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Critique de kalimera


Maurice Druon ?
C'est qui lui ?
Un écrivain français, résistant de la première heure, ancien ministre (oui, bon ), neveu du grand Joseph Kessel, auteur des "Rois maudits".
Et

Lisez-moi ça, vous reconnaissez ?

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute...

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Mais oui c'est bien "Le chant des partisans", écrit avec Kessel, selon une légende, en quelques minutes sur un coin de table de café, au nez et à la barbe de l'occupant Allemand.
La chute des corps, deuxième volet "des grandes familles" me semble être l'exact opposé de ce texte qui sublime les valeurs les plus hautes de l'homme engagé.
La chute des corps nous raconte avec élégance, détachement et un brin de cruauté, la chute du corps constitutionnel, institutionnel( voir les ministères qui s'écroulent tout les 15 jours dans les années 1920), du corps vieillissant de la femme fatale, du corps déplaisant de l'homme veule et insignifiant, du corps qui lâche enfin prise face à la mort inéluctable, du corps des fortunes familiales qui se fissurent et finalement chutent, du corps de la femme assassinée.
La lecture de ce roman terminé en 1949 est d'une actualité sidérante !
Rien ne change, les hommes politiques sont retors, menteurs et jouant pour eux seuls, ils trompent leurs électeurs, leurs femmes et leurs amis, les banquiers....ne sont pas prêteurs et les petites gens sont résignés a rester à leur place.
Le chant des partisans m'a requinqué, mais je me demande bien qui pourrait encore l'écrire, là maintenant !

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