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3,96

sur 418 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'est-ce que vous feriez, vous, à soixante balais bien tapés, si vous viviez au fin fond du Kentucky, la ruée vers l'or au placard, trois mariages ratés et une quatrième donzelle qui vous quitte en embarquant votre seul et unique mouflet ?

Bon... C'est toujours possible de se gratouiller de temps en temps une petite partie de poker avec les voisins mais leur ranch est à une bonne journée de cheval...
Même pas un Vil Coyote ou un Bip Bip dans les parages pour faire la causette...
Juste la poussière et les boules de paille virevoltantes que déplace le vent, quelques crânes de chevaux et le silence pour seuls amis...
Ah ouais... Quand même quelques sangliers à chasser mais bon, pas de quoi casser trois pattes à un canard...

Alors une petite idée ?

Ben, Pépé Jack, lui, c'est pas compliqué... Il s'emmerde... Il s'emmeeeeerde comme c'est pas possible !!

Surtout depuis qu'un vieil indien lui a glissé dans la poche, avant de mourir, la recette de fabrication du Vieux Râle d'Agonie, un tord-boyaux de derrière les fagots, à ne pas mettre sous toutes les papilles mais qui procure l'immortalité à son heureux distilleur.

Imaginez... le Kentucky, vu comme ça, c'est déjà emmerdant mais avec l'éternité devant vous, vous imaginez même plus !

Alors quand l'assistante sociale du comté lui propose de lui confier la garde de son petit-fils Titou au décès de sa seule fille, Pépé Jack s'imagine déjà les journées de pêche à la truite avec lui, les parties de cartes, les matchs de base-ball, les picoles entre hommes... et bien sûr lui confier un jour les secrets de l'immortalité !

Ils ne se ressembleront pourtant pas ces deux-là...

Pépé Jack, il aime les parties de cartes tandis que Titou adore les échecs.
Titou, il ne sirote qu'une petite gorgée de Vieux Râle d'Agonie le soir, pour mieux tenir la bride à ses rêves tandis que Pépé Jack, lui, il boit comme une outre pour donner du fouet à ses rêveries.
Pépé Jack, il aime se réveiller à midi tandis que Titou se met au travail dès l'aube. Et du travail, ça ne manque pas au ranch, avec toutes ces clôtures à réparer et ce foutu Cloué-Legroin, une légende parmi les sangliers, son Moby Dick à lui !

Et pourtant ces deux-là vont s'aimer tendrement. Et lorsqu'il découvriront Canadèche, une petite femelle colvert, ce duo deviendra un trio improbable, drôle et émouvant.

Un petit roman qui vous donne le sourire et qui fait du bien entre deux lectures. Un petit roman pour les amateurs de Jack Daniels. Mais un petit roman beaucoup trop court, avec une fin qui arrive plus vite qu'il ne faut de temps à un indien pour dire « Ugh » ! Quel dommage ! Ce petit livre est un doux poème que j'aurais eu envie de voir se prolonger encore et encore...

Nicolas Richard, dans sa postface, l'exprime tellement bien que je le retranscris tel quel : « Comment un roman aussi foisonnant peut-il être si bref ? Si le distillat obtenu par Pépé Jack, le Vieux Râle d'Agonie, est effectivement à 97 % pur, alors le petit livre tout aussi spirituel que spiritueux, est à 97 % un coup de génie. Les 3 % qui restent pouvant, selon l'appréciation de chacun, relever du délire animalier, de l'apologie de la clôture, du manifeste anarchique, de l'éloge de la vieillesse, du traité d'échecs sous les séquoias, etc. »

Malgré cette fin qui m'a laissé sur la mienne, n'hésitez pas à vous plonger dans les vapeurs d'alcool de ce petit conte et à venir leur faire un p'tit coin-coin à ces trois-là !
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104 pages, c'est bien court. Et tellement suffisant

Quelques pages d'introduction drôles et magistrales pour camper le décor familial du vieux Pépé Jake et de son petit-fils Titou, aux ascendants disparus par accident.

Quelques autres pour t'expliquer que l'on peut aspirer une balle de golf, même au bout de 25 m de tuyau ; se maintenir en vie et en forme en buvant quotidiennement sa dose de Vieux Râle d'Agonie (à 97% pur quand même) ; pourchasser en vain le vieux sanglier Cloué-Legrain qui pourrait bien être la réincarnation de Johnny Sept-Lunes ; et jouer 999 parties d'échecs à suivre au meilleur des 500 gagnées…

Et au milieu de tout ça, il y a Canadèche, jeune cane sauvée et adoptée par Titou et Pépé Jake, devenue conscience. Vous l'aurez compris, L'oiseau Canadèche de Jim Dodge – traduit par Jean-Pierre Carasso – est un petit conte culte, drôle et loufoque, impossible à résumer mais délicieux de concision et de morales cachées.

Partant de ce binôme grand-père/petit-fils attachant, vivant dans un ranch du Kentucky avec une cane comme animal de compagnie, Dodge nous parle du monde auquel il faut s'ouvrir plutôt que de le clôturer, de la vacuité de pourchasser sans fin ses vieilles chimères, de la mort qui finalement arrive (« Bah, nom d'une pipe, j'aurais été immortel jusqu'à ma mort ! ») et de l'apprentissage de la vie. Et de beaucoup d'autres choses encore, en si peu de pages…

Un classique à déguster donc, et un clin d'oeil particulier à Lou qui l'a mis sur ma route.
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Excellent moment passé en compagnie du grand-père Jake et de son petit-fils Titou ( pas si petit que ça, en fait, avec ses 120 kg pour plus de 2 mètres de « long »), au milieu des séquoias et des chênes, dans une Californie campagnarde.

J'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour Jake. Joueur de poker et d'échecs, flambeur invétéré, amoureux des femmes, pécheur déjanté et distillateur du « vieux râle d'agonie », un whisky qui fait l'objet d'un culte auprès des connaisseurs, des amateurs d'oubli ou des chercheurs en « douceur moléculaire ». Un anti-héros plein de malices et de tendresse. Jake, c'est un vrai poète et un sage qui a « assisté à trente mille couchers de soleil. Il n'y en a pas deux qui se ressemblent » et qui nous interroge : «Que pouvons-nous demander de plus ? ». À méditer …
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Ne demandez pas à Wikipedia qu'il vous renseigne sur l'oiseau canadèche. Il est unique en son genre tout comme la famille à laquelle il appartient. Je ne parle pas des colverts mais de SA famille de coeur,composée du vieux Jake Santee qui possède le don d'immortalité, de son grand petit fils Titou dont je dirai ensuite quelques mots, et de leur ennemi adoré le sanglier Cloué-Legroin.
Après quelques mariages éphémères, la naissance d'une fille qu'il ne connaîtra que quelques jours, différentes fortunes acquises par le jeu ou autres magouilles ,suivies d'infortunes et rebondissements improbables mais jamais susceptibles d'entamer son optimisme, Jake , à 80 ans ,apprend que sa fille est morte accidentellement laissant derrière elle un petit garçon de 4 ans...ainsi qu'un héritage non négligeable ! Jake n'a qu'une idée en tête : élever son petit fils et gare à ceux qui pourraient le soupçonner d'intérêt vénal,même s'il était à deux doigts de se faire confisquer ses terres pour impôts jamais payés !
Toute cette longue épopée nous est retracée en un éclair par Jim Dodge qui préfère laisser toute la place au reste de la vie de Jake où il ne se passe finalement plus grand chose si ce n'est une vie cocasse et atypique qui ignore tout des règles extérieures pour s'attacher uniquement au bonheur de faire ce qui lui plaît avec Titou,ce géant obnubilé par la construction de clôtures n'ayant autre objectif que de les fabriquer,leur oiseau Canadèche qui lui aussi défie toutes les normes depuis que Jake l'a ressuscité caneton grâce à une bonne rasade de son " vieux râle d'Agonie".
Car l'immortalité de Jake ne lui est pas tombée du ciel mais transmise par un viel indien à l'agonie par le biais d'une recette miraculeuse d'un whisky qu'il va scrupuleusement produire comme l'oeuvre capitale de sa vie.
Vous l'aurez compris,ce court roman n'est pas fait pour es esprits cartésiens et encore moins pour les adeptes d'une vie ordinaire car voici ce qu'en pense Jake: " Eh ben,ça doit vous faire une petite vie bien merdeuse et salement étroite, non?"
Il n'y a place dans ce roman que pour la malice,l'impertinence,les grains de folie qui circulent en toute liberté ,et aussi pour la tendresse. Cela en ferait presqu'un conte philosophique !
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Jackson Santee - dit Jake - est un vieil excentrique de 80 ans, joueur invétéré et alcoolique qui vit en autarcie dans son ranch gagné aux cartes et subvient à ses quelques besoins en fabriquant un whisky aussi redoutable que de la dynamite, le "Vieux Râle d'Agonie". de son cinquième et dernier mariage, à 61 ans, il a eu une fille qu'il ne connaît pas, sa femme s'étant aussitôt enfuie avec le bébé.

Rien n'a donc préparé ce vieil ours mal léché, en délicatesse avec le fisc et toujours au bord de la ruine, à prendre en charge son petit-fils Titou, petit orphelin de 3 ans. Pourtant, le coup de foudre du vieil homme pour l'enfant est immédiat, et c'est le début d'une extraordinaire histoire d'amour et d'un conte merveilleux - renaissance pour le vieil homme, initiation à la vie pour l'enfant puis le jeune homme - plein de poésie, d'humour, de tendresse et de fantaisie, où l'on rencontre notamment un sanglier mythologique et un oiseau Canadèche aux singulières capacités, et où l'on découvre les secrets de l'immortalité...

Un roman très court (une centaine de pages) qui m'a emportée, et avec lequel je me suis régalée.
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Quel drôle d'oiseau pour un drôle de livre ! Ce court récit n'a absolument rien de commun et l'on se rend compte tout de suite que L'Oiseau Canadèche nous amènera bien plus loin que l'on ne pouvait l'imaginer.

Dès l'ouverture du récit, le lecteur est happé par l'écriture de Jim Dodge qui a le don de mettre de la magie dans le quotidien, et même dans le sordide. Par ce petit roman, l'auteur américain ne fait rien moins qu'interroger les notions de liberté, la limite entre vie sauvage et vie dite "civilisée", le rejet de toute normalité, la capacité à être maître de sa vie sans porter attention à ce que la société attend de nous.

On s'attache rapidement aux personnages principaux que sont Titou et son grand-père, Pépé Jake. Plus différents ça ne doit pas exister : là où Titou est réservé, Pépé Jake a le verbe haut, si Titou est grand et baraqué, Pépé Jake est petit et frêle, Titou aime la sobriété et la mesure (sauf peut-être lorsqu'il est question de chasser le sanglier, et tout particulièrement Cloué-Legroin), Pépé Jake l'extravagance et l'alcool (en cause une recette d'immortalité à base de whisky).
N'oublions pas Canadèche, le colvert femelle au tempérament bien trempé, gourmande comme pas deux, qui sait vite se rendre indispensable auprès de Titou et Pépé Jake.

Tout juste puis-je regretter une fin trop rapidement venue (des dizaines d'autres pages auraient été bienvenues) et un peu trop confuse. Je pense qu'il ne sert d'ailleurs à rien de chercher une explication rationnelle à cette fin car, comme le dit Pépé Jake "les raisons des choses, disait-il, sont souvent rudement trompeuses".

Je me souviendrai donc de L'Oiseau Canadèche comme d'un récit beau, simple, magique, poétique et extravagant. Que du bonheur quoi !
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Il était une fois - oui, c'est normal de débuter ainsi, puisque c'est d'un conte que nous régale Jim Dodge - un enfant orphelin confié à la garde de son grand-père.
Non, ce n'est pas Heidi, elle c'est une fille et ici il s'agit d'un garçon nommé Titou, et d'ailleurs nous ne sommes pas dans les Alpes suisses, plutôt dans l'Ouest américain, et le grand-père n'a rien de bien estimable comme celui de Heidi, sauf qu'il est aussi bourru que lui, mais Pépé Jake n'est rien d'autre qu'un vieux poivrot, joueur, ennemi de tout effort, et passé maître dans l'art de concocter un Vieux Râle d'Agonie dont vous me direz des nouvelles !
C'est quoi ce truc là ? Ah, ah, ne comptez pas sur moi pour vendre la mèche, lisez et vous saurez.

N'hésitez pas et venez faire connaissance avec Pépé Jake et son cher Titou, Johnny-Sept-Lunes, le très sage indien, Cloué-Legroin, et surtout l'oiseau Canadèche sans qui ce conte ne serait pas.

Laissez-vous porter par cette ode à la sagesse, à la simplicité d'une existence vouée à la compréhension du naturel, ce chant de vie et de mort, cette perceptible appréhension du temps - "J'ai assisté à trente mille couchers de soleil. Il n'y en pas deux qui se ressemblent. Que pouvons-nous demander de plus ?" -
cette poétique approche de la vérité, extirpée de toutes les notions frelatées que l'humain n'a cessé de prôner. - "Si vous vouliez bien demeurer immobile un instant et laisser vos sensations agir au fond de vous-même, vous comprendriez combien toute chose désire être sauvage".

Laissez-vous porter par la subtile poésie de ce merveilleux - et trop court - conte à dormir debout.
"Couac ... crouac ... couac ... quoi ?" et écoutez parler le très sage oiseau Canadèche.
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Ce livre est un OVNI.
Nous suivons Pépé Jake, un homme vivant dans le Kentucky. Il y possède des terres, vit de ses gains au jeu, élève chevaux et moutons. Il finit par épouser une femme après d'autres mariages qui se sont terminés aussi vite qu'ils ont commencé. Celle dernière l'abandonne et mettra au monde Gabrielle. La soixantaine passée, il rencontre un indien qui lui explique la recette pour fabriquer une boisson qui a la capacité de rendre immortelle : le Vieux Râle d'Agonie, plus de 97% d'alcool, capable d'arracher le gosier et de décaper n'importe quoi. Pépé Jack vit paisiblement, vivant de sa pêche, et de la chasse, un quotidien à déguster sa boisson sans se soucier de l'avenir. Mais un jour, il apprend par une lettre que lui envoie Gabrielle qu'il devient grand-père. Malheureusement, Gabrielle décède et Titou a besoin d'une famille. Il ne sera pas confié tout de suite à Pépé Jack, l'assistante sociale s'y refuse. Il paye ses dettes avec l'argent reçu de l'héritage de sa fille, joue aux jeux sans s'arrêter jusqu'à amasser une belle petite somme qui lui permettra d'écrire au juge et d'avoir la garde du petit garçon. Ils vont vivre ensemble, tranquillement, alors même que tous les séparent. Ils s'aiment à leur manière. Titou, qui adore fabriquer des clôtures, découvre un petit poussin qu'il nommera Canadèche. Démarre alors une vie incroyable entre ces deux hommes et cet oiseau qui finit par peser une dizaine de kilos…

le résumé vous semble alambiqué ? Étrange ? Eh bien, ce n'est rien de le dire. En quelques pages, Jim Dodge pose les bases d'une histoire à l'humour parfois caustique, saugrenue, étrange, mais addictive. Car la relation entre ces personnages est véritablement attendrissante. Les liens qui unissent Pépé Jack et Titou sont forts, même si les mots ne sont pas dits. On ne ressent pas la solitude : seul à observer la nature, seul à construire une clôture... Il y a une forme de liberté dans ce livre.

Une partie du livre regorge d'action contre un sanglier qu'ils appellent Cloué-Legroin qui jouera un rôle important dans un jeu de piste étrange, jusqu'à ce que l'histoire prenne une direction plus "fantastique". Qu'il s'agisse des humains ou des animaux, il y a beaucoup de force qui émanent d'eux, et autant d'humanité, du comportement au regard. Canadèche est un personnage à part entière tout comme ce gros sanglier Cloué-Legroin.

Ce n'est pas qu'une histoire de famille, c'est aussi une histoire sur la non-conformité. Car vivre loin de tout, de ses chasses, de sa pêche ou du fruit de ses récoltes, c'est à la fois fou et fort : on ne s'imagine pas toujours capable de la même vie, car nous avons notre propre confort. Mais au final, qu'y a-t-il de plus important qu'être entouré des personnes auxquelles on tient ?

Malgré le rythme de l'histoire, la fin est trop courte. Elle arrive trop vite et devient un peu brouillonne. Cela n'enlève pourtant rien à l'histoire. On prend un vrai plaisir à voir cette famille atypique évoluer. Une belle découverte.

En bref :

Une lecture forte, une écriture efficace qui emporte le lecteur dans l'aventure, bref, une lecture qui a su par son histoire capter l'attention.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Un roman court et assez original, avec, dans sa version poche, une couverture avec un canard tout en rondeur et à la bouille plutôt sympathique.

Une histoire construite autour d'un trio étonnant : il y a tout d'abord Pépé Jake, grand-père râleur, joueur et buveur. Il y a ensuite Titou, son petits-fils orphelin, qui aime clôturer les espaces. Et enfin, il y a… un canard, le fameux Canadèche, ainsi baptisé par Pépé Jake. Un canard carrément glouton. On pourrait presque ajouter à ce trio, histoire d'en rajouter dans le côté surprenant, un sanglier, dénommé Cloué-Legroin, qui serait selon le grand-père la réincarnation d'un ami indien.

Bon, vous aurez compris que l'Oiseau Canadèche offre un moment de lecture sympathique, carrément foutraque et un brin irrévérencieux.
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Un court roman plein d'humour, de tendresse et de loufoquerie où l'on fait connaissance de Jake presque centenaire son petit fils Titou et Canadèche, énorme cane aussi déjantée que ses maîtres. le ton est décalé un peu comme des dialogues de Michel Audiard, les situations cocasses et l'on sent beaucoup d'amour dans cette petite tribu familiale dans l'Amérique profonde.
Un bon moment de lecture qui me donne envie de découvrir un peu plus de Jim Dodge.
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