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Un destin écrit sur une trentaine d'années, peut voir son parcours totalement infléchi par les aléas de notre condition de mortel.


L'histoire d'une famille s'accommode des non-dits, comblés par ce que l'imagination attribue à la logique, jusqu'à ce qu'un événement vienne bouleverser les bases de l'édifice. Pour Marwan, c'est le décès subit du père avant ses soixante ans, à l'issue d'une vie de labeur incessant. le dernier souhait de l'homme, être enterré à Casablanca, qu'il a quitté des décennies plus tôt, vient semer le trouble parmi ses trois fils, dont l'entente laisse à désirer.

Marwan est celui qui accompagnera la sépulture en avion, avec Kabic, l'ami de toujours, compagnon d'émigration du défunt. La famille se retrouvera à Casa pour suivre les rites et la tradition qui entoure les décès. Mais plus qu'un dernier hommage rendu au père, c'est un rendez-vous avec l'histoire de sa famille, bien loin de ce qu'il imaginait.

Le récit est émouvant, l'auteur sait transmettre les sentiments qui animent les personnages. Les révélations sont distillées après avoir été suggérées, suscitant une attente propice à l'envie trouver les pages.

C'et aussi l'occasion de rendre compte de la difficulté persistante pour toute cette génération « issue de l'immigration » d'être serein vis à vis de son identité. Avec un sentiment d'usurpation que ce soit dans le pays d'origine de la famille ou dans la contrée d'adoption, au terme d'un parcours souvent complexe.

Le regard posé sur les coutumes marocaines autour du deuil, jugé par le fils qui se sent français avant tout, est doublement interessant. On se plie aux rites pour ne pas blesser les proches, malgré le sentiment de ne pas porter au défunt tout le respect dont d'autres coutumes donneraient l'illusion.

Un roman digne et perspicace.
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Nés en région parisienne, Ali, Marwan et Foued, respectivement avocat, agrégé d'histoire et brillant étudiant, font la fierté de leurs parents qui, immigrés marocains menant une vie modeste à Clichy, ont tout sacrifié à la réussite de leurs fils. Quelle n'est pas la stupéfaction des trois frères, élevés dans l'obsession de leur intégration française, lorsqu'à son décès, leur père leur laisse des instructions précises en vue de son inhumation à Casablanca. le voyage et la cérémonie seront l'occasion, pour Marwan en particulier, d'une confrontation avec l'histoire familiale, pleine de secrets longtemps tus, et d'une réconciliation, enfin, des deux parts de son identité.


L'on ne cesse de s'étonner, au long de cette lecture, de ce que l'auteur n'ait aucune racine marocaine et que ses personnages soient fictifs, tant la justesse du roman évoque une authenticité autobiographique. Aux côtés de Marwan, le lecteur explore un Maroc restitué avec une vividité qui l'enveloppe de couleurs, de bruits et d'odeurs. Dans ce cadre et dans un contexte douloureux de deuil familial qui nous fait par ailleurs découvrir les rites funéraires musulmans, se dévoilent peu à peu pour Marwan des facettes insoupçonnées de ses parents, grands-parents et autres membres de la famille, tous unis par un drame et un secret dont il était bien loin de se douter de leurs répercussions sur sa propre existence. Tout en pudeur et en finesse et avec une intensité dramatique croissante, le récit nous fait ressentir les déchirures et les tiraillements schizophrènes de l'exil et de l‘appartenance biculturelle, la complexité pour les émigrés et leurs descendants des rapports à leurs origines, et leur éternelle sensation d'être étrangers partout.


Superbement écrit et d'une parfaite justesse, ce premier roman pétri de délicatesse et de subtilité nous livre une exploration sensible, émouvante et captivante du thème de l'identité, des racines et de l'appartenance culturelle. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Une couverture esthétiquement réussie, un titre énigmatique....Être ou suivre ? Une note plutôt flatteuse décernée par les amies et amis babeliotes , et me voici lancé à la découverte d'un roman qui , au final , m'a complètement séduit .
Tarek est garagiste à Clichy , Clichy , ville rejointe lorsqu'il a quitté le Maroc avec son épouse. Intégration réussie. Trois fils , Ali , avocat , Marwan, prof d'histoire géo agrégé et Foued lancé sur les traces de ses frères . Des épouses , copines françaises , la langue française , une bi- nationalité assumée mais une certitude : " notre pays , c'est la France , nous sommes français " .....et le Maroc n'occupe qu'une place minime dans les pensées des garçons. Tout juste un lieu occasionnel de vacances , et encore ....Il y a bien la grand - mère Mi Lalla mais.... Ainsi va la vie jusqu'à ce terrible jour où, à cinquante quatre ans , Tarek est terrassé par une crise cardiaque ..Le désarroi est immense , il devient gouffre lorsque les enfants découvrent ses dernières volontés, reposer au...Maroc . C'est un tsunami qui vient s'abattre sur la famille , un tsunami déconcertant, troublant ,traumatisant .
Dés lors , on va suivre toutes les péripéties des trois frères pour assumer les dernières volontés de Tarek . le retour dans un pays qui , s'ils ne le considèrent pas comme le leur , ne les accueille pas non plus à bras ouverts . Rien ne sera facile , il faudra pour les uns et les autres avancer à petits pas dans un monde qui , s'il n'est pas forcément hostile , n'ouvre plus facilement ses portes à ceux qui l'ont déserté . On apprend énormément de choses très intéressantes sur la vie quotidienne à Casablanca , les coutumes funéraires notamment , les relations avec la famille .... Tout est bien placé dans le contexte, l'écriture est fluide , belle , simple mais efficace et les principaux personnages , les trois frères, ne manquent pas de personnalité ni de charisme et leurs relations complexes ne peuvent que nous émouvoir. Les autres personnages, Aminé, Kabic ,Mi Lalla , méritent aussi toute notre attention en raison de leurs caractères bien prononcés d'où jaillissent des étincelles de bonheur et de générosité . Et puis , et puis , il y aura la découverte de ce secret de famille dont personne n'a jamais percé le mystère, un secret de famille qui , une fois révélé pourrait remettre bien des choses en question mais , je ne vous en dirai pas plus si ce n'est que ce livre m'a transporté, pas de pathos , pas de " monde des Bisounours " , des situations dramatiques ou amusantes , un livre de sagesse , de respect qui analyse avec finesse la complexité des relations familiales et les difficultés à faire face aux origines et à la quête d'identité .
Un roman qui , à n'en point douter , fera partie de mes meilleures lectures de l'année, cette satanée année 2020 qui nous a offert si peu sur le plan culturel .
Un premier roman délicat et poignant , une belle histoire , une réussite pour moi , mais , comme je vous le dis souvent , ce n' est là que mon modeste avis.
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Un tout premier roman aussi lumineux , coloré que d'une simplicité
confondante... à l'image parfaitement en harmonie avec sa couverture
flamboyeusement épurée...

"Et puis il fallait gagner sa vie. L'université, c'était pas pour les manoeuvres. La bibliothèque non plus, mais Kabic avait été mordu par la passion de la lecture. Il ne s'est jamais laissé dissuader par les railleries des autres blouses grises à la cantine de l'usine. Pourtant, les commentaires fusaient tant et plus lorsqu'il sortait un livre et s'isolait dans un coin pendant
les quinze dernières minutes de la pause déjeuner. (...)
Lui qui a traversé la vie sans diplômes, sans carrière et sans le sou ; Diogène marocain échoué à Clichy. Il a pourtant guidé mes pas, ceux de mes frères et ceux de mes parents qui n'auraient jamais quitté leur destin si Kabic n'avait, le premier, creusé un sillon d'espoir vers la France." (p. 88)

Un passage magnifique qui donne bien le ton de ce premier roman plein de tendresse , de bienveillance et de leçons de vie positives... Un très beau roman... inspiré par l'histoire "vraie" survenue à un ami d'Olivier Dorchamps....
Un livre noté depuis sa parution, que j'ai enfin lu, avec enthousiasme... Un texte chaleureux qui fait du bien, qui m'a de plus, appris des éléments des traditions, usages marocains...

L'histoire est celle de trois frères adultes, assommés par la mort subite de leur père, d'origine marocaine, ayant vécu la majeure partie de son existence en France, qui a monté son garage, a trimé pour sa femme, ses trois fils, qui sont sa fierté. Ali, devenu avocat, son jumeau, Marwan,
prof d'histoire-géo (qui sera "notre" narrateur), et le cadet, Foued, encore à la Fac...
Les 3 frères seront bien perplexes quand ils apprendront que leur père souhaite être enterré au Maroc!

C'est Marwan qui a été choisi pour raccompagner la dépouille paternelle "au bled"... Les autres frères et la mère prendront la route.... pour le rejoindre !

Un récit très addictif, prenant.... sur les attachements qui nous construisent, qui "font" ce que nous devenons... sur les secrets de famille qui peuvent "miner" des générations durant...

"Comme souvent avec les secrets, ça a commencé par un incident incroyable, bien que banal à l'époque. Et comme souvent avec les secrets, on l'a enveloppé dans plusieurs couches de honte, et des vies entières, jusqu'à la mienne, en ont été tapissées." (p. 196)

Je ne raconterai pas plus, car il y a un vrai suspens... qui durera jusqu'à l'ultime moment de cette narration.

Une très bouleversante lecture qui fait un bien fou, pleine de respect, de tendresse pour les siens et les Anciens, ainsi qu'une ode convaincante à l'Amitié et à la Fraternité !

Récit habilement "simple", qui parle de la famille, du sentiment d'exil, de la nostalgie pour sa terre et celle de ses ancêtres !Il est également et inévitablement question de tous "nos" petits racismes "ordinaires" , de la notion bien complexe et ambiguë de "l'identité nationale"!!

Un immense MERCI à l'auteur...ainsi qu'à la qualité constante des choix littéraires des éditions Finitude !... J'allais oublier de noter la beauté du titre qui rend en si peu de mots la densité humaine de ce premier "roman"
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"Avec "CEUX QUE JE SUIS" le franco britannique , exilé parisien à Londres depuis plus 20 ans, Olivier DORCHAMPS nous raconte une quête identitaire sur le rapport complexe aux origines.

En suivant nos pas dans ceux de Marwan, on découvre avec lui l'histoire de ses parents, de sa famille, de ses origines. Au fil des pages se dénouent les fils d'une histoire familiale dont ,le rapport au pays, soit la France ou le Maroc, est différent d'une génération à une autre .

Dans ce récit doux et sensible aux entrées multiples, il est question de double culture et de cet héritage familial qui fait de nous ce que l'on est ( d'où le titre) à travers un récit écrit avec une grande sensibilité et une simplicité donnant lieu à des scénes souvent savoureuses.

Olivier Dorchamps écrit avec des mots choisis cette subtile et profonde réflexion sur l'identité et ce qu'on reçoit des générations passées.

« Mon père ne s'était jamais fait naturaliser. Il disait qu'à la douane, que ce soit à Paris ou à Casa, il serait toujours un Marocain en exil, jamais un Français en vacances, alors à quoi bon ? »
Ceux que je suis est un roman aux entrées multiples. À la pudique chronique familiale sur le deuil s'ajoute une touchante évocation du déracinement et du rapport complexe aux origines.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Marwan est professeur d'histoire-géo. Peut-être est-ce sa double culture qui l'a conduit vers ce métier. Mais Marwan est Français et il le revendique encore et toujours devant l'ignorance ou la condescendance de ses collègues, amis, ou autres qui très souvent ne voient en lui que l'Arabe de souche.

« Je suis né en France. Je n'ai jamais vécu au Maroc. Je ne me sens pas Marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois. »

Ses parents sont Marocains, de Casablanca, et ont émigré en France pour offrir à leur future famille toutes les chances d'avoir une enfance et une vie bien éloignées de la leur. En cela, ils ont parfaitement réussi, leurs trois garçons ont fait de brillantes études et ont trouvé leur place. Aussi quand le père décède, ils ne comprennent pas le voeu de celui-ci d'être enterré au Maroc, loin de sa famille. Marwan va alors accompagner son père pour un dernier voyage.

Un retour vers le Maroc, un retour aux sources, ou plutôt une découverte du Maroc que son père et ses grands-parents ont connu. Une redécouverte riche en souvenirs, en émotions, en compréhension d'un passé qu'aucun des enfants ne soupçonnait.
Un très beau roman qui sonne juste, qui ouvre les yeux sur des traditions et des comportements, sur l'amitié et l'amour, sur le sacrifice et le pardon.
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Ils sont trois frères, français, né en France et connaissant peu le pays d'origine de leurs parents mais voilà, leur père vient de mourir et veut se faire enterrer au Maroc.
C'est Marwan qui l'accompagnera en avion ; les autres suivront en voiture avec leur mère.
Ce voyage, ce deuil va contraindre chacun à trouver sa place.
Il est, bien sûr, questions d'exil, de déracinement, d'espoir d'une vie meilleure et de chagrin.
D'une plume juste et élégante, Olivier Dorchamps conte les difficultés à se comprendre, les clichés, les non-dits et un secret de famille.
Il est finalement surtout questions de solidarité, de tolérance, d'amitié et d'amour.
Les personnages sont franchement attachants.
Un roman tout en subtilité et émouvant.
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Olivier Dorchamps nous offre une histoire touchante. Comment ne pas s'émouvoir de l'histoire de Marwan, sa famille. À la lecture de ce roman on touche du doigt, grâce à l'élégance de l'écriture de l'auteur, la difficulté d'être né quelque part ailleurs que sur la terre de ses aïeux.

La difficulté de se sentir chez soi, compris, aimé pour qui on est. Celle de comprendre des parents déracinés, nostalgiques d'une terre que certains ne reverront jamais.
Même si Marwan ne comprend pas le souhait de son père d'être inhumé au Maroc, qu'il a quitté des décennies plus tôt, par devoir et respect, il va se conformer aux dernières volontés de son père.

Marwan découvre d'où il vient vraiment à la mort de son père. Cette découverte va le bouleverser, lui permettre de comprendre ce père qu'il croyait connaître, avec le récit de son ami de toujours. Les secrets du passé lui content ce qu'il ne lui a jamais dit. Un voyage initiatique pour savoir quelle sera sa place désormais.

On l'aime Marwan avec ses difficultés d'entre deux mondes. Celui de cette famille marocaine qu'il croise en touriste ; celui de la banlieue de son père garagiste, bosseur, usé d'avoir travaillé à l'avenir de ses enfants, le coeur accroché à ses origines.

Un roman tendre et rude à la fois illustrée par une plume sensible et juste.
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Des racines profondément enfouies

Dans un premier roman à l'intensité dramatique croissante, Olivier Dorchamps nous entraîne au Maroc, sur les pas d'un fils accompagnant le cercueil de son père. L'occasion de (re)découvrir sa famille.

Marwan est un peu fatigué. Il rentre de vacances au Portugal et doit préparer la rentrée. C'est la première fois que ce prof d'histoire-géo aura des élèves de terminale. Il est aussi perturbé par l'annonce que lui fait Capucine, sa compagne: «on se sépare. Elle a dit on, comme quand elle lançait et si on allait au cinéma, ce soir? ou bien on devrait se faire un petit week-end à Barcelone ou encore on n'est pas allé au resto depuis des semaines. Puis le sempiternel on n'est pas fait l'un pour l'autre, tu comprends? a guillotiné tout espoir, alors j'ai répondu d'accord.» Aussi quand sa mère lui demande de passer voir son père qui ne se sent pas très bien, il préfère renoncer. Quand il se réveille le lendemain matin, un message de son frère lui annonce qu'il est décédé.
Culpabilisant un peu, il se rend au chevet du défunt, dans l'appartement de Clichy qu'il partageait avec son épouse et où il retrouve toute la famille, son frère jumeau Ali avec son épouse Bérangère et son jeune frère Foued. En état de sidération, il ne réalise pas vraiment qu'il ne verra désormais plus son père. Il ne réagira pas non plus quand sa mère lui demande ce qu'elle va devenir. Un silence pesant s'installe alors. Ce n'est que lorsque Madame El Assadi, une voisine qui attend sagement devant la porte pour rendre un dernier hommage à son ami, lui fait remarquer que Tarek allait désormais lui manquer qu'il prend conscience du drame, qu'il comprend qu'à lui aussi, il va manquer: «On m'a enlevé une partie de moi-même, une partie que je ne retrouverai jamais. Il n'est plus là. II ne reste que l'absence. Et désormais nos vies passeront sans lui. Finalement grandir c'est ça; c'est perdre des morceaux de soi.»
Quand sa mère lui apprend que sa dernière volonté était d'être enterré au Maroc, il encaisse un nouveau choc. D'autant qu'il a été choisi pour convoyer la dépouille. Lui qui n'a jamais vécu au Maroc, qui ne parle pas très bien l'arabe, ne comprend pas cette décision qui va empêcher ses proches de se rendre souvent sur sa tombe.
Mais il entend respecter la parole de son père et s'envole avec son oncle Kabic vers Casablanca.
Ce dernier va profiter de l'occasion pour lui raconter l'histoire de la famille, celle de ses grands-parents, lui dire «des choses que même son père ne lui a jamais dites». Né en France, il va comprendre alors qu'il ne doit pas occulter ce passé s'il veut trouver sa vraie identité. «Je ne me sens pas marocain. Et pourtant, où que je sois, en France ou au Maroc, je n'ai pas le choix de ma propre identité. Je ne suis jamais ce que je suis, je suis ce que les autres décident que je sois.» 
Olivier Dorchamps a construit son premier roman en ajoutant chapitre après chapitre davantage d'intensité dramatique jusqu'à l'épilogue et la révélation des secrets de famille restés jusque-là profondément enfouis.
Roman sur l'exil et sur la recherche de son identité, Ceux que je suis est aussi un bel hommage à la famille et aux valeurs qu'elle peut parvenir à transcender au-delà des frontières et au-delà de la mort.



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Très beau premier roman de ce jeune auteur, avocat franco-britannique, qui nous emmène dans le Maroc actuel.
Marwan, le héros de l'histoire vient d'une famille marocaine qui s'est installée à Clichy dans les années soixante. le père de Marwan a monté un garage qui marche plutôt bien.

Lorsque celui-ci décède brutalement à l'âge de cinquante-quatre ans, une grande surprise attend cette famille qui s'est toujours souciée beaucoup de son intégration dans la société française. le père décédé avait demandé dans ses dernières volontés à être enterré au Maroc, à Casablanca. Et c'est Marwan qui est désigné pour accompagner le corps.

Marwan, pourquoi lui plutôt que l'un de ses deux autres frères? Ali qui a francisé son nom en Alexandre pour le travail est un brillant avocat qui a plutôt tendance à "gommer" ses racines, Fouad le frère plus jeune intervient peu dans la question. Marwan qui est professeur agrégé d'histoire-géographie va devoir demander un congé à son proviseur quelque peu récalcitrant pour pouvoir effectuer les formalités sur place.

Ce périple inattendu va permettre à Marwan de redécouvrir le pays de ses origines et cette quête des racines va être l'élément le plus intéressant du livre.
Ce qui est bien rendu, c'est la difficulté pour le héros d'appréhender ce pays qu'il connaît somme toute assez mal, ne parlant ni l'arabe ni le berbère.
La communication avec sa grand-mère Mi Lalla va être souvent difficile du fait du problème de la langue.
Marwan, en enquêtant sur la vie de son père avant sa venue en France et les raisons qui l'ont poussé à quitter le Maroc, va être confronté à un secret de famille particulièrement douloureux.

Un très beau livre tout en finesse qui nous livre un tableau très attachant d'une famille issue des minorités et qui trouve sa place dans notre société.
C'est très positif et c'est ce genre de livres qui permet de rester optimiste....


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