Les Rois maudits - Omnibus - Intégrale, tome 1

J'ai emprunté Les rois maudits à la bibliothèque dans le cadre du baby-challenge Historique 2014 de Livraddict. Pour être honnête, je n'en avais jamais entendu parler auparavant, du coup, je ne savais pas du tout à quelle sauce j'allais bien pouvoir être mangée... Et bien, la découverte est plutôt bonne. Très bonne même !

Au niveau histoire, je suis plutôt du genre boulet. A part, Marignan et la prise de la Bastille, je ne connais pas grand chose ! Pour autant, j'aime bien lire sur le sujet, tant que c'est un minimum romancé : Les rois maudits partait du bon pied du coup. Autant dire tout de suite, que je ne pourrais pas vous dire si ce qu'il se passe dans ce bouquin est vrai ou non : pour ça, il aurait déjà fallu que je sache qui sont les personnages mentionnés (quand je vous dis que je suis une boulette en histoire !).
Cela dit, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir toute cette part de l'histoire qui m'était inconnue. La guerre de cent ans, personnellement, je n'ai pas le souvenir de l'avoir réellement étudié en cours. A part Jeanne d'Arc et encore. Pourtant les histoires de Templiers m'ont toujours intriguées... Ce qui tombe à pic pour ce roman ! Mais je dois dire que je suis assez déçue pour ce point là : je trouve qu'on ne traite pas le sujet très clairement, du coup, je me suis un peu embrouillée avec mon manque de connaissances.

Les personnages m'ont bien plu : ils ne sont pas tous très sympathiques, mais il est clair qu'ils ne manquent pas de caractères. J'ai beaucoup aimé les différentes histoires qui s'articulent autour d'eux : entre amour, pouvoir et argent, on ne manque pas de diversité !
J'ai apprécié les liens qui se tissent au fur et à mesure entre les différents personnages et ceux que l'on devine. Il y a un certain mystère qui les entoure d'ailleurs et je suis curieuse de savoir ce qu'ils nous cachent.

L'écriture de Maurice Druon est très agréable mais, comme je le disais un peu plus tôt, je l'aurais préférée plus explicite. Non pas qu'il s'adresse a des connaisseurs mais il oublie (ou ne souhaite pas) de nous expliquer ce qui peut paraitre évident aux passionnés de cette période de l'histoire. du coup, quand comme moi on n'y connait rien, ça n'aide pas à se retrouver ! Cependant, j'ai apprécié sa fluidité et sa simplicité : j'ai suivi avec entrain et plaisir les aventures des Rois maudits ;)
A découvrir !
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Une vraie machine à voyager dans le temps. En lisant cette intégrale, on voit défiler dans notre esprit les paysages, les châteaux, les personnages. Une grosse brique qui se lit toute seule. Fortement recommandée.

Le trône de fer version rois de France et sans la magie mais tout aussi sanglant et palpitant.
L'histoire des rois maudits par les templiers commence avec Philippe le Bel, la malédiction n'aura de cesse que tous ses descendants soient éradiqués...
Une excellente série tant d'un point de vue historique que romanesque

Une oeuvre qui se lit comme un roman d'espionnage, tout en nous instruisant sur une période de l'Histoire de France qui reste méconnue, bien qu'elle ait donné lieu à des événements majeurs (la bataille De Crécy, la guerre de Cent Ans...) ou anecdotiques mais restés plus célèbres (la tour de Nesle, le conclave de Lyon...). le style est limpide, et l'intrigue est remarquablement bien menée, On tremble lorsque Jacques de Molay prononce sa malédiction, on compatit pour des personnages écrasés par L Histoire (Baglioni et de Cressay), on choisit son camp devant les rivalités et intrigues de cour, ...
Lien : https://www.babelio.com/livr..

1700 pages
Que du plaisir !!!!!!

Maurice DRUON, spécialiste des sagas ( les grandes familles,…)
Maurice DRUON, incarne l'histoire, par ses engagements, par sa collaboration au « chant des partisans », par ses écrits
Les Rois maudits , basé sur la légende inventée par un chroniqueur italien, selon laquelle le dernier grand maître des templiers Jacques de Molay aurait lancé une malédiction sur le bûcher à l'encontre des quelques « personnalités de l'époque » : Philippe le Bel ( roi de France ),du pape du moment ( Clément V), de Guillaume de Nogaret (mort en 1313, chargé de mettre en oeuvre la politique royale et notamment de lancer la campagne de diffamation contre les templiers et d'organiser leur arrestation ; il n'est pas « un maudit » dans la réalité car décédé avant la mort de Molay )et de leurs héritiers et descendants pendant treize générations.
L'intrigue se développe dans un contexte de rivalité pour la succession au trône de France de 1314 à 1356 sous les règnes de Philippe le Bel à Jean le Bon
Au début du XIVe siècle, le roi Philippe le Bel, réputé glacial et majestueux, règne d'une main de fer sur la France. Sous son règne, « la France est grande et les Français malheureux ». Philippe le Bel a trois fils et une fille :
Ainsi la descendance est apparemment largement assurée, et que de plus un rapprochement entre la France et l'Angleterre est assuré grâce au mariage d'Isabelle.
Cependant, de la découverte de l'adultère des belles-filles du roi jusqu'à la revendication du trône de France par Edouard III d'Angleterre, en passant par les intrigues des membres de la famille royale, bien des péripéties vont finir par aboutir à déclencher la guerre de Cent Ans.

Parallèlement à cela, un conflit agite l'Artois : la question de la succession se pose : est-ce le fils de Philippe, Robert III, ou la tante de ce dernier Mahaut, fille cadette de Robert II, qui doit lui succéder ? L'affaire est portée devant la justice royale et le roi Philippe le Bel donne raison à Mahaut. Néanmoins Robert ne lâche pas prise.
Druon bâtit sa trame sur l'histoire réelle, sur les légendes promues réalités historiques et sur les personnalités de l'époque.
Témoignage de l'époque des grands seigneurs
Les puissants seigneurs qui détiennent le pouvoir, qu'ils soient rois, ducs, comtes, barons, papes ou évêques, sont souvent décrits comme égocentriques, avides d'honneurs et d'argent, voire cruels. Ils se battent pour l'obtention de titres prestigieux (pair de France) et de fiefs (Artois, Navarre).
Les seigneurs de l'époque mènent grand train de vie, dépensent leurs revenus et s'endettent sans compter auprès d'hommes d'affaires, tel le banquier lombard TolomeiNote 3
L'auteur montre l'absence d'intérêt et même le mépris des puissants pour un peuple affligé par les impôts, la guerre, les pillages et les viols. Robert d'Artois, neveu de Charles, n'hésite pas à ravager les terres d'Artois, fief de son grand-père dont il revendique la possession contre Mahaut (voir La loi des mâles, puisqu'il faut nous résoudre à la guerre). Les meurtres et les viols qu'il commet ne suscitent en lui que l'amusement de repeupler la contrée par des roturiers issus de son sang.
Robert d'Artois est décrit comme une force de la nature animée par les passions humaines, le portrait masculin de sa tante Mahaut. L'ouvrage dresse au demeurant un portrait moral accablant de Robert d'Artois. Il fréquente assidûment prostituées et personnages douteux 4. Lorsqu'il rend la justice dans ses fiefs, il prend plaisir à provoquer le déballage des turpitudes humaines et juge avec une mansuétude complice les mécréants 5.
Un portrait des « grands commis de l'Etat est aussi dressé »
Certains fonctionnaires royaux particulièrement honnêtes et compétents, tels Enguerrand de Marigny, le connétable de France Gaucher de Châtillon, le chancelier Miles de Noyers ou Alain de Pareilles, chef des arbalétriers.