Si vous cherchez un roman pour vos vacances ou pour décompresser après une longue semaine, alors je vous conseille cette lecture.

Par ailleurs, si vous aimez la plume de Jean-Paul Didierlaurent et que vous souhaitiez une histoire aussi touchante avec du contenu plus riche, je vous conseille "Le reste de leur vie". Ce dernier développe davantage l'intrigue, propose des personnages atypiques et hauts en couleur tout en apportant une belle romance insolite. Même si j'ai préféré le second roman de l'auteur, je reste très satisfaite de ce curieux liseur du RER...

Lien : https://lespagesquitournent...
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Quel bienfait de lire une histoire pareille! Un joli conte moderne, style le fabuleux destin d'Amélie Poulain, une rédemption par la lecture, par l'écriture et par l'imaginaire. Les personnages tellement vivants de ce court roman s'attaquent à sublimer leur vie ordinaire et routinière à travers les livres et ça donne un récit au charme irrésistible.
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Ghylain Vignolles travaille dans un centre de destruction de livres.
Il arrive à sauver quelques feuilles chaque jour et les lit à voix haute dans le RER devant un public très attentif.
Il abomine son métier et nourrit une haine contre la machine destructrice et celui qui la commande.
Des personnages se révèlent très sympathiques :
- les deux vieilles dames qui vont demander à Ghylain de venir lire des extraits dans leur maison de repos.
- Yvon Grimbert, le gardien qui parle en alexandrins très amusants à lire, bien écrits et tout à fait dans le contexte.
- Giuseppe , mutilé par la machine et ami de Ghylain.
A travers une clé USB perdue dans le RER, Ghylain découvre Julie qui écrit son quotidien dans les toilettes d'un centre commercial et ce, d'une façon très humoristique.
Ce livre est très riche en textes, en actions et le personnage central est très attachant.
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Quelle lecture charmante.

Guylain s'occupe de la destruction de livres au pilon, mais adorant les livres, il en sauve chaque jour quelques pages qu'il lit à voix haute dans le RER. Une sorte de diseur public. Jusqu'au jour où il trouve une clé USB qui contient un journal.

Il s'agit du premier roman de l'auteur, déjà primé pour des nouvelles. L'histoire toute simple qu'il nous offre m'a réjouie. Cet auteur a un indéniable talent de conteur. Et si l'histoire reste gentillette, elle n'en est pas moins un agréable moment de lecture.
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La première chose que je vois est bien entendu la couverture : poissons rouges sur fond vert, en bas une petite languette donne la critique de Bernard Lehut (RTL) : « ce livre enchantera votre journée ».
Que cache ce titre bizarre ?
A la lecture des premiers chapitres, je me trouve plongée dans un livre « ambiance Zola » ! le RER, l'usine, la « Chose », le contremaître râleur, l'aide envieux, le portier poète et le personnage principal Guylain, plutôt triste et fade.
Tous les matins Guylain emprunte le RER de 6 h 27 pour se rendre à l'usine où il est conducteur d'une machine qu'il surnomme « la chose », machine qui avale, broie, et réduit en bouillie des monceaux de livres . Il est surveillé par le contremaître Kowalski personnage antipathique qui crie pour un oui, pour un non. ll est aidé par Brunner qui rêve de prendre sa place aux commandes de la machine. Il passe sa pause déjeuner avec le gardien, Yvon, amateur de textes classiques, personnage original qui s'exprime la plupart du temps en alexandrins. le soir, il prend le RER dans l'autre sens. Une vie monotone. Son seul compagnon dans la vie est Rouget de Lisle, son poisson rouge.
Tous les soirs Guylain descend dans sa machine pour la nettoyer, en cachette il récupère des pages rescapées du « massacre ». C'est là que l'histoire commence (et qu'on quitte l' « ambiance Zola » pour une « ambiance déjantée »).
Tous les jours,Guylain lit quelques pages (les rescapées) à haute voix dans le RER. Les habitués aiment l'écouter. Ca va lui permettre de rencontrer des personnes intéressantes avec lesquelles il va se lier.
Par un heureux hasard, il trouve une clé USB qui va changer sa vie .Je vous laisse découvrir la suite.
J'avoue qu'au début de ma lecture je me suis demandée ce que je faisais là et comme je n'aime pas quitter un livre sans l'avoir lu jusqu'au bout j'ai continué et petit à petit l'ambiance change et j'ai beaucoup aimé.
L'auteur a une belle écriture, il a une façon de décrire les choses simples de la vie avec beaucoup d'humour (presque du San Antonio). Les personnages sont divers et colorés tous très originaux.
Une lecture saine et divertissante que je ne peux que conseiller.
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Et voilà, un avis de plus sur ce livre... qui n'aura certainement rien de nouveau... Ce fut une lecture rapide, lu en à peine 2hrs, facile, mais très agréable. Un beau moment de lecture, d'autant plus si l'on est amoureux des livres et de la transmission orale des histoires... J'ai trouvé ce livre rafraîchissant, et même, par moment, émouvant. Bref, un ouvrage qui ne marquera peut-être pas ma vie de lectrice, mais qui m'a assurément fait passer un excellent moment de lecture !
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Un roman bien agréable, un bel hymne à la littérature, un message d'espoir, de gentillesse, de solidarité ! Beaucoup de fraîcheur, d'humour, de tendresse.
J'ai bien aimé la description de cette " chose" au début du livre, sans la nommer, en la personnifiant...
Les personnages sont attachants. J'ai surtout retenu l'histoire de l'amitié et de la solidarité entre Guylain et Giuseppe, et le groupe de personnes âgées de la maison de retraite !
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Étiqueté coup de coeur des bibliothécaires à la médiathèque, je redoutais un peu la fin déjà échaudée par La fissure.
Mais non. J'ai beaucoup aimé le liseur du 6h27 du début à la fin.
Forte impression du début. Tout le texte qui tourne autour de la Chose, l'ambiance, les sonorités, les descriptions un froid dans le dos qui m'a rappelé d'autres écrits sordides sur les moments noirs de l'Histoire. Puis très vite l'auteur fait la part belle à l'humour. J'ai vraiment éclaté de rire sur l'échange entre Guylain devenu M. Vignal et Monique nommée Monette. Douceur et bienveillance entre les personnages qui contrebalance toute l'horreur que supporte ce cher Guylain dans sa vie. le pouvoir de la lecture dans le train tient presque de la magie. Une enchanteresse qui hypnotise les lecteurs.
Toute l'histoire repose sur les livres, la lecture est le rebondissement de cet objet que Guylain trouve dans le rer qui va changer sa vie.

Un roman court, qui se lit en moins d'une demi journée. Tel un conte, il met du baume au coeur. C'est la victoire du beau sur le laid. du bien sur le mal. Un récit qui fait du bien.
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