AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 111 notes
Attention ici c'est eau et gaz à tous les étages comme dirait Gainsbourg. Ca pète et ça rote, ça pue aussi dans les rues, la pisse court le long des caniveaux en cet an de grâce 1377 à Londres. Les gibets dégagent leur lot de pestilence et les drôles de paroissiens de Southwark ne fleurent pas la rose, non plus, on le devine. Aussi, le rossignol c'est juste pour épater la galerie, car s'il n'était pas de bois alors il serait mort asphyxié depuis longtemps.


Dans mon esprit, il y a deux grands archétypes de policiers, Sherlock Holmes et l'inspecteur Columbo. Deux approches différentes : soit examen minutieux de tous les indices possibles, validations des preuves une à une, et confrontation des faits avec les actes des suspects potentiels -à priori tous les personnages-,
soit une approche intuitive basée sur l'expérience et l'observation comportementale, suivie d'une recherche des preuves à postériori et d'un combat psychologique pour faire avouer le coupable. Hé, hé : ici, il y a deux inspecteurs...


"- Et si nous allions nous rincer le gosier ?
- Dieu nous en préserve ! marmonna Athelstan, qui rentra dans son église en laissant le coroner l'invectiver tout son soûl."
C'est sur ces phrases que se clôture cette bonne enquête policière qui nous fait aussi sentir l'ambiance de ce moyen-âge anglais et nous permet d'imaginer les luttes intestines qui animaient les puissants repus d'une nourriture trop riche.


Distrayant et léger, à ne pas comparer avec le nom de la Rose ou les piliers de la terre, mais un agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          270
Bon oui, faut pas être bégueule, pour apprécier J. Cranston le coroner, qui se saoule, pète et rote sans vergogne, y compris devant les puissants.

Mais c'est ainsi. Il ne dénote pas particulièrement dans la description de ce moyen-âge rude et violent, sombre, et terriblement réaliste.

C'est toute la force de Doherty, on s'y croirait, on y est (et heureusement qu'on n'a pas les odeurs, dans les livres, je pense qu'on vomirait à plusieurs reprises, si c'était le cas, arfeu !)

De l'autre côté, on a Frère Athelstan, le dominicain qui expie un acte grave pour lui mais dans lequel pourtant il n'a qu'une part bien minime et innocente, et qui au départ n'est là que pour accompagner et écrire les rapports du coroner, "punition" décidée par sa hiérarchie.

Deux personnages aux antipodes qui créent une dynamique très intéressante dans le roman, qui apporte par moments une fraîcheur bienvenue dans toute cette noirceur ambiante...

C'est cool d'avoir une nouvelle série de Doherty à lire alors que j'arrive sur la fin des H. Corbett...
Commenter  J’apprécie          240
Un frère dominicain au parcours atypique, et un coroner mènent l'enquête dans l'Angleterre poisseuse et intrigante du Moyen Age.

J'avais peur de moins apprécier ce roman que ceux d'Ellis Peters -avec les enquêtes de Frère Cadfael - mais il n'en fut rien ! L'intrigue fait ittéralement revivre l'époque médiévale des Plantagenêt. On se représente aussi bien dans les bas-fonds mal famés et sales que dans les sphères des petits bourgeois dont la vie est faite d'intrigues et de luttes de pouvoir.

Je me suis totalement laissée embarquée par ce roman policier haletant dont l'ambiance est si bien travaillée et les personnages très bien construits.
Maintenant j'ai hâte de découvrir d'autres aventures de ce duo !
Commenter  J’apprécie          230
un nouveau héros pour une histoire pleinement de
rebondissements qui tiennent en haleine. 👍
Commenter  J’apprécie          100
La couverture de ce policier médiéval annonce un grand détective. Je n'en suis pas certain.

Cependant, avis personnel, c'est un très petit livre, sans grand intérêt.

C'est long, cela ne m'a pas capté. Un ennui du début à la fin.

Donc le rossignol va retourner dans sa cage et le livre dans sa cabane… à livres.
Commenter  J’apprécie          80
Vos oreilles ne saigneront pas car "La galerie du rossignol" n'est pas un nouveau récital du fameux Rossignol Milanais, mieux connu sous le nom de Bianca Castafiore.

Le rossignol de cette galerie n'a rien à voir non plus avec le petit oiseau d'un homme qui sifflerait chaque fois qu'une dame passe.

Mais comme le plancher de cette galerie grince, faisant penser à un chant de rossignol, va falloir en tenir compte si vous voulez aller tuer une personne en passant par cette galerie.

Le masque est conseillé pour lire ce roman, si possible avec une arrivée d'oxygène car en l'an de grâce 1377, tout le monde rote, pète, même à table, même devant un régent.

Ajoutez à cela la pestilence des corps qui ne voient pas souvent l'eau et encore moins le savon, les habits qui dégagent des senteurs aussi délicates que 20 chiens mouillés qui resèchent et des cadavres en putréfaction, pendus à des gibets. Respirez un bon coup à fond et paf, vous mourrez étouffé !

Le temps me manque souvent pour lire tout ce que je voudrais lire et malheureusement, les enquêtes du frère Athelstan et du coroner Sir John Cranston en pâtissent en premier lieu. J'essaie au moins d'un lire un à chaque Mois Anglais car je les adore, ces deux enquêteurs atypiques.

Le Dominicain frère Athelstan est homme pieu, calme, posé, tandis que Sir John Cranston est ventripotent, gras, gros, a le gosier plus qu'en pente, s'endort partout, rote, pète, dit des gros mots. Gérard Depardieu serait parfait dans le rôle.

La force de cette saga tient dans ces deux personnages qui se complète malgré leurs différences et dans la description de l'Angleterre de 1377. Les bas-fonds sont présents, bien décrits, ne manque que l'odeur (heu, oubliez l'odeur, on s'en passera) et la dichotomie est bien faite avec le monde d'en haut, celui des nobles (qui ne sentent pas meilleur que ceux du Londres d'en bas).

On ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas immerger ses lecteurs dans l'Histoire et de ne pas mettre le prix sur les décors qui sont plus vrais que nature. Je reproche parfois à certains livres d'être frileux sur l'époque où se déroule leurs romans, ici pas, l'auteur connait son sujet, il le maîtrise et nous le sert sans que cela soit indigeste ou mal mélangé.

Les romans ne sont pas fort épais, ils sont rythmés car l'auteur s'attache à nous montrer la vie de nos deux enquêteurs, leurs petites misères, les paroissiens qui se crêpent le chignon, les blessures secrètes de Cranston, sans que tout cela ne vienne briser le rythme de l'enquête. Toutes ces petites choses forment un tout que l'on dévore car il a du goût (et des odeurs).

Distrayant, amusant, odorant et les quelques touches d'humour ou de bisbrouilles entre nos deux personnages ajoutent du piment au récit, de la vie. C'est réaliste, tout simplement.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          70
Dans un Londres qui pue, un coroner pansu et ivrogne doit résoudre une cascade de meurtres à l'aide d'un prêtre dominicain bourré de remord et en proie aux tentations de la chair. Il y a de quoi faire une bonne histoire et c'est ce que réussit ici l'auteur, par certains cotés du moins. le récit est plein de rebondissements, les déductions finales de Athelstan sont aussi étonnantes que judicieuses et la toute fin charmante. Cependant le personnage de Sir John m'a semblé pas assez développé; il boit et bouffe, tonitruant à ses heures, oui mais encore? Par opposition nous avons beaucoup d'éléments pour saisir la personnalité et les dilemmes du prêtre. Leur improbable duo prendra-t-il du coffre au fil de leurs tribulations? C'est ce que je verrai éventuellement puisque cette première aventure m'a tout de même laissé un goût de revenez-y!
Commenter  J’apprécie          60
Les amateurs de romans policiers historiques connaissent bien la fabuleuse collection des "Grands détectives", chez 10-18, qui dans la foulée du Frère Cadfaël d'Ellis Peters, nous ont enchantés avec les séries Monk et Pitt d'Anne Perry, Victor Legris de Claude Izner, d'Erwin le Saxon de Marc Paillet, de Nicolas le Floch de Jean-François Parot, d'Isaac de Gérone de Caroline Roe, de Roger le colporteur de Kate Sedley ou de Soeur Fidelma de Peter Tremayne (seulement quelques auteurs dans la bonne centaine qui ont fait la réputation de cette collection).
Parmi cette liste (non exhaustive) il faut faire une place à part à Paul C. Doherty. Cet écrivain britannique se caractérise par une grande prolixité (des dizaines de romans réparties en plusieurs séries à succès), une belle érudition, et un style qui, s'il n'est pas à proprement parler d'un littéraire bien léché, n'en est pas moins efficace, et somme toute, facile à lire.
C'est à Paul C. Doherty que nous devons, sous son nom, la série Hugh Corbett (Angleterre, début du XIVème siècle), sous le nom de Paul Harding, la série John Cranston et Frère Athelstan (Angleterre, un peu plus tard dans le XIVème siècle), sous le nom de C.L. Grace, la série Kathryn Swinbrooke (Angleterre, guerre des Deux-Roses) et aussi la série Juge Amérotkê (Egypte ancienne, XVème siècle avant J.C.), plus une dizaines d'autres séries d'une importance moindre.
La série John Cranston et Frère Athelstan met en scène un coroner de la ville de Londres, John Cranston, et Frère Athelstan, un moine dominicain; les deux hommes ont des personnalités totalement opposées : le premier, plutôt gros, coléreux, d'une grossièreté manifeste, le second fin (au physique et au moral) et secret (on comprend vite qu'il a participé à une affaire louche, dont il se rend en partie responsable). Mais quand les deux compères unissent leurs efforts pour résoudre une affaire criminelle, rien ne leur résiste. L'histoire se passe à la mort du roi Edouard III (1377) et dans les années qui suivent, minorité du roi Richard II, fils du Prince Noir, et régence de Jean de Gand (fils de Edouard III et oncle de l'héritier du trône). "La galerie du rossignol" est la première aventure de cette série. Sur une intrigue classique (un riche négociant meurt assassiné, et d'autres crimes suivent) l'enquête, menée de main(s) de maître(s) par Cranston et Athelstan, touche toutes les couches de la société, et nous promène des bas-fonds de Londres aux fastes de la Cour.
La description réaliste des moeurs moyenâgeuses peut éventuellement choquer, mais il faut se rappeler deux choses : primo, ne pas juger avec nos a priori du XXIème siècle, et secundo, penser que L Histoire ne nous a pas encore tout dit sur cette époque, le roman a été écrit en 1991 (trente et un ans, c'est pas Dieu possible !) la connaissance de l'époque a évolué, et Doherty n'écrirait pas sans doute aujourd'hui le même roman.
C'est ce qui fait l'intérêt de cette série : cet arrière-plan historique, la reconstitution du Londres du XIVème siècle, ainsi que la confrontation réjouissante des caractères des deux protagonistes.
Ce n'est pas Cadfaël, l'approche d'Ellis Peters est très différente, mais Doherty a un don d'écriture qui, comme Cadfaël mais d'une autre façon, captive le lecteur au début du livre et ne le lâche qu'à la fin.
Commenter  J’apprécie          50
Pour avoir lu pas mal de Paul Doherty, j'étais curieux de découvrir cette série commencée il y a une trentaine d'années. Et je dois reconnaitre que si je n'avais pas lu des oeuvres plus récentes de cet auteur, je n'aurais surement jamais cherché à poursuivre mon expérience après la lecture de la Galerie du Rossignol.

Pour faire court, si l'intrigue policière est correcte sans être révolutionnaire, cette histoire pêche, à mes yeux, par certains excès.
L'environnement pour commencer. Encore une fois, on nous propose une vision du Moyen-Age pleine de clichés (saleté, violence, laideur etc...) que bon nombre d'historiens médiévistes tentent de combattre pour offrir un regard nuancé sur cette époque si riche.
Ensuite, j'ai relevé quelques anachronismes ou erreurs historiques (le cercueil par exemple lors d'un enterrement d'un paroissien d'Athelstan).
Une autre chose m'a un peu exaspéré : les pauvres sont systématiquement laids! Pourquoi?

Le personnage d'Athelstan m'est apparu plein de potentiel. Entre ses capacités de réflexions et ses démons intérieurs qui le tenaillent (culpabilité vis à vis de son passé et attirance amoureuse envers une de ses paroissienne) cela a de quoi nourrir un personnage qui en est encore qu'à ses débuts.
Par contre, le côté outrancier de Cranston, surtout dans la première moitié du récit, m'a empêché de m'attacher à lui. Doherty tente pourtant de nuancer son personnage en deuxième partie en révélant des éléments de son passé, mais cela n'a pas suffit à contre balancer l'impression construite dès le départ. Difficile de combattre une première impression.

Mais comme je l'ai dit, ce roman date de 1991 et en 30 ans, Doherty s'est amélioré dans son style et ses histoires. Je continuerai donc ma découverte des enquêtes de ce binôme si particulier.


Commenter  J’apprécie          51
Une nouvelle edition 10/18 cette fois sous le vrai nom de l'auteur Paul C. Doherty et non plus Paul Harding comme les anciennes editions.
J'ai decouvert le premier de la série, à savoir ce livre grace à l'offre 1 10/18 offert pour 2 achetés cet été. La nouvelle couverture avec cette tête de crâne est bien plus appétante que les anciennes grosses tête peinte du moyen age.
La serie du frère Athelstan dont voici le 1er, est composé de environ 14 livres. Il y en a 1 par an en fait à peu près et celase passe pour le 1er tome en été 1377, et le dernier tome paru en juin dernier " la torche ardente" se passe en fevrier 1381. Donc pour nous il s'est passé 15ans quand dans l'histoire seulement 4 ans se sont écoulés. L'intrigue est intéressante, les 1er chapitres sont toujours des sortes de rappels historiques, et la psychologie des personnages bien définit, ce qui ne sera plus le cas dans les tomes suivant ou on se focalise plus sur l'enquête . Jamais je n'aurais acheté ce livre de moi meme s'il navait pas ete gratuit et surtout heureusement qu'ils ont changé les couvertures car si si la couverture fait le livre. Une bonne chose car j'ai vite acheté les suivants.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (399) Voir plus



Quiz Voir plus

l'histoire médiévale française niveau facile à moyen

Entre quelles période situe-t-on le Moyen-Age?

Période moderne et Révolution Française
Préhistoire et Antiquité
Antiquité et période moderne
Révolution française et période contemporaine

23 questions
271 lecteurs ont répondu
Thèmes : médiéval , moyen-âge , histoire de franceCréer un quiz sur ce livre

{* *}