Pour avoir lu pas mal de Paul Doherty, j'étais curieux de découvrir cette série commencée il y a une trentaine d'années. Et je dois reconnaitre que si je n'avais pas lu des oeuvres plus récentes de cet auteur, je n'aurais surement jamais cherché à poursuivre mon expérience après la lecture de
la Galerie du Rossignol.
Pour faire court, si l'intrigue policière est correcte sans être révolutionnaire, cette histoire pêche, à mes yeux, par certains excès.
L'environnement pour commencer. Encore une fois, on nous propose une vision du Moyen-Age pleine de clichés (saleté, violence, laideur etc...) que bon nombre d'historiens médiévistes tentent de combattre pour offrir un regard nuancé sur cette époque si riche.
Ensuite, j'ai relevé quelques anachronismes ou erreurs historiques (le cercueil par exemple lors d'un enterrement d'un paroissien d'Athelstan).
Une autre chose m'a un peu exaspéré : les pauvres sont systématiquement laids! Pourquoi?
Le personnage d'Athelstan m'est apparu plein de potentiel. Entre ses capacités de réflexions et ses démons intérieurs qui le tenaillent (culpabilité vis à vis de son passé et attirance amoureuse envers une de ses paroissienne) cela a de quoi nourrir un personnage qui en est encore qu'à ses débuts.
Par contre, le côté outrancier de Cranston, surtout dans la première moitié du récit, m'a empêché de m'attacher à lui. Doherty tente pourtant de nuancer son personnage en deuxième partie en révélant des éléments de son passé, mais cela n'a pas suffit à contre balancer l'impression construite dès le départ. Difficile de combattre une première impression.
Mais comme je l'ai dit, ce roman date de 1991 et en 30 ans, Doherty s'est amélioré dans son style et ses histoires. Je continuerai donc ma découverte des enquêtes de ce binôme si particulier.