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Livre lu dans le cadre de la Masse Critique du mois de septembre et du challenge ABC 2012-2013

Ce roman policier est de petit format, en taille et en épaisseur. L'histoire est écrite sous forme d'un journal intime où Dédé la Classe, le personnage principal, nous raconte ce qu'il a fait ou dit chaque jour depuis qu'il a démarré son enquête solo suite à l'assassinat de son fils unique.

De petits chapitres s'enchaînent jour après jour et suivant les différents évènements de sa journée. Cela se lit vite et bien, un peu d'argot par-ci par-là ainsi qu'une écriture agréable à lire, sans anicroches :-)

L'auteur alterne sans difficulté passé et présent de Dédé, afin de nous faire mieux comprendre dans quoi nous mettons les pieds. L'histoire se passe dans le milieu des truands, grands ou petits, de Paris. Dédé a été un de ceux-là en son époque, plutôt bien connu des services de police de la capitale. Son fils a donc repris les « affaires familiales » à sa retraite...

Pour ma part, ce petit bouquin qui ne paye pas de mine est une belle découverte :-) Encore merci à Babelio et aux éditions « Le petit écailler » !! Cela m'a permis de découvrir un nouvel auteur de polar que je relirais avec plaisir :-)

Son style est vif et incisif, il écrit son histoire sans fioritures tout autour, ça change de certains bouquins ^^ Petit bouquin sans prétentions mais très agréable à lire. Une petite enquête policière menée par un truand à la retraite et vu au travers de ses yeux et de sa morale :-)

Voici donc un auteur que je vous conseille de découvrir si vous aimez les polars :-)

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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André Thiriet, Dédé la Classe pour les intimes, a pris une retraite bien méritée en Espagne. C'est là qu'il apprend la mort de son fils, qui avait repris son business, abattu à un feu rouge par un motard. Dédé revient donc à Paris. Pour organiser les obsèques de son héritier mais aussi celles de celui qui l'a fait tuer. S'il le trouve.

Dans ce court roman (145 pages), Sébastien Doubinsky fait le pari de la simplicité dans la complexité. La simplicité car le texte est sec, débarrassé de toute fioriture et mis au service d'une histoire aussi vieille que la littérature. La complexité car André Thiriet est, sous les atours du « beau mec » rangé des voitures, un homme moins obsédé par son royaume que par l'amour qu'il porte à sa femme malade, par les affres de la vieillesse qui est là et qui se fait d'autant plus prégnante que sa jeunesse disparaît avec son fils et avec les souvenirs de son épouse qui s'enfonce dans Alzheimer.
Dépassé par la course du temps, Dédé est un anachronisme dans un monde où ni lui ni ses anciens complices n'ont plus rien à faire. Lancé dans une vendetta qui ne pourra pas lui ramener sa jeunesse, il dévoile sa dualité, vieillard transi d'amour en même temps que truand bouffi de cruauté.

Dans une atmosphère crépusculaire à la Melville, Doubinsky nous fait faire un bout de chemin aux côtés de ce personnage repoussant par bien des aspects et terriblement attachant. Et il nous prouve que l'on peut dire beaucoup et le dire bien en moins de 500 pages. Par les temps qui courent, c'est rassurant.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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C'est un tout petit livre, à la couverture sobre: L'écaillier est une jolie maison d'édition. La collection le petit écailler, que je découvre grâce à l'opération Masse Critique, avec ses romans courts et concis nous donne des histoires marquantes.
Dédé la Classe, ex-truand retraité vit des jours tranquilles en Espagne auprès de sa femme qui doucement perd la mémoire. Jusqu'au jour où le téléphone sonne" Entre le moment où j'ai décroché le combiné de mon oreille et où je l'ai reposé, je n'étais plus le même". Son fils unique, Alexandre, qui avait repris les "affaires" de son père vient d'être assassiné en pleine rue à Paris.
C'est le chemin d'un père meurtri et vengeur que nous relate l'auteur sur 10 jours. Avec une écriture simple mais percutante nous suivons les méandres de cet homme qui se méfie de tous, même de ses anciens amis, pour comprendre ce qui s'est passé. Et le commissaire Bourdeau, son vieux complice, mais lui du bon côté de la loi sera présent pour l'épauler.
Cette histoire se passe sur 10 jours et ce décompte est comme une promenade nostalgique, avec une urne sous le bras "L'urne à mon bras pesait de plus en plus lourd, mesurant toute ma vieillesse, mais bon père, j'ai continué à marcher vaillamment, comme si je tenais Alexandre nourrison, fragile, plein d'avenir et résonnant de pleurs déchirants.". On retrouve le Paris d'avant qui n'a guère changé avec un petit passage par Tours " cette ville la moins littéraire de France" que Dédé égratigne au passage.
Les personnages sont bien campés, on a même l'impression de les entendre penser...Certains ont des craintes, fondées, car Dédé la Classe n'est pas un tendre.
J'ai aimé lire ce roman policier pour son ton doux-amer. Il y a de la tendresse dans cette histoire, des pensées silencieuses, une histoire à rebours du temps, des mensonges et des trahisons. de courts chapitres, des dialogues nombreux, une description précise à peine esquissée, des larmes refoulées et une violence sans ambiguïté m'a fait lire ce roman d'une traite en m'attachant aux mots.
Une collection à suivre et un auteur à découvrir.
Merci à Babélio .
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C'est dans le cadre de Masse Critique que j'ai découvert le feu au royaume et son auteur, Sébastien Doubinsky.
Je remercie vivement Babelio et les éditions du Petit Écailler pour cette belle découverte.
Ce petit polar nous emmène sur les pas d'André Thiriet, dit Dédé la Classe, truand à la retraite qui revient à Paris pour enterrer son fils Alexandre qui vient d'être assassiné. Dédé se met en quête de l'assassin et est bien décidé à se venger.
Édité sous la forme d'un journal intime, ce très court roman est écrit avec énergie, sans fioriture et de manière très cinématographique. On a l'impression d'être plongé dans un film policier des années 70 et on entrevoit les silhouettes de Gabin, Delon ou Ventura. On respire le Paris humide, on se délecte de l'argot et des réminiscences du vieux truand.
En filigrane de l'enquête, ce roman parle d'amour : l'amour filial, l'amour d'une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer, l'amour du "métier", l'amour d'un certain code entre truands et flics qui n'existe plus, l'amour d'un Paris à jamais disparu...
Émouvant et passionnant, le roman se lit d'une traite d'autant plus qu'il est très court (145 pages).
Le feu au royaume m'a donné très envie de découvrir les autres livres de l'auteur et de me pencher de plus près sur les parutions du Petit Écailler !
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André Thiriet, alias Dédé la classe, est un ancien truand qui a pris sa retraite en Espagne. Rentré à Paris pour enterrer son fils Alexandre, il va tenter de comprendre pourquoi et par qui ce dernier a été assassiné.
Si l'histoire n'est pas très originale le traitement qu'on fait Sébastien Doubinsky est, elle, assez jouissive. En effet notre auteur met en scène Dédé la Classe, une frappe à l'ancienne comme on les aime, comme on les imagine (on a tous on tête les tontons flingueurs). Mais notre auteur ajoute un élément de poids, André est touché par la maladie d'Alzheimer et, cela ne va pas lui faciliter la tâche pour mener sa vengeance à bien. L'histoire de ce court roman est simple, ce qui en fait le piment c'est l'humour noir que manie avec délicatesse Doubinski. Un humour noir teinté d'un humour parfois corrosif. Mais ce qui est vraiment remarquable ici c'est l'écriture épurée, au cordeau que l'auteur déploie pour nous raconter l'histoire de Dédé la Classe à travers son journal intime.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Grande maestria pour un bon roman "noir de grand banditisme".

Publié en 2012, ce roman de Sébastien Doubinsky s'apparente à un exercice de style, disons-le nettement même si le mot est bien galvaudé, très jubilatoire.

Maîtrisant parfaitement les codes du "noir de grand banditisme", l'auteur habituellement subtilement politique nous livre ici un récit bref et haletant, où l'on imagine sans peine des Gabin, Ventura ou autres Robert Dalban incarnant toute une faune au milieu de laquelle ce parrain du milieu parisien, largement "rangé" en Espagne depuis que sa femme, amour de sa vie, est aux prises (perdantes) avec M. Alzheimer, est brutalement rappelé au front lorsque son fils et successeur est assassiné... Dévoilements soudains, violence dans les échanges pas du tout tempérés, vieux caïds angoissés, jeunes loups fringants qu'il s'agit peut-être de calmer, lois d'honneur du milieu appliquées sans doute sans grand discernement : les ingrédients sont là, et emportent le lecteur.

Un très bon moment, du brio, peut-être juste le regret fugitif de moins sentir que d'habitude l'imagination poétique et politique de "l'autre" Doubinsky, mon préféré, celui de "Quien Es", de "Fragments d'une révolution" ou de "La trilogie babylonienne". Ceci dit, cette toute petite déception ne devrait pas durer : je viens de me procurer, dans un repaire d'occasions, le tout premier roman du maestro, "Les vies parallèles de Nikolaï Bakhmatov", et m'en réjouis d'avance...
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Alexandre, fils d'un caïd du milieu aujourd'hui rangé en Espagne, a été abattu en pleine rue dans Paris.

S'éloignant pour une fois de sa femme tant aimée, une ancienne cantatrice victime de la maladie d'Alzheimer qui lui permet d'échapper à la peine de la disparition de son fils, le caïd vieillissant revient sur les lieux de son règne parisien pour enterrer et venger son fils, malgré la tristesse et la nostalgie.

Un roman court et percutant, au style très sobre et aux accents d'Audiard et de Melville.

"Tours est une ville de merde avec des bourgeois de merde et une pègre de merde. Mais le Grand Roger venait de la région et elle lui collait aux tripes comme un ténia. Moi, j'avais toujours détesté le jardin de la France et sa capitale. Que des demi-sels et des proxos. Incultes, en plus. Jamais d'opéra, du moins de mon temps. C'était probablement pour ca que Roger affectionnait le coin. « La ville la moins littéraire de France », Balzac dixit. Ça tombait bien, je n'étais pas venu pour faire de la littérature."
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André Thiriet, connu dans le milieu sous le nom de Dédé la Classe… est un héros vieillissant, retiré des affaires. Il a quitté Panam, vit en Espagne de souvenirs, ceux que sa femme a égarés, ne reconnaissant plus sa famille. L'annonce de la mort de son fils, de son Alexandre, parti gérer les affaires familiales, va ramener Dédé à la capitale française.
Mais plus rien n'est comme avant. Les amis, les complices d'autrefois sont des vieillards fatigués, le monde a changé trop vite, Dédé n'a rien vu venir. Il n'a pas vu non plus son fils se lancer dans de sales affaires, celles que son père avait toujours refusées : les filles. Non pas sur un plan personnel, mais industriel. Pour le cacher à son ancien, farouchement opposé au trafic d'humains, le jeune homme s'est livré à un maquillage des comptes. Non, Dédé, décidément, n'a rien vu venir. [...]
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