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Deux fillettes sont confiées à une ancienne courtisane, qui doit les instruire pour devenir courtisanes à leur tour.

L'intrigue est assez lente, poétique, et baigne dans une atmosphère feutrée, mais ne laisse pourtant pas oublier le sujet qui forme le fond du récit: bien que tout semble joli et délicat, il est avant tout question de prostitution. Les deux fillettes ont été vendues à une maquerelle pour échapper à la pauvreté. Même si les kisaengs sont décrites comme des courtisanes de luxe, qui vivent relativement bien, et que leur consentement n'est jamais remis en question par leurs clients (jusqu'ici en tout cas), on reste dans le thème des relations sexuelles tarifées induites par la misère. Ce thème reste explicite malgré la poésie qui se dégage du récit et ce n'est pas édulcoré dans la représentation des scènes osées.

Outre les thématiques abordées, très intéressantes, la grande force de ce manhwa réside dans son dessin. Là aussi, tout est délicat et subtil. le trait est fin, les personnages sont clairement différenciés à la fois dans leurs visages et dans leurs attitudes. Certaines cases se concentrent uniquement sur les protagonistes, sur un fond vide, quand d'autres font la part belle aux décors ou à l'environnement. Il y a beaucoup de représentations de la nature, en particulier de fleurs. Mon seul bémol est que j'aurais aimé voir tous ces magnifiques dessins en couleurs, mais tels quels, ils sont déjà un régal pour les yeux.

Très bonne lecture, j'ai hâte de lire la suite.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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C'est à l'occasion d'un déclassement des bibliothèques de ma ville que j'ai acquis les trois tomes de ce manhwa coréen (l'équivalent du manga japonais). En effet, les couvertures très exotiques m'ont immédiatement tapé dans l'oeil et un bref regard à l'intérieur m'a vite décidé à les prendre. (De toutes manières, dans ce genre de manifestations, il ne faut pas trop traîner car ce sont les bandes dessinées et les mangas qui partent en premier !). Puis, c'est en le feuilletant bien tranquillement chez moi que je me suis rendue compte du réel sujet du manhwa : il abordait en effet les Kisaeng, l'équivalent coréen des geishas japonaises. J'avais lu le roman d'Arthur Golden, Geisha et j'avais adoré. Malheureusement, à la lecture du manhwa, la déception s'est vite fait sentir au bout de quelques pages…

Les courtisanes de Songdo sont connues dans tout le pays pour être des créatures irrésistibles : elles sont non seulement belles mais elles maitrisent aussi les Arts pour envoûter les hommes. Et nombre de marchands itinérants qui ont osé faire un détour, se retrouvent sur la paille après avoir succombés aux Délices de Songdo. C'est ainsi que deux jeunes filles de onze ans, Beodeul et Hyongeum finissent chez Choseon, une « vieille » courtisane de quarante ans pour débuter leur apprentissage. Or, les jeunes filles sont complètement opposées. Beodeul issue d'une famille noble désargentée n'est pas seulement belle, elle est douce, sensible et douée en chant. Quant à Hyongeum, d'origine plus modeste, si elle possède un physique des plus communs, son effronterie et son assurance la font déjà remarquer des hommes malgré son jeune âge. Choseon aura alors beaucoup de mal à choisir entre les deux…

Deux choses m'ont prodigieusement agacé à la lecture des trois tomes :
– le décalage entre la forme qui se veut poétique (notamment par ses dessins et ses envolées lyriques) et le fond vulgaire. Si les Kisaengs sont censées être l'équivalente des geishas, elles doivent donner du plaisir aux hommes. Ce plaisir, ce n'est pas uniquement le sexe mais aussi l'enchantement des sens au travers du raffinement des Arts comme le chant, la musique, la danse, la poésie, etc… C'est d'ailleurs ce qui fait la différence entre la courtisane et la prostituée. Dans ce manhwa, le raffinement des Kisaengs est complètement passé à la trappe au profit d'un traitement plus vulgaire et j'ai trouvé cela dommage.
De plus, si envolées lyriques il y a, elles s'avèrent être répétitives et lassantes au bout de trois tomes : les femmes sont comparées toutes les deux pages à des fleurs qui attireraient par leur charme et leur parfum énivrant, les papillons errants, comprenez les hommes.

– l'âge des deux jeunes apprenties : Beodeul et Hyongeum ont onze ans et sont prépubères. Certes, dans Geisha, Chiyo a neuf ans quand elle débute son apprentissage mais le sujet était traité avec davantage de pudeur. Dans Histoires de Kisaeng, Kim Dong-Hwa ne fait pas la dentelle et confronte les petites filles à la bagatelle très tôt (notamment lorsqu'elles surprennent une kisaeng en plein ébats avec un client ou que Hyongeum, précoce, veut rapidement devenir une femme pour mettre les hommes à ses pieds). J'ai trouvé cette histoire très racoleuse et disons-le franchement le fait que certains hommes puissent être attirés dans le récit par les deux jeunes filles est choquant et met mal à l'aise.

Si j'ai peu goûté ce manhwa, force est de reconnaître que deux points positifs sont à évoquer :
– les dessins sont très jolis et délicats. Ils possèdent une petite touche exotique, notamment dans la figuration des paysages (montagne, arbre, cours d'eau ou fleurs).
– les sentiments qui unissent les deux petites filles entre elles et envers leur « mère » Choseon ne sont pas dénuées d'une certaine noblesse. Même si elles sont guidées par l'ambition de devenir chacune la meilleure Kisaeng de Songdo, elles n'en oublient pas pour autant leur amitié ou l'honneur de leur « mère » qu'elles veulent préserver, quitte à faire un certain nombre de sacrifices.

En conclusion, Histoires de Kisaeng est une lecture oubliable qui n'aura pas sa place dans ma bibliothèque. Je vais bien vite placer les trois tomes dans une boite à livres de ma ville sans oublier de mettre un petit mot d'avertissement. En effet, si l'on peut omettre le manque de raffinement et de pudeur, le fait que le récit mette en scène des filles aussi jeunes peut heurter. Je regrette d'ailleurs que l'éditeur ne l'ait pas notifier avant…
Lien : https://labibliothequedaelin..
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L'histoire est assez proche de Histoire couleur terre du même auteur.
Les personnages sont différents mais ils ont des personnalités similaires.
En le lisant, j'ai même cru l'avoir déjà lu.
Malgré tout, ces "histoires" sont sympathiques et font passer un bon moment.
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Je découvrais le "manhwa" avec ce premier tome d'Histoires de Kisaeng et je vais essayer de ne pas me baser sur cette expérience pour en découvrir d'autres.

Je n'ai réellement pas apprécié cette lecture, pour plusieurs raisons. D'abord, le trait graphique n'était pas de mon goût.

Ensuite, le sujet ne me fascine pas, et je trouve d'ailleurs un peu malsain que les histoires de kisaengs ou de geishas fascinent, qu'on idéalise la vie de ces femmes qui sans doute devaient être très malheureuses. A fortiori ici puisqu'il s'agit de petites filles que l'on prépare à se prostituer et cela devient leur rêve (!!!). Alors, certes, cela a pu se passer ainsi à l'occasion, mais pour ma part, c'est trop difficile à lire.

Enfin, si ma curiosité a tout de même été piquée (et c'est ce qui vaut les deux étoiles plutôt qu'une), le scénario est très prévisible et teinté d'orientalisme niais, probablement voué à attirer un public international, en appelant au post-colonialisme et aux fantasmes plus ou moins avouables.

Je ne lirai pas la suite.
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Une belle série empreinte de nostalgie, sur deux jeunes filles pauvres qui rivalisent pour devenir la meilleure Kisaeng (le modèle coréen de la Geisha). On y parle d'art, de tenacité, de féminité et de relations entre les êtres...
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Découverte pour moi de ce genre de livre, le Manhwa, le comparse coréen du manga japonais mais qui se lit dans notre sens habituel. J'ai beaucoup aimé. J'étais un peu réticente au début à cause des dessins en noir et blanc, et puis finalement je trouve que cela donne un sens épuré à l'histoire. Mais il m'a tout de même été parfois difficile de reconnaitre certains personnages, j'avais l'impression à certains moment de voir les mêmes.

C'est l'histoire de deux petites filles coréennes (11-12 ans) qui veulent devenir des Kisaeng (les geishas chez les japonais).

On découvre donc leur apprentissage pour devenir de bonnes courtisanes. Tout est exprimé avec beaucoup de poésie et de métaphores, jamais de vulgarité dans ce monde tout de même sexuel.

Ce 1er tome installe le décor, les personnages, j'ai vraiment envie de lire la suite pour voir ce qu'elles vont devenir.
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Dans ce manhwa coréen, on suit le destin de deux jeunes filles destinés à devenir kisaeng. Beodeul, fille d'une famille noble ruinée, et Hyongeum, fille de menuisiers pauvres, sont confiées à dame Choseon, une vieille courtisane. Celle-ci veut en faire des kisaeng, équivalent coréen des geishas. On suit donc l'apprentissage de ces deux jeunes filles aux caractères très opposés qui vont s'affronter pour devenir la meilleure Kinsaeng.
J'ai été un peu déçu par ce premier tome car je m'attendais à apprendre plus de chose sur cet univers que je ne connais absolument pas. Ce que j'ai découvert sur les kinsaeng m'a un peu dépité : je m'attendais à un enseignement semblable à celui des geishas, où l'art tient une grande place. Il n'en est rien : on a l'impression en lisant ce livre que le principal travail de ces femmes et de faire boire leurs clients jusqu'à ce qu'ils cèdent et se ruinent pour elles. Cela mis à part, la lecture est agréable. le langage des personnages est poétique et même les propos relativement osés restent suggestifs.
J'aime beaucoup les illustrations de Dong-hwa Kim. Même s'il accorde que très peu d'importance aux décors et que son trait est assez minimaliste, les expressions et les attitudes des personnages sont bien rendues.
Lien : http://hellody.canalblog.com..
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Lu la trilogie en 2016. Ce "manhwa" coréen (équivalent du manga japonais) fut pour moi une belle découverte. L
L'histoire raconte le destin tragique de deux très jeunes filles indigentes, confiées à une maison de Kisaeng (courtisane, ou geisha au Japon) dans le village de Songdo... L'iconographie est infiniment gracieuse, pleine de délicatesse et de poésie !
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Beaucoup aimé ce premier tome où l'on rencontre et suit les premiers pas de Boedeul et Hyongeum, deux jeunes filles qui souhaitent devenir courtisanes.
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J'ai découvert l'oeuvre de Kim Dong-Hwa avec Couleur terre et La bicyclette rouge. Ces ouvrages m'avaient complètement séduite par leur délicatesse et leur poésie. Cette série est à l'image des autres. Beaucoup de simplicité dans le dessin et le texte au service d'un récit profond et d'une grande finesse sur la condition de ces femmes, équivalentes des geishas japonaises.
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