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Citations sur Ne dis rien à papa (32)

– C’est toi qui devrais mourir, Victor, toi !
Maintenant, de profonds sanglots viennent étouffer sa voix. Cette montée brutale de colère en rappelle alors d’autres à Fanny. Elle est totalement crispée et se dit, dans un brusque accès de peur, qu’elle ne peut plus supporter la moindre violence, qu’elle a de plus en plus de mal à entendre ces cris, les cris de son propre enfant. Ces manifestations de colère et de peur, elle ne les supporte plus, depuis bien longtemps.
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Il me revient en mémoire ces naufragés d’avalanches dont on a retrouvé les corps sans vie au bout de misérables tunnels qui les enfonçaient encore plus vers le néant au lieu de les amener vers la lumière. Il paraît qu’il faut uriner pour savoir comment le liquide s’écoule, pour tenter de distinguer le haut du bas. J’ai vu ça à la télé. Moi, je n’ai plus rien à pisser, ma vessie s’est vidée depuis longtemps. Alors je creuse, avec l’énergie du désespoir, en espérant que je ne suis pas en train de rejoindre les enfers…
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– Mais qui vous êtes ? On est où ?
Au moment où j’ai prononcé ces mots, j’ai tendu mes bras. Comme au ralenti, je la vois faire exactement le même geste, prononcer les mêmes mots que moi. Dans le chaos de mon esprit et le fracas de mon âme, je comprends brusquement que l’image qui se tient devant moi est mon propre reflet. Je comprends avec horreur que cette vision de cauchemar, c’est moi.
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Je fais un bond en arrière et ne peux retenir un cri de frayeur. Face à moi se tient un masque d’horreur, un visage hagard aux yeux injectés de sang, sale, livide, avec une cicatrice profonde, comme un sillon de chair et de sang, qui se dessine sur son crâne, au-dessus de son oreille droite.
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Il y a quelque chose de familier dans ces traits, au-delà de l’horreur, je crois les reconnaître. Ce sont ceux qui m’apparaissaient dans mon délire, lorsque j’étais dans ma tombe dans ce jardin inconnu, cette silhouette adolescente, souriante et charmante qui jouait avec d’autres enfants. Je hurle alors mon désespoir.
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La peur et le désespoir sont des moteurs puissants, ils animent soudain chez moi une pulsion de vie que rien n’arrête.
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Le bruit de la terre… Chaque pelletée recouvre peu à peu ma tombe et fait un bruit d’avalanche. Un fracas qui s’assourdit au fur et à mesure que la couche de terre s’épaissit au-dessus de mon corps meurtri. La balle a traversé mon crâne. Ça a fait comme un choc électrique, comme la fois où j’avais, je ne sais pas comment, réussi à mettre ma tête dans le grillage électrifié qui entourait le pré du voisin. Une myriade d’étoiles qui dansaient autour de mes yeux et puis cette sorte d’onde puissante qui me traversait tout le corps et qui raidissait mes muscles, et plus rien…
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Un auteur a lire sans modération
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Marc Beaufils navigue entre néant, souffrance et souvenirs. La douleur le lance et le relance au gré des flux de sang et des influx nerveux qui circulent dans ses membres et dans son cerveau. Il a mobilisé tout à l'heure le peu d'énergie qui lui restait pour tester la solidité de ses liens, au mépris de la douleur, mais rien n'y fait. Il a entravé solidement sur cette table et il ne pourra plus s'en détacher. Pas dans son état, et encore moins seul.
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C'est le même marteau et donc le même tueur, Dubois, j'en mettrais mon foie à découper !
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