A Fantasy-Central, Neja le nécromancien, aussi surnommé "le fourbe", "le faucheur de vies" s'éveille. Un réveil un peu brutal puisqu'il a dormi près de 500 ans, au lieu de 5 mois. Peu importe, il doit préparer l'arrivée du futur maître du monde. Sur sa route, il va trouver Angus, un chat. Si, a priori, il n'y a rien à craindre, il faut savoir qu'Angus est souvent de mauvais poil et qu'il a tendance à dégainer son épée pour n'importe quelle raison. Pour Néja, ça va être plus difficile que prévu.
Avec Angus,
Régis Donsimoni aligne plusieurs passions : fantasy, baston, humour et félidé. A partir d'une histoire simple (un héros doit empêcher que le mal revienne), l'auteur détourne tous les codes du genre. Dans l'univers d'Angus, toutes les races existent, vous pouvez avoir comme véhicule un dinosaure et la magie existe. Une magie qui a besoin d'être régénérée, comme le découvrira Néja. Lui et Gard (futur maître du monde) sont aussi méchants qu'ils sont bêtes. Il faut voir Gard se faire insulter par un automobiliste, alors qu'il clamait son retour, ou Néja, essayer de passer inaperçu alors que sa forme et son accoutrement le font voir de loin. Les héros ne sont pas mieux. Angus ne fait que grogner, un sourire semble être une chose impossible. Il est accompagné par Liya, apprentie aventurière. Si elle est dévouée aux nobles quêtes, elle semble manquer d'expérience, qu'elle compense par un enthousiasme débordant. le dernier larron est un fantôme qui vit dans une bibliothèque. Si son savoir est incommensurable, il ignore à peu près tout de la vie extérieure.
Régis Donsimoni se fait plaisir et ça se voit. Empruntant des codes aux mangas, aux jeux vidéos, il écrit une histoire solide, où humour et action fonctionnent à plein régime. Les amateurs du genre pourront s'amuser à trouver ici et là des références que l'auteur affectionne particulièrement. Les lecteurs qui ne sont pas habitués à ces univers ne seront pas perdus. L'ensemble fonctionne bien et les allusions sont discrètes. le graphisme est toujours aussi sec et nerveux. Les attitudes des personnages sont particulièrement travaillées. Quant au chat, (anti) héros de l'histoire, ses manières ont été très bien retranscrites. On espère que le modèle n'était pas aussi grognon. Malgré des monstres, des batailles, des squelettes, le graphisme permet qu'un lectorat tout public se fasse plaisir.
Angus, le chaventurier s'annonce comme une série avec un mélange adrénaline/humour. Un univers de fantasy détourné, où l'amour du genre est présent. le premier tome remplit ses promesses, on attend janvier pour la suite !
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