Et vous vous demandez vous-même : Où sont passés tes rêves ? Et vous hochez la tête et vous vous dites : Comme les années s'envolent vite ! Et vous vous demandez encore : Qu'as-tu fait de tes années ? Où as-tu enterré la meilleure part de toi ? As-tu vécu ou non ? Attention, vous dites-vous, attention, tout sur terre s'éteint.
Soudain il m'apparut que j'étais seul, abandonné de tous, et que tout le monde s'écartait de moi. On serait en droit, bien sûr, de me demander : mais qui donc, " tous " ? - puisque voici huit ans que j'habite Pétersbourg et que je n'ai su m'y faire presque aucune relation.
C'était une nuit merveilleuse, une de ces nuits comme il n'en peut exister que quand nous sommes jeunes [...]. Le ciel était si étoilé, un ciel si lumineux, qu'à lever les yeux vers lui on devait malgré soi se demander : se peut-il que sous un pareil ciel vivent des hommes irrités et capricieux ?
« La nuit était merveilleuse – une de ces nuits comme notre jeunesse en connu, cher lecteur. Un firmament si étoilé, si calme ; qu’en le regardant on se demandait involontairement : peut-il vraiment exister des méchants sous un si beau ciel ? – et cette pensée est encore une pensée de jeunesse. Mais puissiez-vous avoir le cœur bien longtemps jeune. »
Qui sait ? peut-être que tout mon amour était une illusion des sens, de l'imagination ?
Même les rêves doivent lutter pour survivre !
Bref, j'ai fait mon éloge, comme il arrive toujours en fin de compte quand nous entreprenons de nous examiner.
En deux minutes vous m 'avez rendu heureux pour toute la vie , oui heureux ! vous m 'avez réconcilié avec moi-même .
On appelle Nuits blanches à Saint-Petersbourg , cette époque de l 'été où le soleil se couche vers 9 heures du soir et se lève vers
1 heure du matin .
Dites !...comme le bonheur fait l 'homme excellent ! Il semble qu 'on voudrait donner de son cœur , de sa gaieté , de sa joie . Et c 'est contagieux , la joie .