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sur 83 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Noël. La famille. le repas de Noël en famille. Tout le monde se parle, tout le monde est agréable. Il le faut, c'est la fête de Noël. Toute la famille est réunie. Au grand complet. Sauf un. Il est présent, mais il n'est pas complet. Il est en morceaux, cassé, détruit, anéanti. Il fait triste mine. C'est un bien triste sire. Il n'essaie même pas de faire bonne figure, il se contente de faire de la figuration. Il est assis à table, sans dire un mot. Il est planté là, seul parmi les siens. Muet. Inexpressif. Il n'a plus de mots, plus de sentiments, plus rien. Que s'est-il passé ? Quelle blessure doit-il cacher ? Au beau milieu des guirlandes et du papier cadeau, entre la dinde et la buche, va-t-il parler ? Va-t-il tout lâcher ? Va-t-il exploser ?

Vous le saurez en lisant cet étrange roman écrit comme un poème en vers libres, une supplique, comme une lettre anonyme, un cri dans la nuit de Noël !
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LECTURE COUP DE POING
C'est une lecture courte et en apnée, rythmée par des phrases courtes et chirurgicales que nous livre Antoine Dole.
Le narrateur, 20 ans, se trouve à table avec sa famille pour le réveillon de Noël. Il essaie de trouver le courage et les mots pour dire l'indicible, ce que son père lui a fait enfant. Il nous dit ce qu'il ressent en voyant cette famille tout sourire, auprès de ses frères, soeurs, belle-famille et enfants.

Un roman uppercut où chaque mot est pensée pour aller à l'essentiel, sans fioriture et sans faux semblant. 45 pages pour essayer de faire sortir les mots bloqués dans sa gorge.
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Une lecture en apnée.
Un texte court, irrespirable.
Une envie de fuir ce repas, cette pesanteur.
Une envie de comprendre aussi, d'entourer, de protéger, de se révolter.
Mais on assiste, impuissant, à ce monologue intérieur, poétique malgré tout, et l'on souffre en silence, on s'étouffe dans notre propre révolte.
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Voilà un roman très court, mais qu'on lit en apnée. Dû au rythme d'écriture, des phrases courtes, percutantes. Une situation qui se dévoile au fur et à mesure, jusqu'à ce qu'on comprenne l'innommable, subis par le narrateur.
Pendant un repas de Noël, si tout le monde a l'esprit à la fête, il y en a un qui n'arrive pas à faire bonne figure. Son esprit est ailleurs, au drame qui a refait surface, et qu'il ne peut oublier. Dont il n'arrive pas non plus à parler.
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Après Naissance des coeurs de pierre qui m'avait laissé un profond sentiment de malaise au ventre à cause de l'histoire terrible mise en scène, Antoine Dole revient avec un texte percutant, mais fort différent. Ici, tout se déroule en 40 pages. Il y a peu de construction narrative, si ce n'est une tension qui monte avant la révélation du secret, on est dès le départ à cet « instant de la fracture », les pensées se bousculant contre les dents serrées, le personnage principal étant au bord du gouffre.
« C'est bête.
De croire qu'il reste quelque chose à détruire.
Que ça dépend de moi.
Parce que je suis déjà seul, au milieu des ruines. »
L'écriture est incisive, ciselée, la forme permettant une lecture qui déboule, rapide, essoufflante, plaçant le lecteur sur le bout de sa chaise. Il y a tant de souffrance dans les mots du narrateur, d'autant plus frappante qu'on est là, en plein repas de Noël, avec cette famille qui semble heureuse, inconsciente du moment dramatique qui se produira peut-être, inconsciente (vraiment ?) de ce qui s'est passé avant, de cette enfance piétinée. Ce livre est un appel au secours terrifiant. Un appel à la prudence aussi. À ouvrir les yeux.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Les fêtes de fin d'année sont souvent synonymes de repas en famille, de partage, de joie, ... Vraiment ? C'est lors d'un de ces repas que Bruno, le narrateur, confie au lecteur ses pensées : doit-il dénoncer ce père incestueux au risque de rompre la quiétude familiale ? C'est le questionnement qu'il va se poser tout au long du repas et qui va tenir en haleine le lecteur qui suit le cheminement de sa réflexion.
Un roman court mais intense qui rend compte de la difficulté à dénoncer pour une victime d'abus sexuels et de la culpabilité trop souvent ressentie par celle-ci.
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L'instant de la fracture est un très court “roman” (je dirais plutôt texte) publié aux éditions Talents hauts dans la collection EGO (romans pour adolescents). C'est un éditeur que j'aime beaucoup. On y trouve contes, albums, romans jeunesse et ado, et la qualité prime sur la quantité d'ouvrages publiés
Toute l'originalité de L'instant de la fracture l'originalité réside dans ce choix étonnant pour une collection destinée aux adolescents du vers libre. Ce choix est particulièrement adapté au -délicat- thème abordé : dire l'indicible.
Cela commence avec un narrateur (dont on ne saura pas le nom) qui nous livre ses pensées dans un monologue intérieur. Il va mal, il est en colère, c'est lui contre le reste de sa famille, le reste du monde. On comprend quelques pages plus loin que c'est Noël, que toute la famille est réunie autour d'un repas où l'on ne raconte que des banalités (et c'est tellement bien vu ! ). le narrateur, lui voudrait cracher son secret : “Papa a abusé de moi”. le reste s'enchaîne (et se lit d'une traite) jusqu'au moment où le narrateur va parler. Avouer au risque de briser sa famille, ou ne pas avouer et ne jamais pouvoir se construire pleinement ?
L'écriture d'Antoine Dole est précise, travaillée. Petit bémol : si le texte va crescendo, j'ai malgré tout eu le sentiment de tourner un peu en rond à certains moments.
Mais à une époque où des flots de littérature “ado” mal fiche et mal écrite inonde les rayons, cela fait du bien un texte exigeant. Seul un sentiment de frustration subsiste : j'en aurais voulu plus ! Je lirai avec beaucoup d'intérêts d'autres ouvrages de cet auteur, particulièrement prolixe (et récompensé)
A découvrir !
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Lu en 2021. J'avais été soufflée par ce petit livre, par cette plume extrêmement incarnée, incisive et percutante.
Le narrateur, avec des mots ciselés et presque sans respirer, évoque des souvenirs d'une indignation sans nom. C'est un monologue, une logorrhée, une salve de douleur enfouie, un cri exutoire faute d'être à cet instant vraiment résilient.... Dans ce récit très court, la tension est palpable et l'on tangue dessus, comme sur un fil, jusqu'au point final.
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Le silence est lourd, très lourd.
Un repas qui parait très long aux yeux d'une personne qui semble à bout de son propre silence.
Il aimerait tout dire mais il ne peut pas.
C'est la fête de Noël, tout doit être parfait.
Dès le début de ce roman nous ressentons une certaine tension.
Va-t-il avoir le courage de tout dévoiler ?
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Voici un court texte bouleversant. J'ai été scotchée ne pouvant lâcher le livre avant de savoir si le jeune homme trouvait enfin le courage d'avouer son lourd secret devant sa famille soit-disant si parfaite. le style percutant est superbement adapté à l'histoire. L'auteur a écrit en vers libres. Chaque petite phrase m'a semblé être un coup de couteau pour exprimer la douleur d'un jeune homme.
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