Le vaudeville est une légère comédie alliant les quiproquos et une intrigue qui se complexifie. Il est surtout populaire en théâtre. Par contre, il existe beaucoup de nouvelles littéraires utilisant ce genre. Il est d'autant surprenant lorsque l'oeuvre est rédigée par un auteur sérieux et reconnu pour ses discours philosophiques et intenses.
L'écrivain russe Dostoyevsky nous offre la nouvelle «
La femme d'un autre et le mari sous le lit », parue en deux parties en 1848 dans « Les Annales de la Patrie » sous le titre « La Femme d'un autre – scène de la rue » ainsi que « le Mari jaloux – une aventure peu ordinaire ». Elle fut rassemblée sous un seul nom en 1860. Il est peu chroniqué et même presque inconnu du public, c'est pourquoi je rédige ce billet avec plaisir.
Bien que peu original, le scénario est assez loufoque. Notre mari jaloux, Ivan Andréiévitch, se met royalement les pieds dans les plats en tentant de prendre sur le fait sa femme qu'il croit infidèle. C'est du déjà-vu, mais venant de Dostoyevsky, c'est assez surprenant. C'est d'ailleurs pourquoi il faut s'y attarder malgré le manque de créativité.
L'humour y est omniprésent et j'ai littéralement pouffé pendant ma lecture. Malgré l'écriture décousue connue de l'auteur, il réussit tout de même à mener l'intrigue jusqu'à la chute. Par contre, ce n'est pas cette finale qui compte réellement, car la nouvelle en soi est plaisante et rigolote. Il faut donc le parcourir pour le voyage et non la destination.
Les personnages sont extrêmement stéréotypés, beaucoup trop même. La jeune épouse est infidèle et le mari cocu est idiot et évidemment, il est beaucoup plus âgé qu'elle. Les dialogues sont très nombreux, mais ils sont mal utilisés dans le contexte. Les échanges décousus s'embourbent et c'est nous qui devons tenter de démêler le tout.
Globalement, il s'agit d'une nouvelle qui conviendra aux habitués de l'écrivain qui désire connaître un récit qui se différencie des autres. Probablement pas d'une très grande qualité littéraire, mais tout de même une oeuvre plaisante et légère qui permet de lire l'humour de Dostoyesky.
Finalement,
Une histoire vaudevillesque qui intéressera les amateurs de l'auteur, mais qui n'est pas un incontournable. À parcourir pour connaître un récit qui se distingue de son répertoire. 5 sur 10
On aime : l'humour, le vaudeville, le scénario, les quiproquos.
On n'aime pas : les dialogues, les personnages stéréotypés, les triangles amoureux
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