AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 124 notes
Je n'aime pas souvent les romans traitant des sujets d'actualité. le dernier a m'avoir vraiment touché était « Nous traverserons ensemble » de Denis Lemasson qui traitait de la vie et des espoirs des migrants.
Imago n'a pas réussi à m'impliquer autant et pourtant le sujet m'intéressait.
Les quatre personnages principaux sont tous liés et en même temps parfaitement isolés dans leurs quêtes et leurs angoisses.
Aucun de parvient à sortir de son rôle qui semble préétabli par sa naissance, aucune ouverture, aucune porte de sortie ne semble leur être proposé, pas de sauvetage possible.
Reste un sentiment profond de solitude et le poids énorme du destin inéluctable.
Un sentiment en demi-teinte pour ce roman par ailleurs très bien écrit.
Commenter  J’apprécie          10
Le conflit israélo-palestinien dans toute sa terrible complexité. Quand Khalil s'engage avec les djihadistes, Nadr son frère part à sa poursuite pour l'en empêcher. Premier roman parfaitement maîtrisé qui aide à comprendre toutes les facettes de ce conflit. La Palestine où vivent Nadr et Khalil, n'a rien à voir avec la Palestine du F.M.I. Ce roman est remarquable pour la richesse de son analyse du terrain et la profondeur avec laquelle Monsieur DION campe ses personnages.
Auteur que je vais très certainement suivre.
Commenter  J’apprécie          10
Un livre, une histoire de frères très très touchante. Qui forcément nous parle et nous interpelle. Qui forcément nous effleure de sa dureté et de l'amour qui en ressort. Une histoire qui nous fait voyager, un temps, mais bien loin du pays des merveilles. Une histoire qui laisse une trace...
Commenter  J’apprécie          10
« Dieu comme il aimait sa terre, ses tantes et ses oncles, son peuple, comme il aimait Khalil, mais comme il aurait soudain souhaité qu'ils fussent tous morts, anéantis par un cataclysme qui le laisserait libre de tout désir de vengeance. Comme il aurait voulu que le monde d'hier disparaisse et qu'on le livre nu au monde de demain. »
Imago est un roman du réel. le réel de terres à vifs, de peuples sacrifiés, emmurés au sein desquels la rage et le désespoir ont tout loisir de proliférer dans les décombres des villes bombardées. Un roman d'un réel très actuel et très bien rapporté, écrit très justement.
Je mets du temps à rédiger ce billet car j'ai du mal à comprendre mon manque d'élan pour cet ouvrage. Ce récit m'a informée, m'a décrit aussi de nouveau (après Ostwald ou même La fille du van) le monde dans lequel nous vivons, à petite et grande échelle, dans des dimensions économiques, géo-politiques dont les enjeux souvent nous échappent tant ils sont complexes, mais dont on mesure les effets et les conséquences désastreuses sur nos sociétés, où le lien s'abîme, s'abîme…En Palestine ou en France, les scènes d'un métro routinier où courent par milliers des solitudes ou de combats entre chars et pierres, de bureaux, de familles aux secrets étouffés…Tout est parfaitement dessiné et certains passages pulsent au plus vrai des violences subies ou actées. Mon « pourtant » réside peut-être dans la sensation d'avoir lu/vu un documentaire parfaitement réalisé, dont l'objectif premier était de nous parler de ce qui se passe au moyen-orient et comment nous y sommes rattachés, évidemment pas si éloignés. Les destins croisés des quatre personnages m'a parfois mis mal à l'aise, comme un ressort scénaristique mal abouti, un prétexte pour romancer un récit journalistique. le « livre choral » sonne comme un choix pour justifier le roman qui semble n'avoir comme souhait sincère et fort de vouloir passer un message. Ce qui est bien sûr très louable et pas du tout répréhensible. Ainsi nous sommes tous liés sur cette terre mais la lecture nous disperse dans des lignes de vie lesquelles si elles se croisent portent toutes des souffrances distinctes, défendues ou revendiquées par mille autres raisons…Le je de cette belle planète que nous nous partageons, les hasards hasardeux, qui écrivent des destinées et transportent en grossissant chaque écho de l'effet papillon, nous perdent et sèment dans ces entrelacs le fil de cette traversée, de cet arrachement à la mère pour s'exiler en retour d'une terre nourricière guerrière … L'écriture est irréprochable et en devient parfois trop lisse, sans aspérité, au réalisme poussé sans que pour autant je n'ai pu ressentir. Peut-être centrer l'histoire autour de Nadr seulement aurait davantage favorisé la rencontre avec lui, son existence, ses choix : il m'a manqué de pouvoir l'accompagner plus près lors de ce long périple.
« Je n'ai pas d'origine, pas de but. La terre qui devrait me nourrir se désagrège sous mes pieds, est agrippée par d'autres mains, labourée par les chenilles de fer. le ventre où mes membres ont poussé, où mon corps a baigné, nourri de chaleur et de vibrations, m'est devenu étranger. Je ne possède plus rien qui me rattache, plus de branche à laquelle me suspendre, plus de nom qui puisse me désigner. Apatride. Orphelin. »


Commenter  J’apprécie          10
Le roman débute par une scène insoutenable au cours de laquelle un nouveau-né est arraché des bras de sa mère à la maternité. Ensuite différents personnages nous sont présentés, Nadr et son frère Khalid des palestiniens qui vivent dans un camp de la bande de Gaza. tous deux réagissent très différemment au conflit israélo-palestinien et au blocus qu'ils subissent. Khalid choisit la lutte armée car cette nouvelle guerre qui sévit au Moyen Orient engendre de telles violences entre Israël et les territoires que les islamistes n'ont aucun mal à recruter. Quant à Nadr, il cherche à échapper à l'enfermement de Gaza par la lecture de poésie qui lui apporte une liberté intérieure et donne un certain sens à sa vie.
Fernando est analyste au Fonds, une sorte de FMI imaginaire, il est chargé de l'étude des dossiers pour l'attribution des aides aux populations des pays en guerre, quand son chef lui demande de traiter un dossier palestinien, il refuse catégoriquement. C'est un homme torturé qui trouve refuge dans la poésie mais la lecture de poèmes l'isole, il ne réussit plus à rentrer en contact avec son entourage.
Amandine est une femme d'une soixantaine d'année qui a choisi d'habiter dans une forêt pour fuir l'agitation du monde et tenter de soigner sa souffrance intime. Les passages sur sa confession sont très émouvants.
Quand Khalid décide de partir en France pour mourir en martyre, Nadr, le pacifiste, quitte la Palestine et se lance à sa poursuite. Plus rien ne le retient en Palestine, ses parents et son meilleur ami sont tous morts.

Peu à peu, au fil du récit, les liens entre les différents personnages apparaissent et tout s'imbrique... Je ne peux pas en dire plus...

Avec le conflit israélo-palestinien en toile de fond, ce roman qui se déroule entre la Palestine, Israël et la France retrace donc les trajectoires de quatre personnages qui chacun à leur manière restent enfermés dans leur prison. Cyril Dion est un auteur engagé qui signe ici, avec ce premier roman, une fiction que j'ai trouvée intéressante mais bien sombre. D'une très belle écriture parfois empreinte de poésie, l'auteur nous décrit des personnages enfermés dans un territoire ou dans des croyances ou dans leur souffrance personnelle. Une histoire tragique et triste.

Ce roman de la sélection des 68 premières fois a été sélectionné pour le prix Stanislas du premier roman remporté par Sébastien Spitzer pour Ces rêves qu'on piétine .
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          10
Je connaissais l'auteur pour son film engagé, Demain, et le livre qui l'accompagne. Je me suis donc laissée tenter par ce nouvel ouvrage mais… mon avis est très mitigé.
Les personnages m'ont paru très communs, et même peu crédibles par moments. L'histoire a du mal à démarrer. J'étais d'ailleurs à deux doigts de l'abandon à plusieurs reprises. Puis l'intrigue connaît un regain d'intensité pour se terminer… en noeud de boudin ! On ne peut pas parler de réel dénouement, de conclusion, de point final. Je suis donc restée sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          00
Cofondateur du mouvement Colibris et de la revue Kaizen et coréalisateur du film Demain, Cyril Dion nous propose un roman fidèle à ce qu'il est : engagé. Son roman est bâti autour de quatre personnages : Nadr et Khalil, 2 frères qui vivent à Raffah dans la bande de Gaza. Nadr, pacifiste, va quitter la Palestine pour retrouver ce frère rempli de haine et décidé à agir. A ces deux personnages répondent deux autres qui vivent en France : Amandine la soixantaine, une vie faite de choix assumés ou non et enfin Fernando Clerc bureaucrate, économiste qui travaille pour une société internationale : le fonds. A travers ces quatre vies, c'est une vision réaliste et sans filtre de la situation au Moyen Orient que nous livre l'auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Magnifique écriture.
Commenter  J’apprécie          00
Le récit commence à Rafah, une ville de la bande de Gaza coupée en deux. Avec en toile de fond le conflit israélo-palestinien, on suit la trajectoire de deux frères : Khalil le révolté, né dans les territoires occupés et proche du Hamas, et Nadr le contemplatif qui passe son temps à lire des poèmes. Les autres personnages : Fernando Clerc, fonctionnaire chargé de distribuer des fonds monétaires aux pays en guerre, et Amandine qui vit en recluse dans les bois. Cyril Dion a choisi la forme du roman pour évoquer le problème palestinien. Il s'attache à l'histoire d'une famille brisée par la guerre. Au début on se pose des questions sur chaque personnage. Qui est-il ? Où est-il ? Puis tout se met en place et on est captivé et touché par cette histoire tragique. L'auteur nous plonge au coeur de la vie des gens et nous montre l'ampleur du drame qu'ils vivent au quotidien. Il évite les clichés, il ne donne pas de leçons ni de solution miracle. Mais bien évidemment on s'interroge. Comment régler ce conflit ? D'où peut venir la paix ? Est-ce qu'une administration peut résoudre le problème ? Comment réconcilier et faire cohabiter ces 2 peuples autant attachés l'un que l'autre à cette terre qu'ils aiment et qu'ils revendiquent ? le texte est très fort, la langue est percutante et la construction en puzzle est ingénieuse. On ne peut rester indifférent à ce roman qui, est-ce une lueur d'optimisme ? finit par des vers de Mahmoud Darwich. Mais y a-t-il des raisons objectives d'espérer ? (A.P.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
Commenter  J’apprécie          00
Roman sur la complexité de la Palestine et dont le sort est entre les mains des occidentaux.
Si le sujet est intéressant, la façon dont il est abordé ici ne m'a pas permis ni d'apprécier ni d'adhérer au message que l'auteur a voulu transmettre. Je m'y suis ennuyée espérant jusqu'au dernier mot trouver un rebondissement. Grosse déception.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (232) Voir plus




{* *}