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Très belle BD, inspiré de faits réels, ce voyage du Jakarta (comprendre le Batavia en réalité), est une grande réussite dans le traitement du monde de la mer au XVIIème siècle.
Xavier Dorison a su présenter grâce à des personnages bien campés, comme Lucrétia Hans, une femme de la haute société, le mode de fonctionnement la VOC (la Compagnie néerlandaise des Indes orientales), son avarice, les conditions de vie à bord de ses navires, la société à plusieurs niveaux des Pays-Bas et des injustices grandissantes. Tout ce qui ne peut que dégénérer lorsqu'on voyage des semaines entières, quasiment sans escales, et avec un capitaine impitoyable avec son équipage.

Cette aventure sociale et maritime est portée par des dessins magnifiques de Thimothée Montaigne. le Jakarta revit mètre par mètre des cales jusqu'au haubans. La mer est constamment là, tantôt décor idyllique tantôt danger mortel.

Un bel ouvrage grand format qui doit continuer. A suivre donc – avec attention...
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Un récit basé sur une histoire vraie.
Dans des tons noirs et sombre, on découvre petit à petit un univers horrible et chaotique où la loi du plus fort domine. D'incroyables jeux de pouvoirs et de conquête de territoire se mettent en place dans un lieu fermé et restreint où se côtoient des personnes jour et nuit issues de tous milieux et d'éducations différentes.
La tension monte au fur et à mesure du récit jusqu'à l'accident qui met le navire et ses passagers en danger.
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Merci à ma fille pour ce très beau cadeau...
L'objet "livre" en lui-même est magnifique : la couverture texturée à dorures annonce l'aventure et la noirceur de l'âme humaine. le format 25 * 34 , le papier glacé épais, le signet...
Et puis l'intérieur : on commence par la mise en scène du périple : plan du navire, carte des routes maritimes et ... deux doubles pages d'introduction. La première, bleue, profonde et invitant au voyage, suivie d'une deuxième noire et inquiétante, toutes deux accompagnées de la voix off qui va nous suivre durant cette première partie du voyage dans l'atlantique...
On pourrait disserter longuement sur le style graphique réaliste, le trait précis, la profusion de détails, les couleurs qui magnifient les cases, je n'y trouve que des qualités (même si une case p73 est restée mystérieuse pour moi).
Le scénario, puisqu'inspiré d'une histoire vraie, ou plutôt d'un mystère vrai,
est "bordé". Reste tout le côté interactions entre personnages, psychologie de ces derniers, émotions... le scénariste crée un microcosme riche et cohérent, fabuleusement servi par la mise en case qui insiste sur les regards, les jeux d'ombre.
Une bande dessinée qui peut trôner avantageusement sur un rayonnage de bibliothèque. En attendant le second volume...
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Mais quelle grande BD !

Les dessins sont époustouflants et la mise en page en met plein la vue !
L'histoire, inspirée de faits réels, est totalement prenante dès les premières pages et ne retombent jamais en intensité. Page après page, les éléments de l'intrigue se mettent en place et l'angoisse, de cette prison sur les eaux, se fait de plus en plus palpable. On ressent, à chaque case, que la poudrière va exploser.

Vivement le tome 2, L'île rouge, qui s'annonce déjà comme spectaculaire !
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C'est un fameux trois mâts... de 56,6m de long, parti de l'île de Taxel ( Pays-Bas) le 28 octobre 1628, en direction des Indes Néerlandaises.
C'est un indianman, propriété de la plus puissante compagnie maritime, la compagnie néerlandaise des Indes Orientales ou la V.O.C ( abréviation néerlandaise).
Son voyage inaugural sera aussi son dernier.
Le naufrage du Jakarta est l'un des épisodes les plus sanglants de l'histoire maritime.
A son bord, 320 passagers dont deux tiers de marins et de soldats , des passagers dont une vingtaine de femmes.

Le début

Le Jakarta s'apprête à prendre la mer. le départ est précipité en raison des conditions météorologiques. La compagnie n'a pas de temps à perdre.
120 jours ! Pas un de plus pour arriver à destination. Et une prime de 300 florins pour Delsaert, pour chaque jour de moins !
La compagnie sera représentée par Francisco Delsaert. Il est le subrécarque. Il aura comme assistant jeronimus Cornelius, ancien apothicaire.
A la navigation, le capitaine Arian Jakob, quant à l'équipage...
"Nous transportons les pires canailles qui soient... Déserteurs français, mercenaires allemands, assassins de Monnickendam... Rien ne manque. Ce n'est pas un équipage.. c'est une cargaison de poudre..."
Et dans les cales ... :
"... plus de 300 000 florins en pièces et bijoux pour vos négoces . Estimez vous heureux. Aucun navire de la VOC n'a jamais embarqué une somme pareille !"

Visuel

Les planches sont variées, Plans, angles, coupes, beaucoup d'ingéniosité au service du récit.
Les dessins maritimes sont très beaux, notamment ceux des tempêtes.
Je note aussi pas mal de détails.
Et rien à redire sur la colorisation, du travail remarquable !
Et pour couronner le tout, des personnages expressifs, plutôt réussis !

Scénario

Évidemment avec une telle histoire.... !
Encore faut-il être à la hauteur ...
Avec Xavier Dorison aux commandes, c'était déjà plutôt bien parti.
Le récit est plus romancé que celui de l'histoire d'origine. On navigue surtout en compagnie de Lucretia, une belle jeune femme. Mais la tension étant tout de même assez présente et l'atmosphère pesante, cette touche féminine est bien venue.
Un scénario à la hauteur de l'enjeu, qui tient ses promesses.

Mon avis

Je ne sais pas pourquoi mais je n'étais pas plus emballée que cela au départ. Bien que les critiques positives affluaient, et après l'avoir feuilleté plusieurs fois, je n'arrivais pas à passer le pas. Peut être que cette jolie couverture mordorée y était pour quelque chose, je me disais qu'il y avait tromperie sur la marchandise. Trop de jolies couvertures dorées en ce moment... !
Enfin, voilà je me suis finalement lancée et je suis ravie.
Tout tend vers la catastrophe dès le début et l'ambiance à bord s'en ressent.
Il faut faire preuve de fermeté car une mutinerie est vite arrivée. Tout ceci crée une tension dramatique qui oppresse légèrement mais sûrement les passagers mais également le lecteur. On ne voit pas le temps passer !

Une belle intensité, une BD puissante qui n'est pas un one shot mais qui a une suite ! J'appréhende tout de même un peu la suite parce que je ne suis pas fan de l'hémoglobine. Et je pense que ça va saigner !
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Coup de coeur maritime !!

Je suis un immense fan des illustrations de Xavier Dorison. C'est fabuleux, poignant, vivant. Et ses planches grand format d'océans déchaînés et de navire balancés par les flots s'admirent comme des peintures de Delacroix ( bon j'ai peut être un peu poussé la comparaison mais vous avez compris l'idée).
On embarque donc sur un bateau de la compagnie des Indes Orientales hollandaises pour une épopée maritime tragique. Un représentant de la compagnie aux commandes rigoriste et pressé par ses obligations marchandes, un second machiavélique si l'on ne peut dire hérétique, un capitaine et certains de son équipage aux envies de mutin, une femme, la seule personne rationnelle sur ce navire et bien sur, comme protagoniste principale, la Mer et ses fureurs.
Quelle tristesse d'avoir lu ce tome Un sans avoir sous la main la suite...
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Embarquer sur le Jakarta, c'est embarquer pour un récit aux allures de thriller psychologique. En tournant les pages, le lecteur assiste à des mutineries, reçoit – ou distribue – des coups de fouet, est témoin d'innommables massacres, subit des naufrages. En un mot, il lutte pour sa survie.

Le scénario proposé par Xavier Dorison est magistral. Pas de temps mort, pas de moment où le lecteur a envie d'abandonner sa lecture, ici, on a juste envie de tourner les pages avec avidité… Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance : s'emparer d'un fait historique du XVIIème siècle – les aventures du Jakarta qui nous sont contées ici sont directement inspirées de celles, réelles, subies par le Batavia à l'époque – et parvenir à le rendre intemporel et contemporain, c'était un pari fort risqué !

Ce que l'on aime particulièrement ici, c'est la dualité que l'on constate page après page, le rapport entre la liberté individuelle et la soumission d'un groupe. C'est plein de noirceur et les personnages mis en scène par Xavier Dorison ont chacun leur importance et leur pierre a apporter à l'édifice.

Si le scénario est extrêmement bien ficelé, que dire des illustrations proposé par Thimothée Montaigne ? Elles regorgent de détails et, sans mauvais jeu de mot, on se noierait dedans. le réalisme est stupéfiant et donne une profondeur à l'histoire proposée.

Vous l'aurez compris, on ne regrette pas de se lancer dans cette lecture et on en prend plein les mirettes ! Bref, vivement le second – et dernier – tome de cette histoire, en espérant que nous ne l'attentions pas trop longtemps !
Lien : https://ogrimoire.com/2024/0..
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Refaire la traversée entre Amsterdam et l'île de Java, c'est un périple qui se compte en mois, et en dizaines de morts au bas mot, et ce, même si on embarque sur le fleuron de la flotte de la VOC, le Jakarta. Plus maniable, plus puissant, et plus rapide, il devrait permettre de gagner quelques jours, un objectif personnel pour le subrécargue Francisco Pelsaert, quand on sait qu'il touchera un prime de 300 florins par jour gagné.

Mais à vouloir aller vite et gagner du temps à tout prix, il ne faudrait pas risquer de se mettre l'équipage à dos. On est très loin de la crême qui compose la marine de guerre, bien au contraire, c'est plutôt la lie de la société qui embarque. En perdre n'est d'ailleurs pas un souci, ils ne manqueront à personne, et ce sont aussi des économies de rémunération.

Une nouvelle épopée à bord d'un navire de commerce hollandais en route pour l'autre bout du monde. Un pitch qui n'est pas sans rappeler celui des Révoltés du Bounty, chers à Christian Fletcher, mais très bien mis en image, et dont l'histoire nous promet déjà bien des dénouements intéressants.
Vivement la suite...
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Drame…c'est le naufrage du Jakarta, l'objet du récit de 1629 mais aussi de devoir attendre la suite !
La puissante compagnie des indes ou VoC affrète un nouveau bateau pour Java. Sa riche cargaison en florins et bijoux, nécessaire au négoce, fait l'objet de nombreuses convoitises. À la présence d'un intriguant apothicaire, Jéronimus Cornélius, répond la témérité d'une femme qui a tout perdu ou presque, Lucrétia Hans. Elle doit rejoindre son mari en Indonésie.
Le contexte et l'ambiance sont documentés. On se surprend à saisir le « gigantisme » de ce type de navire dont le plan en coupe est donné pour se situer. du beaupré au mât de pavillon, la hiérarchie et la vie en mer sont bien décrites. On se réjouît parfois d'échapper à la vermine et aux odeurs. Les dessins et la mise en page font entrer cette bande-dessinée dans la catégorie beaux livres. le marque-page lie-de-vin est d'ailleurs bien pratique pour apprécier cette lecture de 135 pages. le scénario est servi par des personnages aux caractères trempés. Quant à l'intrigue, elle suit la tempête en intensité. C'est un récit d'aventures comme on les aime et je vais relire la bande-dessinée afin de profiter de tous les détails graphiques.
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Une richissime compagnie affrète un robuste navire, le Jakarta, et tout son équipage pour transporter quelques caisses pleines à craquer de métal jaune précieux…et quelques passagers tous très différents: une famille pieuse avec une gamine adorable, une mère éplorée partie rejoindre un époux indigne, et surtout un apothicaire véreux prêt à transformer la vie des passagers et de l'équipage en enfer pour mettre la main sur le précieux butin de la Voc font partie du voyage.

Les plus:
-une nouvelle histoire de Dorison qui pourrait sans aucun problème être adapté en film,
-l'ambiance est folle, pesante à souhait dans ce huis clos étouffant,
-l'édition de Glénat est magnifique,
-l'histoire est étoffée de plein de petits détails que Dorison a du glaner dans le journal de F. Pelsaert.

Le moins:
-l'avalanche d'informations au début du tome 1 qui peut rebuter un peu.

Genre: Histoirique romancé, Navigation, Drame.

Série en 2 volumes
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