Les amateurs de contes africains ne bouderont pas leur plaisir, les autres non plus d'ailleurs pour découvrir cette histoire collectée par
Françoise Diep et illustrée des couleurs vives de
Cécile Gambini, déja aperçue sur "L'enfant du Bananier".
Ce récit étiologique des "Deux cailloux", galvanisé des légendes animistes africaines, est joliment mis en valeur par des associations de motifs très divers, apportant un charme esthétique décoratif à apprécier tout en tournant les pages.
Comment les cailloux ont perdu l'usage de la parole? Voici l'histoire.
L'arbre à palabres est le lieu de la discussion, de la parole juste, de la réconciliation et...des histoires.
Justement, il y a du grabuge autour du village, les catastrophes s'enchaînent au rythme d'un effet papillon et le chef fait venir hommes, animaux, tous ceux qui ont trébuché, sont tombés ou ont marché accidentellement sur leurs voisins, ont déchaîné une rivière de sang qui emportèrent deux enfants (sans métaphore ici, quoi que).
Si ils avaient tendus l'oreille, il aurait entendu deux cailloux se chamailler, un grand, un petit. Ces deux cailloux furent pourvus de deux jambes pour voir le monde et jouir de leur propre compagnie mais leurs désaccords incessants mirent l'Afrique sans dessous. À vous, jeunes lecteurs d'en apprécier tous les détails et les rebondissements.
Avec le conte des "Deux cailloux", les sages raconteurs d'histoires font entendre la morale implicite des incessantes querelles et la chute ne fait que confirmer l'intention laissée à la discrétion de chacun avec la pierre précieuse rouge.
Une lecture à plusieurs niveaux qui fera apprécier le conte aux enfants et aux adultes.
Chacun y trouvera son histoire, adaptée à sa compréhension.
À découvrir.