Arthur Dreyfus nous propose un bien étrange journal, tant par sa taille (plus de 2000 pages) que par son thème : la vie sexuelle de l'auteur.
La trame de fond est claire : le narrateur propose de décrire dans les moindres détails ses relations sexuelles, principalement avec des garçons rencontrés sur différentes applications. C'est cru et frontal, dans la lignée de "
Tricks" de
Renaud Camus et de la trilogie de
Guillaume Dustan. le dispositif, très répétitif, pourrait lasser le lecteur trop attaché aux descriptions pornographiques et à qui échapperait alors la démarche quasi-mystique sur laquelle s'engage le narrateur. En eff
et, celui-ci, emporté par la mécanique du sexe anonyme, finit par perdre son identité, avant de trouver une forme de Grâce, qui n'est pas une repentance, mais l'ouverture vers un nouveau chapitre de sa vie. C'est brillant (comme souvent avec
Arthur Dreyfus), mais quelques coupes auraient été souhaitables, afin de ramener cette tuméfaction à des proportions plus acceptables pour le lecteur.