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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Histoire véridique de :
« Homer Lusk Collyer (né le 6 novembre 1881 et mort le 21 mars 1947) et Langley Collyer (né le 3 octobre 1885 et mort le 9 mars 1947), sont deux frères américains qui devinrent célèbres en raison de leur nature snob, de la saleté de leur maison et de leur syndrome d'accumulation compulsive (syllogomanie) qui causa en définitive leur perte » (dixit).
Ce livre m'a été conseillé par une amie. J'ai adoré : je vous le conseille vivement.
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Homer, pianiste virtuose aveugle, et son frère Langley vivent sur la cinquième avenue dans un magnifique hôtel particulier. Peu à peu, déçus par leurs contemporains, ils vont se replier dans leur monde et finalement s'isoler pour vivre en ermites.
Une histoire poignante, touchante, cruelle aussi, qui vous renvoie à vos doutes, votre place dans le monde, à votre conscience de choses et l'importance qu'on leur donne. Homer, par sa cécité, est le plus à même de nous faire voir le monde. Son handicap n'en est pas un, comme souvent, mais au contraire lui permet de mieux voir, de ressentir la profondeur de la vie. C'est lui le véritable philosophe du duo.
E.L Doctorow grâce à un style plein de finesse et d'humour teintée d'ironie, nous raconte une fable merveilleuse, tragi-comique qui ne laisse pas insensible. C'est une oeuvre brillante et très bien écrite, à mettre entre toutes les mains.
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Il était une fois Homer et Langley Collyer, deux frères vivant dans la maison familiale new-yorkaise ("maison" est ici employé de façon générique, hôtel particulier conviendrait mieux à la réalité) et pas n'importe où dans la Grosse Pomme, les pénates hein, non, non, non, sur la cinquième avenue parce que voilà, quitte à avoir une belle vue, pourquoi pas Central Park ?
Donc ces deux frères, dont un est aveugle à peine sa vingtaine d'années sonnée et l'autre traumatisé de la Grande guerre, vont, pendant des années (des décennies oui) vivre pratiquement cloitrés avec un rapport minimum à l'extérieur, empilant, collectionnant, conservant, stockant (y'a pas assez de synonymes pour décrire leur fièvre de ne rien jeter) tout ce qu'ils pourront trouver de journaux, instruments de musique, livres, phonos, surplus militaires etc etc... jusqu'à ne plus pouvoir se déplacer autrement qu'en empruntant des labyrinthes de, euh, choses.

Alors folie ? Difficile à dire sans connaître le cas autrement qu'à travers le livre de Doctorow mais si on ne s'appuie que sur ce dernier alors non, excentricité éventuellement mais folie ? Mais il est vrai qu'on aime qualifier de fous ceux qui ont l'outrecuidance de se préférer une vie différente.

S'il est de bon ton de commencer l'année avec un chef-d'oeuvre, il n'est pas mal de la finir de la même manière et là, pour mon dernier livre de l'année, on peut dire que je me suis gâtée. Un vrai coup de coeur !

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Enfin, depuis le temps que je voulais lire ce roman...c'est chose faîte.
Ce livre fut pour moi une réelle découverte et un vrai coup de coeur. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages, Homer et Langley, qui ont vraiment existé et qui ont vu leur vie être romancée par E.L.Doctorow. On ressent à travers l'écriture de l'auteur, l'amour que se porte les deux frères, tous deux écorchés par la vie. le frère accumulant des objets est très touchant, dans sa folie, on retrouve beaucoup de réflexions poussées et cohérentes.
On s'aperçoit aussi que se couper du monde et vivre en autarcie reste compliqué voire quasiment impossible, on est alors harcelé par les compagnies d'électricité, d'eau, de téléphone, les banques... et on a toujours des obligations envers la société. Il est impossible de se couper des autres et même quand on y arrive, les autres du dehors nous considère comme des parias, des personnes marginales.
Même si les frères ont la volonté de rester chez eux, ils ont toujours ouvert leur porte aux opprimés et aux marginaux, faisant fi de leurs différences et ce malgré un snobisme arboré assez flagrant.
L'écriture de l'auteur est vraiment passionnante, il parvient à nous mettre dans la peau du frère sourd et nous fait nous sentir oppressé dans cette maison aux centaines de piles d'objets accumulés.
La fin est particulièrement touchante et on a vraiment du mal à fermer ce livre.
Lien : https://labullederealita.wor..
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J'ai débuté ce roman en pensant passer un bon moment de lecture, une lecture détente. Mais j'ai été happée dès le début par cette histoire de frères vivant reclus dans leur immense demeure new yorkaise, envahit par des objets, des journaux ramenés par Langley de ses escapades en ville.
J'ai tout de suite trouvé Homer et Langley attachant, Homer par sa façon de nous raconter leur histoire et sa manière de vivre sa cécité, Langley par sa douce folie et sa façon de voir le monde.
Ils rencontrent au fil de leur vie des personnages cocasses, comme Vincent le gangster, la belle Mary ou encore la mystérieuse Jacqueline.
On parcours une bonne partie du 20ème siècle avec ces deux frères Collyer, jusqu'à une fin qui m'a beaucoup ému, une fin qui va me marquer longtemps, surtout le dernier paragraphe...
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Enfin un nom pour cette (hum!) disons manie qui sévit dans ma famille paternelle ! Après avoir lu un petit article sur la syllogomanie et sur la vie de ces deux frères qui ont vraiment existé, et qu'on a retrouvés morts, ensevelis sous des piles de journaux, je me suis précipitée sur ce roman.
Tout à la fois drôle et émouvant, il nous fait parcourir le 20e siècle newyorkais, à travers le regard de deux frères, l'un gazé durant la Grande Guerre, et rebelle depuis lors à toute emprise sociale, et l'autre, devenu aveugle suite à une maladie, et perdant progressivement l'ouïe. Tous deux vivent de plus en plus isolés, au fur et à mesure que la demeure familiale de la 5e avenue s'emplit d'un bric-à-brac, qui finit par envahir tous l'espace.
La fin est extremement émouvante, la solitude y est dépeinte de manière poignante.
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J'ai adoré. Coincé dans une demeure de la 5ème avenue, Homer, le narrateur nous transporte dans son quotidien, témoin impuissant de la complexité (je ne veux pas utiliser le mot folie) de son frère Langley.
On traverse les décennies à leur côté, on traverse l'histoire avec un grand H. La Guerre, ou plutôt les guerres, la prohibition, le jazz, le mouvement Hippie ....
A mesure que le temps s'écoule, la maison se remplit, plus on avance plus on s'y perd.....
Un beau roman, une belle fresque et surtout une belle histoire de loyauté et de fraternité.
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Elle est où la vraie vie, dites, elle est où ?

«Je suis Homer, le frère aveugle.»
Homer vit avec son frère Langley dans une immense maison de la Cinquième Avenue à New York, près de Central Park.
Langley est le frère aîné. «C'est un ancien combattant qui a participé,avec bravoure à la Grande Guerre et dont les efforts lui ont coûté la santé. Quand nous étions jeunes, ce qu'il collectionnait, ce qu'il ramenait à la maison, c'étaient ces minces volumes de poésie qu'il lisait à son frère aveugle.»

Langley est le philosophe. Il théorise même une théorie du Remplacement. A vous de voir…
Langley est le collectionneur. Il collectionne la presse quotidienne dans le but (ultime ?) de créer LE numéro universel et intemporel, un numéro unique pouvant être lu et relu à pérpétuité.
Chaque information est triée par catégories : invasions, guerres, massacres, accidents de la route, de chemin de fer et d'avion, scandales amoureux, scandales écclésiastiques, etc, etc.
Le «Collyer's Journal».
Pas étonnant alors que la maison des frères Collyer soit envahie de ballots de journaux du sol au plafond.

«A cette époque de nos vies, la maison était un labyrinthe de sentiers hasardeux, plein d'obstructions et de nombreux culs-de-sac. Avec assez de lumière, on pouvait s'y retrouver dans les corridors qui zigzaguaient entre les ballots de journaux…”

Langley collectionne tout. Les parapluies, les machines à écrire (un inventaire à la Prévert : la Royal, la Remington, la Hermès, la Underwwod, la Smith-Corona, la Blickensderfer n°5), les moteurs, les télévisions, tout, tout, tout et n'importe quoi.
Il installe même une automobile modèle Ford T. dans le salon.

Homer est le musicien. Il joue du piano.
Il est celui qui raconte. Celui qui écrit.
«Il se trouve qu'écrire correspond à mon désir compensatoire de rester en vie.»
Les frères Collyer vivent reclus dans leur maison.
Où est l'intérieur ? Où est l'extérieur ?
C'est la vie qui vient chez eux. le monde. L'Histoire.
Suffit juste d'être accueillant et curieux.
L'Histoire passe chez eux, se passe chez eux.
La Grande Guerre, la prohibition, la deuxième guerre mondiale, la guerre du Vietnam, les hippies, le progrès technologique, etc, etc.
«Ne vois-tu pas ? l'ultime performance technologique consistera à échapper au désordre que nous avons créé.»
Les femmes passent aussi. L'amour. Mais les frères Collyer ne sont pas très habiles en amour.

Ce livre de Doctorow est une sorte, un genre, un drôle de conte philosophique. A la «Candide» de Voltaire.
Homer serait le Candide et Langley le Diogène.
Ou bien une sorte, un genre, une drôle d'allégorie de la caverne…mais à l'envers !
Les deux frères cultivent leur jardin…à la maison !

Tout y passe. Accumulation absurde d'événements édifiants, scepticisme envers la Providence, prépondérance du hasard, médiocrité de l'homme montrée du doigt (démontrée par le regard aveugle d'Homer et le cynisme de Langley), ineptie des dogmes religieux, dégâts (collatéraux ?) du fanatisme…les fameux moutons de Panurge chers à Voltaire.
Doctorow sait jouer de l'ironie. Un virtuose.
Une sorte, un genre, une drôle de parodie d'épopée !
Difficile de raconter ce livre tellement il est, hum, comment dire, fou, fou, fou !
Certains passages sont à se tordre de rire.
Si le conte philosophique a pour but de distraire tout en nous interrogeant, celui-là a tout juste !
Hilarant et tendre ! Hypersensible et terriblement cruel.

Bon sang, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un si bon livre.

Ce livre-là je vais l'offrir à pas mal de monde autour de moi. Sûr.
Il faut rester raisonnable toutefois et savoir faire court, mais ce que j'ai dit en dit assez long sur mon sentiment sur ce livre, alors je conclue, cher lecteur, lisez ce livre…GENIAL !

«Nous avions une blague, Landley et moi : un mourant demande s'il y a une vie après la mort. La réponse est : Oui, mais pas la tienne.»
Lien : http://lesangnoir.wordpress...
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Homer et Langley sont deux frères marginaux et inadaptés. La guerre, le handicap, la mort de leurs parents vont creuser plus profondément les sillons de cette marginalité. Leur maison, temple de l'accumulation bizarroïde et auberge espagnole, verra défiler des personnages attachants et loufoques. Fondamentalement bons et bienveillants, les frères Collyer, dont l'anticonformisme sera fustigé par la bonne société de la Cinquième Avenue, traverseront les décennies sans rien renier de leur esprit indépendant. le rocambolesque de leurs mésaventures donne le ton à un livre grave et joyeux. gracedubois
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