Les Rois maudits, tome 3 : Les poisons de la couronne

Il est généralement mauvais de détourner les gens de leur nature. Mieux vaut laisser un méchant à sa méchanceté que de le transformer en mouton ; la bonté n’étant pas son affaire, il en usera de façon déplorable.

Troisième partie
Chapitre V. La comète

Clémence, apparemment insensible au froid de la chapelle, s�îma en dévotions, et Louis X lui-même, touché par la ferveur, parvint à demeurer immobile durant toute la cérémonie, l𠆞sprit évoluant en des régions qu’il n𠆚vait pas coutume d𠆚tteindre.
Les heureux résultats de ce pèlerinage ne tardèrent pas à se manifester. Vers la mi-mars, la reine présenta des symptômes qui lui permirent d𠆞spérer que la bienfaisante intercession du saint avait exaucé ses prières.

Troisième partie
Chapitre V. La comète

C𠆞st une étrange impression que de regarder un homme avec la quasi-certitude qu𠆚vant six mois il sera mort, et de l𠆞ntendre faire des projets pour un avenir qu’il ne verra probablement pas.

Deuxième partie
Chapitre VI. L'arbitrage

Or, cette nuit-là, un grand cri s’éleva vers le plafond de la chambre royale. Mariée depuis cinq mois, la reine Clémence venait de découvrir qu’on n’était pas reine seulement pour être malheureuse, et que les portes du mariage pouvaient s’ouvrir sur des éblouissements inconnus.
Elle resta de longues minutes épuisée, haletante, émerveillée, et comme si la mer de son rivage natal l𠆚vait déposée sur quelque plage dorée. Ce fut elle qui chercha l’épaule du roi pour s’y endormir, tandis que Louis, éperdu de reconnaissance pour ce plaisir qu’il venait de dispenser, et se sentant plus roi que le jour de son sacre, connaissait sa première nuit d’insomnie qui ne fût pas traversée par la hantise de la mort.

Deuxième partie
Chapitre X. La fourchette et le prie-Dieu

Ah ! Certes, Madame, cela peut causer grande douleur, le bonheur des autres !

Deuxième partie
Chapitre IV. L'amitié d'une servante

On n𠆞st pas reine pour être heureuse ; il se peut même que d’être reine empêche qu’on soit heureuse »

Deuxième partie
Chapitre IV. L'amitié d'une servante

En fait, elle n𠆚vait pas d𠆚mis. Elle sentait, parce qu𠆞lle était fine et sans vanité, que toute marque d�tion qu’on lui témoignait était intéressée. Elle apprenait que les rois ne sont jamais aimés pour euxmêmes, et que les gens, en s𠆚genouillant devant eux, cherchent toujours à ramasser sur le tapis quelque miette de puissance.

Deuxième partie
Chapitre IV. L'amitié d'une servante

Ces rudes hommes, brutaux souvent dans leur façon de vivre, étaient épris de mystérieux et de surnaturel, et toujours prêts à accueillir le merveilleux. Les légendes les séduisaient.

Première partie
Chapitre VI. L'ost boueux

— La pluie, la pluie ! disait Louis X avec rage. Aurais-je donc toujours toutes choses contre moi ?
Une santé incertaine, un père dont l𠆚utorité glaciale l𠆚vait pendant vingt-cinq ans écrasé, une épouse infidèle et scandaleuse, des ministres hostiles, un Trésor vide, des vassaux révoltés, une disette l’hiver même où commençait son règne, une tempête qui manquait d𠆞mporter sa nouvelle femme… Sous quelle effroyable discorde de planètes, que les astrologues n𠆚vaient pas osé lui révéler, fallait-il qu’il fût né, pour rencontrer l�versité en chaque décision, en chaque entreprise, et finir par être vaincu, non pas même en bataille, noblement, mais par l�u, par la boue où il venait d𠆞nliser son armée !

Première partie
Chapitre VI. L'ost boueux

Ce jeune homme aurait pu être pris en pitié, pour ce qu’il y a de douloureux toujours dans la bêtise, s’il n𠆚vait pas eu la charge de la France et de ses quinze millions d’âmes.

Première partie
Chapitre V. Le roi prend l'oriflamme