En 1600, Pierre-Paul Rubens quitte la ville d'Anvers pour se rendre en Italie. Il part sur les conseils de son maître étudier les grands peintres florentins, romains et vénitiens. Après un passage à Venise, il s'installe dans la ville de Mantoue, à la cour du duc Vincent de Gonzague. Son esprit et son talent sont rapidement appréciés. Il devient peintre de cour et peut ainsi effectuer des voyages d'étude à Rome et à Florence où il parfait son apprentissage en étudiant les chefs d’œuvres classiques. Il effectue également une mission diplomatique auprès du roi Philippe III d'Espagne pour le compte du Duc.
Lorsqu'il revient à Anvers, peu après le décès de sa mère, c'est un artiste accompli qui jouit d'une solide réputation au sein des principales cours d'Europe. Rubens aménage un grand atelier où il va pouvoir, avec l'aide de nombreux artistes, produire une importante série d’œuvres pour honorer les commandes venues de toute l'Europe, notamment le cycle demandé par Marie de Médicis.
Jean Diwo croise les récits des existences de Rubens et de Marie de Médicis. La Florentine est devenue Reine de France en s'unissant à Henri IV. Un certain Ravaillac va mettre un terme à cette union mouvementée au lendemain de son couronnement. Après plusieurs années de régence, un exil et une réconciliation, elle revient à Paris, où elle s'attache à la construction de son Palais du Luxembourg. Elle fait appel à un Flamand nommé Pierre-Paul Rubens pour la réalisation d'une série de peintures consacrées à sa vie. La boucle est bouclée.
La lecture de ce roman historique est agréable. Jean Diwo se permet certaines facilités dans le récit. Tout semble se dérouler trop facilement dans la vie du peintre qui fait des rencontres opportunes à chaque étape clef de son existence. La première chevauchée, d'Anvers à Venise, est si gentillette qu'elle en devient naïve. Mais l'auteur parvient à reconstituer une période historique sans surcharge de détails, allant à l'essentiel. Le roman permet le rappel de nombreux faits historiques qui seront aussi vite oubliés. Pour ma part, je ne retiens jamais que les anecdotes graveleuses... Si le roman n'a rien de transcendant, il reste une introduction agréable sur une période historique et artistique.
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