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Citations sur Les Rois maudits, tome 3 : Les poisons de la couronne (94)

C’est une étrange impression que de regarder un homme avec la quasi-certitude qu’avant six mois il sera mort, et de l’entendre faire des projets pour un avenir qu’il ne verra probablement pas.
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Il l'a fait étouffer, on le sait bien. Autour de Château- Gaillard, on ne se prive point de le dire... Mais à vous connaître on finit par approuver le roi. -Mon Dieu, mon Dieu, est-ce possible...est-ce possible qu'on est tué pour m'épouser !
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" Il n'est rien, ma mie, que je ne veuille faire pour vous plaire, répondit-il, Mon frère, vous pouvez reprendre Madame Jeanne et la ramener parmi nous quand il vous plaira." Charles de la Marche, qui avait suivit avec attention le dialogue dit alors : " Et pour Blanche, Sire mon frère, que décidez vous? M'autorisez vous... - Pour Blanche, jamais ! coupa le roi.
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"Combien cela me coûte-t-il? -vingt deux livres -Peste, les magiciennes font bien payer leur science. - Elles risques gros. - Combien là-dessus, as-tu gardé pour toi ? - Presque rien, Madame... Juste de quoi m'acheter cette robe d'écarlate que vous m'aviez promise.... et que vous ne m'avez pas donnée."
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En matière de preuve, il secoua le camail d'acier, dégoûtant d'eau, qu'il avait ôté de ses épaules en entrant. Le Roi marchait en rond, nerveux, anxieux, agité. On entendait dehors, des vociférations et des claquements de fouets. "Qu'on cesse ce tumulte, cria le Hutin ; on ne s'entend plus!"
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Du haut de la plate-forme crénelée qui formait le toit du château d’arrière, à trente pieds au-dessus des eaux, la fiancée du roi de France jetait un dernier regard sur le paysage de son enfance, sur le vieux château de l’Œuf où elle était née, sur le Château-Neuf, le Maschio Angioino, où elle avait grandi, sur cette foule grouillante qui lui lançait des baisers, sur toute cette ville éclatante, poussiéreuse et sublime.
« Merci, Madame ma grand-mère », pensait-elle, les yeux tournés vers la fenêtre où venait de disparaître la silhouette de Marie de Hongrie « Je ne vous reverrai sans doute jamais. Merci d’avoir tant fait pour moi. Je me désolais, à vingt-deux ans atteints, d’être encore sans mari ; je n’attendais plus d’en trouver un, et m’apprêtais à entrer au couvent. C’était vous qui aviez raison de m’imposer patience. Voici que je vais être reine de ce vaste royaume qu’arrosent quatre fleuves et que baignent trois mers. Mon cousin le roi d’Angleterre, ma tante de Majorque, mon parent de Bohême, ma sœur la dauphine de Vienne, et même mon oncle Robert, qui règne ici et dont jusqu’à ce jour je n’étais que la sujette, vont devenir mes vassaux pour les terres qu’ils possèdent en France, ou les liens qu’ils ont avec cette couronne. Mais n’est-ce pas trop lourd pour moi ? »

Première partie
Chapitre I. Adieu à Naples
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Naples avait reporté sa tendresse sur Clémence qui, en grandissant, reproduisait les traits de son père. Cette orpheline royale était bénie des quartiers pauvres où elle allait elle-même distribuer l’aumône. Les peintres de l’École giottesque se plaisaient à reproduire en leurs fresques son visage clair, ses cheveux d’or, ses longues mains effilées.

Première partie
Chapitre I. Adieu à Naples
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Car Donna Clemenza, pour les Napolitains, était environnée d’une sorte de légende. On se souvenait de son père, le beau Carlo-Martello, héritier de Naples et de Hongrie, ami des poètes et en particulier de Dante, prince érudit, musicien, excellant aux armes, qui parcourait la péninsule, suivi de deux cents gentilshommes français, provençaux et italiens, tous vêtus comme lui par moitié d’écarlate et de vert sombre, et montés sur des chevaux harnachés d’argent. On le disait fils de Vénus, car il possédait « les cinq dons qui invitent à l’amour, et qui sont la santé, la beauté, l’opulence, le loisir, la jeunesse ». Il avait été foudroyé par la peste, à vingt-quatre ans ; sa femme, une Habsbourg, était morte en apprenant la nouvelle, fournissant un mythe tragique à l’imagination populaire.

Première partie
Chapitre I. Adieu à Naples
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Elle avait bien rempli sa vie. Fille de roi, femme de roi, mère et grand-mère de rois, elle avait affermi sa descendance sur les trônes d’Europe méridionale et centrale. Tous ses fils survivants étaient rois, ou ducs souverains. Deux de ses filles étaient reines. Sa fécondité avait été un instrument de puissance pour les Anjou-Sicile, cette branche cadette de l’arbre capétien, et qui prenait tournure de devenir aussi grosse que le tronc.
Si Marie de Hongrie avait déjà perdu six de ses enfants, au moins avait-elle la consolation que l’un d’eux, entré dans les ordres, fût en voie d’être canonisé. Elle serait la mère d’un saint. Comme si les royaumes de ce monde étaient devenus trop étroits pour cette tentaculaire famille, la vieille reine avait poussé sa progéniture jusque dans le royaume des cieux.

Première partie
Chapitre I. Adieu à Naples
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C'est un grand acte de sagesse à la fois et de pitié de la part du Créateur, que de nous avoir interdit la connaissance de l'avenir, alors qu'il nous a octroyé les délices du souvenir et les prestiges de l'espérance. A beaucoup de gens la découverte de ce qui les attend ôterait sans doute leur persévérance de vivre.
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