AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Bleu comme l'enfer (11)

Il était dans un tel état qu'il ne pouvait rien ressentir de plus, bon Dieu les rues étaient vraiment belles et c'était encore plus horrible, cette beauté il la ressentait d'une façon plutôt bizarre. IL SE SENTAIT ENCORE PLUS MAL ! ! La beauté est une vraie saloperie quand vous souffrez, il y avait tout un tas de chiens et de gens, des filles et des hommes, le long des murs, des trottoirs, sur les murs blancs, de la musique, de la mauvaise musique et ces cons-là marchant au milieu de la rue, avec les chiens, les chiens se retournaient sur les filles et les murs blancs, les murs étaient d'un blanc intense, des guirlandes de fruits accrochées comme pour une fête et la rue montait tout doucement et au bout il y avait plus rien du tout, que la nuit, que la musique, les chiens passaient juste sous les roues du bus, il y avait des ampoules nues qui tombaient des murs et toutes ces saloperies de papillons qui tournaient autour dans cette musique de dingue, même les chiens étaient dingues, même les gens, les filles et les hommes sur les trottoirs, ils faisaient valser les ampoules et les ombres sur les murs, d'un bout à l'autre et rien de plus.
Commenter  J’apprécie          110
- Oui, mec, c’qu’y a ?
- Ho, je peux te parler, t’es pas trop raide ?
- Mec, je suis raide, mais tu peux parler. J’entends super, t’es à côté de moi, ouais.
- Bon, je me suis fait piquer la Buick.
- Ouais, tu t’es fait piquer la Buick et moi je chie de l’héroïne pure ooouuoouuuaaaaaaaaaaaaa…
Ned écarta l’écouteur de son oreille, même comme ça le rire de Jimmy gardait un bon volume. Quand il se calma, il dit :
- Ooouuu, je me suis pissé dessus. Terrible.
- Jimmy, je déconne pas.
- Hein ?
- C’est les flics.
- …
- Hey, t’es toujours là ?
- Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…
- Je sais, calme-toi.
- …iiiiiiiiiiiiii…
- Bon, écoute, je serai là dans la nuit. Je t’expliquerai…
- OH….OH….OUI MON SALAUD….ARRIVE, OOHHH…JE SUIS MORT.
- Tu n’es pas mort, tu me parles.
- JE SUIS MORT, JE TE DIS !
- Bon, j’aime mieux ça.
- JE T’AVAIS DIT DE FAIRE GAFFE !
- D’accord, tu l’avais dit. Ça change rien.
- TU AS FAIT LE CON, J’EN SUIS SÛR ! OH DOUX JESUS !
- J’arrive. Va t’allonger.
- OH BON DIEU, MON CRÂNE VA EXPLOSER ET IL CROIT QUE JE VAIS POUVOIR M’ALLONGER… IL EST DINGUE !
Commenter  J’apprécie          71
Elle savait pas trop comment s'y prendre avec lui, tout ce qu'elle lui avait dit était vrai, simplement elle espérait un peu plus. Elle se servit un deuxième verre, il se présentait une chance énorme pour elle, elle jouait à être amoureuse, même si ça devait la briser en deux, elle trouvait ça tellement bon, il était à côté, il pensait sûrement pas à elle, elle s'en foutait, il y avait rien de pire que la solitude, elle pouvait mettre son tapis, elle avait une petite jupe en jean boutonnée sur le devant et des rides précoces, une âme sensible et des gros nichons, il fallait faire avec ça.
Commenter  J’apprécie          60
Ils appréciaient tous les deux la température du vent, la vitesse, en fait, ils avaient pas mal de points communs, ils étaient

VIVANTS
ACCROCHÉS
et SEULS.

En général, quand ces trois conditions étaient remplies, les malheurs ne tardaient pas à arriver.
Commenter  J’apprécie          50
C'est comme ça, ils se retrouvèrent ensemble, le plus simplement du monde, comme dans un feu de brousse où tout ce qui est vivant cavale du même côté, sans regarder derrière.
Commenter  J’apprécie          40
Le Gros apprécia, il tourna suffisamment la tête pour voir les deux types s'agiter dans la Buick et il plissa les yeux. Il se serra un peu plus, jusqu'à ce qu'il entende le bruit de la ferraille froissée et il y eut une première embardée. Il s'écarta de quelques centimètres et replongea, mais cette fois, la place était meilleure, il se trouvait plus en avant et un enjoliveur de phare traversa le ciel blanc devant ses yeux.
Commenter  J’apprécie          40
Franck le plaqua contre le mur et lui envoya son genou dans le ventre, il le lâcha et la salopette se plia comme un accordéon, ce type n'avait jamais vu sa moquette de si près, les fibres ressemblaient à des troncs d'arbres.
Commenter  J’apprécie          30
... dans ce monde on n'échappait à rien, il fallait être dur,savoir encaisser, s'arranger avec tout ça, il fallait en connaître un bout sur les confitures.
Commenter  J’apprécie          10
Un jour vous vous retrouvez soudés au monde de la douleur et, à ce moment-là, tout est foutu.
Commenter  J’apprécie          10
Quand ils rentrèrent, le vieux fila jusqu'au frigo, attrapa quatre bières et les posa sur la table.
- Je vous les offre, il dit. Normalement, je fais jamais ça. Ca me casse le cul, les mecs se croient au paradis et ensuite tout mon stock y passe. Mais là, je peux pas faire autrement, je fais ça pour elle, vous êtes tombés au bon moment, une seule nuit dans tout cet enfer, eh les gars, c'est même pas du bol, elle vous a appelés.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (832) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philippe Djian - méli-mélo de titres

    Avant d'attaquer ses titres, on commence par son année de naissance.

    1939
    1949
    1959
    1969

    12 questions
    102 lecteurs ont répondu
    Thème : Philippe DjianCréer un quiz sur ce livre

    {* *}