Le conflit israélo-arabe dure depuis un siècle. Il a certes pris des formes variables, des affrontements intercommunautaires aux guerres classiques, en passant par les guerres asymétriques. Il a connu des périodes de répit et certains fronts se sont apaisés. Mais l’heure d’une paix véritable n’est pas encore venue. La persistance du conflit nourrit dès lors chez certains la conviction qu’il serait immuable. Si, par lassitude, on peut se laisser gagner par ce sentiment, à la réflexion, il faut résolument écarter l’idée de la pérennité du conflit entre Juifs et Arabes. Si l’histoire nous apprend une chose, c’est bien que toutes les guerres s’achèvent un jour. Ce que nous ignorons, c’est dans quelles conditions et à quel moment cette fin interviendra.
Le conflit israélo-arabe dure depuis un siècle. Il a certes pris des formes variables, des affrontements intercommunautaires aux guerres classiques, en passant par les guerres asymétriques. Il a connu des périodes de répit et certains fronts se sont apaisés. Mais l’heure d’une paix véritable n’est pas encore venue. La persistance du conflit nourrit dès lors chez certains la conviction qu’il serait immuable. Si, par lassitude, on peut se laisser gagner par ce sentiment, à la réflexion, il faut résolument écarter l’idée de la pérennité du conflit entre Juifs et Arabes. Si l’histoire nous apprend une chose, c’est bien que toutes les guerres s’achèvent un jour. Ce que nous ignorons, c’est dans quelles conditions et à quel moment cette fin interviendra.
Le sionisme est arrivé à ses fins, l’édification d’un État juif, en triomphant de l’opposition déterminée des Arabes. Le conflit avec l’environnement régional a donc été un facteur structurant pour la société israélienne, et continue de l’être en dépit de la fin de l’état de guerre avec l’Égypte et la Jordanie. Une paix globale, authentique, transformera le contexte général et aura inévitablement des répercussions sur les équilibres internes. Elle donnera un relief nouveau à certaines questions, suscitera des reconfigurations et pourra être source de tensions nouvelles.
Dire que la guerre unit et que la paix divise est trop simpliste.
À défaut d’avoir pu tuer dans l’œuf le nouvel État d’Israël, ses voisins s’emploient à l’isoler en espérant ainsi le pousser à la banqueroute. Plusieurs méthodes sont utilisées. La Ligue arabe organise un boycott économique qui touche les biens made in Israel, mais frappe aussi les entreprises étrangères opérant dans l’État hébreu qui sont exclues des marchés arabes. Ce boycott aura des effets économiques limités, Israël parvenant à établir de solides relations commerciales tant avec les États-Unis qu’avec les grands pays d’Europe occidentale.
Pour qu’il y ait État en droit international, il est nécessaire que trois éléments se conjuguent : un pouvoir politique institutionnalisé doit exercer son autorité souveraine sur l’ensemble de la population installée sur le territoire national. Qu’un seul de ces éléments manque ou soit défaillant, et il n’existe pas objectivement d’État.
Comment imaginer le futur d'Israël et de la Palestine après le massacre du 7 octobre et les bombardements qui meurtrissent depuis la bande de Gaza ? L'idée d'un État binational est-elle définitivement devenue obsolète dans chaque camp ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit :
Shlomo Sand, historien israélien
Alain Dieckhoff, sociologue
Visuel de la vignette : Ólafur Steinar Rye Gestsson/ Ritzay Scanpix / AFP
#israel #palestine #géopolitique
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