Monsieur Goliadkine martyrisé se précipite dehors et entreprend de louer un fiacre, pour voler directement jusqu'à son Excellence, et, à défaut, au moins chez Andréï Filippovitch, mais - horreur ! les cochers refusent catégoriquement de prendre Monsieur Goliadkine : 'n'est-ce pas, c'est pas possible d'en conduire deux pareil ; n'est-ce pas, Votre Noblesse, un homme bien, ça essaie de vivre honnête, et pas n'importe comment, et ça existe jamais par paire".
- Vous devez suivre fidèlement mon ordonnance : je vous ai déjà expliqué que votre traitement doit consister dans le changement de vos habitudes...il vous faut des distractions ; il vous faut fréquenter des amis, voir du monde. En même temps, ne soyez pas ennemi de la bouteille et recherchez la compagnie de bon vivants.
Conseils du médecin Christian Ivanovitch à son patient Goliadkine
Ce qu'il y a de plus odieux dans l'argent, c'est qu'il confère même des talents.
L'amour abstrait de l'humanité est presque toujours de l'égoïsme.
- Non, vous savez, n’est-ce pas, Anton Antonovitch, ce que je dis, ce que je me dis en moi-même, c’est que moi, par exemple, je mets un masque seulement quand la nécessité s’impose, c'est-à-dire uniquement pour le carnaval ou bien les réunions joyeuses, en parlant au sens propre, mais je ne me masque pas devant les gens au quotidien, parlant dans un autre sens, plus caché.
Voilà ce que je voulais dire, Anton Antonovitch.
Le fait est que l’inconnu venait de lui paraître, d’une façon ou d’une autre, comme très connu.
Cela n’aurait été encore rien.
Mais, à présent, il avait reconnu, il l’avait presque reconnu, cet homme.
Il l’avait vu souvent, il l’avait déjà vu, et même tout à fait récemment ; mais où donc ? hier sans doute ?