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Citations sur Je marche donc je pense (21)

Roger-Pol - [...] Il me semble que la marche, la pensée et la langue incarnent des exemples cruciaux d'intersection du collectif et du personnel. [...] Autrement dit, ma marche est à la fois générique et unique. [...]
Ce que je veux indiquer, finalement, c'est que nous ne sommes jamais complètement isolés à l'intérieur de nous-mêmes. Comme l'a dit Henri Michaux : "On n'est pas seul dans sa peau." Dans ce que nous croyons être notre marche personnelle, privée, réservée à nous seuls, il y a aussi l'humanité qui se déplace. Dans ce que nous imaginons être notre conscience isolée, notre for intérieur, il y a aussi les mots de tous, l'humanité qui parle et pense.

Yves - Voilà une sacrée responsabilité !

Roger-Pol - Sartre la jugeait même écrasante : "En me choisissant, je choisis l'homme." Ma liberté, selon lui, étant absolue, j'ai la responsabilité, en choisissant ma conduite, de proposer un modèle pour tous. [...] De manière plus restreinte, je souligne simplement l'intrication constante des autres et de chacun d'entre nous jusque dans nos balades solitaires et nos méditations privées. On se croit seul, on ne l'est jamais. Histoire, langage, société parlent, pensent et marchent en nous, même si nous n'en savons rien, ou très peu. (p. 171-172)
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[...] le comportement de marche n'est pas uniquement affaire de motricité, mais également de perception de l'espace. (p. 88)
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La planification finale de la marche s'effectue aussi au sein du contexte frontal, ce qui permet d'assurer la stratégie de la marche. (p. 88)
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Les origines sont une histoire qu'on se raconte, bien plus qu'une connaissance que l'on construit. (p. 73)
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Nietzsche professe en effet qu'il faut se méfier de toute pensée qui n'a pas mis les muscles à la fête ; il proclame qu' on n'écrit bien qu'avec ses pieds, et que les «culs- de-plomb», comme il les appelle, ne peuvent avoir que des idées qui leur ressemblent, lourdes, pesantes, maladroites. (p. 28)
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Roger-Pol - Pour moi, marcher, c'est la même chose que penser. Cest la première réponse qui me vient. La pensée, telle que je l'éprouve, est une marche, un mouvement au sein des idées, entre les mots, entre les représentations. De même que nous avançons, en ce noment, sur ce chemin où nous nous déplaçons en mettant un pied devant l'autre et en réitérant ce geste, de même quand nous pensons, nous avançons en élaborant des phrases, des enchaînements d'idées et en nous déplaçant ainsi dans un paysage de significations. Et ce qui rapproche encore plus cette marche mentale de la marche physique, c'est la nécessité de déséquilibrer en permanence. [...]
Mon intuitio - ce n'est pas une connaissance... - est que le mouvement de la pensée est analogue à ce déséquilibre-rééquilibre de la marche physique. Que fait la philosophie ? Elle déstabilise nos certitudes. Elle commence toujours par faire chuter ce sue nous estimons assuré, évident. (p. 21-22)
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En médecine, on soigne, donc on cherche des idées dans le présent, en se référant au passé.

Yves Agid
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A tel point que, lorsque je suis à court d'idées, je m'efforce de marcher pour en trouver.

Yves Agid
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Pour moi marcher, c'est la même chose que penser.

Roger-Paul Droit
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Yves - Et la spécialisation n'a fait que croître et embellir, jusquà nos jours. Avec tous les effets d'ignorance qui en découlent concernant ce qui est en dehors du champ que l'on maîtrise à peu près, et qui est de plus en plus étroit. Finalement, chacun se cantonne dans un territoire de plus en plus précis, mais de plus en plus limité. (p. 198)
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