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Citations sur Le Double (27)

La conduite de messieurs les collègues et camarades de travail de Monsieur Goliadkine le sidéra. Cela semblait échapper à tout bon sens. Monsieur Goliadkine fut même affolé par un silence pareil. C’est la réalité qui parlait pour elle-même ; l’affaire était étrange, monstrueuse, frénétique. 
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Il n’y a pas de plus grand malheur que de se sentir seul au monde, de ne pouvoir compter sur personne, de n’avoir ni ami, ni soutien, ni consolation.” (Chapitre I)
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Lu dans la biographie de Dostoïevski par Joseph FRANK (concerne Le Double) :

Après Les Pauvres Gens, la société était vue en grande partie à travers la perception qu’avait d’elle les personnages ; si Belinski condamna ce point de vue interne, Maïkov le salua non seulement comme l’épanouissement des dons de Dostoïevski mais aussi comme une exploration de la réalité. « Dans Le Double, écrit Maïkov, il pénètre si profondément l’âme humaine, il fouille si courageusement et si passionnément dans la mécanique secrète des sentiments humains, de la pensée et de l’action, que l’impression créée par Le Double ne peut être comparée qu’à celle d’une personne curieuse qui pénètrerait dans la composition chimique de la matière . » Cette « vision chimique de la société » continue-t-il, va tellement loin qu’elle semble être « dotée d’une sorte de lueur mystique » ; mais il y avait là rien de mystique et la représentation de la réalité était aussi « positive » qu’elle pouvait l’être. Refusant catégoriquement toute fonction prescriptive de la critique, Maïkov déclara que « la fidélité à la réalité est une condition tellement importante de chaque œuvre d’art qu’un individu doué de talent artistique ne produit jamais rien qui soit contraire à cette condition ». En conséquence, il est inutile d’imposer, au nom de la « réalité » la moindre critique artistique.
P. 130 - 131
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Lu dans la biographie de Joseph FRANK :

L’exploration de la personnalité humaine dans Netotchka Nezvanova conduisit Dostoïevski non seulement à inverser la relation entre le psychologique et le social mais aussi à affranchir totalement sa psychologie de toute forme de conditionnement social. Dostoïevski mit alors au premier plan le thème de la « sensualité sadomasochiste » comme source majeure de cruauté et d’oppression dans les relations humaines, et la lutte contre cette forme de « sensualité » devint le principal impératif moral et social. Même si la position sociale des personnages fixe un cadre et motive leurs actions, Dostoïevski ne s’intéresse plus aux conditions sociales extérieures et à leur reflet dans la conscience et le comportement des personnages (comme il le faisait avec Devouchkine* et Goliadkine**). Il s’intéresse surtout aux qualités personnelles que les personnages manifestent dans leur combat contre la tendance instinctive du moi, désireux de se venger de tous les traumatismes psycho-sociaux qu’il a subis. La capacité à dépasser la dialectique sadomasochiste de l’égoïsme blessé – le pouvoir de vaincre la haine et de la remplacer par l’amour – est maintenant devenue le centre idéal de l’univers moral et artistique de Dostoïevski.
P 115 – Dostoïevski, un écrivain dans son temps – Biographie de Joseph Frank
*Les pauvres gens
**Le double
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Monsieur Goliadkine voulait s'enfuir loin de lui-même, mais, plus encore, il désirait s'anéantir entièrement, ne pas être, se transformer en cendre.

Page 75, Édition Babel
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- Non, vous savez, n’est-ce pas, Anton Antonovitch, ce que je dis, ce que je me dis en moi-même, c’est que moi, par exemple, je mets un masque seulement quand la nécessité s’impose, c'est-à-dire uniquement pour le carnaval ou bien les réunions joyeuses, en parlant au sens propre, mais je ne me masque pas devant les gens au quotidien, parlant dans un autre sens, plus caché.
Voilà ce que je voulais dire, Anton Antonovitch
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J'ai horreur des allusions : je suis impitoyable pour la basse hypocrisie, je méprise les racontars et les calomnies. Je ne porte le masque qu'à l'occasion d'une mascarade et non point tous les jours, devant le monde.
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Bien sûr, Antoine Antonovitch, souffla-t-il d'une voix à peine audible, si l'on prête l'oreille à la voix de la calomnie, et qu'on écoute nos ennemis sans recueillir les justifications de l'autre partie, alors bien sûr... bien sûr, Antoine Antonovitch, alors, l'innocence peut souffri, Antoine Antonovitch, souffrir sans avoir rien fait.
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Vous voudrez, ma petite demoiselle, comme ça se passe dans je ne sais quels stupides romans, que je vienne sur la proche colline et que je fonde en larmes en contemplant les froides murailles de votre prison et qu'enfin je me meure, conformément à l'habitude de je ne sais quels poètes et romanciers allemands, c'est bien ça ma petite demoiselle ?Mais premièrement, laissez-moi vous dire amicalement que les choses ne se font pas comme ça, et deuxièmement vous mériteriez d'être fouettée comme il faut, et vous, et vos parents aussi, pour vous avoir donné à lire tous ces petits livres français ; car les petits livres français n'enseignent pas le bien. C'est l'enfer... l'enfer méphitique, ma petite demoiselle !
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«  La vie est un paradis où nous sommes tous, mais nous ne voulons pas le savoir, sinon demain la Terre Entière deviendrait un Paradis. »
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