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Tout est bon dans ce Druon ! La peinture de la société bourgeoise et aristocratique de l'entre-deux-guerres, celle du monde des affaires et des fortunes économiques, celle des apparences.
Il y a des pages fortes qui étrillent les uns et les autres, d'autres qui montrent une observation sans concession de la vieillesse, de la mort, des honneurs ou des jeux de séduction.
Un regret: avoir les images du film de Denys de la Patellière qui viennent parfois imposer l'acteur devant le personnage du roman.
Un second regret peut-être: avoir attendu si longtemps pour découvrir ce livre.
Un plaisir à venir vraisemblablement avec la lecture des autres volumes..

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Je l'ai abandonné, mais je le conseil quand même. Cette dichotomie vient du fait qu'il y est d'un côté beaucoup trop de personnages, de lieux et d'années pour que je puisse m'y retrouver, et de l'autre il a cette fresque de la société française tellement bien écrite racontant la vie de l'entre-deux guerres.
Il a beaucoup de qualité mais ce sont des défauts à mes yeux, par exemple, tous les personnages sont d'une richesse, chacun a son rôle, aucun personnage n'est inutile mais pour moi, c'est l'assurance de me perdre. Un peu comme la saga le trône de fer, un personnage est anecdotique jusqu'à ce que finalement il sert à reverser un pouvoir, mais moi je me demande d'où sort ce type, je dois consulter mes fiches pour m'en souvenir. Ah oui, parce qu'on m'avait dit que les romans étaient un peu compliqués à suivre, alors j'ai prévu le coup.
L'univers des banquiers ne m'a pas intéressé plus que ça, pourtant c'est d'un intérêt capital dans les romans, alors que le pays est en reconstruction à la suite de la première guerre mondiale, les banquiers sont proches du pouvoir, voir c'est eux qui le détiennent. Il y a donc tout intérêt à montrer cette caste plutôt qu'une autre. Autre point important, l'écriture est excellente, la trilogie se lit facilement, le style reste actuel et ça, ça me plait toujours, c'est d'ailleurs ce qui m'a fait en lire une bonne partie, de bons dialogues également sont à noter. Les personnages, aussi nombreux soient-ils, sont bien construits, ils sont crédibles dans leur rôle et cette saga familiale a tout d'originale. La lente décadence de la famille Shoulder par exemple, on la voit venir au fil des pages, impuissant mais quand même forte en rebondissements.
Alors voilà, je n'ai pas eu le courage de lire le dernier volume, j'ai fait la même chose qu'avec Game of Thrones et je suis allé voir l'adaptation qui m'a permis de mieux mettre des têtes sur tous ces noms, et j'ai enfin pu grandement l'apprécier.
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J'avais été subjugué par les Rois maudits, j'avais adoré Les mémoires de Zeus et une fois encore je suis époustouflé par Les Grandes familles : Druon est un conteur fabuleux. C'est le Balzac de notre siècle (pour les natif du XXe) : le portrait de la bourgeoisie est assassin : les riches possédants sont rendus misérables par l'esprit rabougri qui les caractérise. Les petites gens ne sont pas épargnées non plus, lorsque, comme ceux dont elles tentent de se rapprocher, elles se laissent aller au pêcher « capital » (c'est le cas de le dire) de l'envie. Une superbe trilogie qui n'a rien perdu de sa pertinence.
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Je me suis lancé dans le défis de lire tous les Goncourt. J'y vais un petit peu au hasard et voici que l'on m'a offert celui-ci. Druon, pour moi, c'était surtout les Rois Maudits (avec l'impression que Robert d'Artois est le modèle de Robert Baratheon). C'etait donc une référence, mais j'avais un peu l'impression que, comme GRR Martin du coup, la saga écrasait le reste de l'oeuvre.
Quelle surprise de découvrir ce roman. Ça fait longtemps que je n'avais découvert une histoire aussi prenante.
Il n'y a pas de personnage principal. Nous ne suivons pas l'ascension ou la chute d'un homme, mais la modification d'un milieu. Il y a les vieilles familles aristocratiques et les banquiers, quelques académiciens et des gens de rien qui se taillent une place.
Personne n'est vraiment bon dans ce monde, mis à part peut-être François ou quelques dominicains. Personne n'est parfaitement mauvais non plus. Nous sommes dans une zone grise pleine de rancoeurs, de regrets. Ils ont puissants mais ils restent humains et faillibles. Les stratégie, l'argent et l'honneur semblent être les seuls moteurs. Les puissances de l'argent s'affrontent en écrasant tout sur leurs passages. Les conflits se règles pas de basses manigances.

On ne sort pas indemne de cette lecture. On trouve déjà le génie qui anime les rois maudits et, même, les intrigues du trône de fer. Je conseille cette lecture à tout le monde.
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Délectable par ses descriptions de l'être, du paraître … comme le savoir et le savoir faire.
Un régal pour l'étude des caractères avec leur réalité, leurs faux semblants et leurs espérances. Mais je n'imagine pas les jeunes actuels pouvoir se délecter de cette époque complètement révolues sans être si lointaine.

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La saga « Les grandes familles », se décompose en trois axes :
Les grandes familles
La Chute des corps
Rendez-vous aux Enfers
Le roman de Maurice DRUON, Prix Goncourt 1948 face à : « vipère au poing ».
Spécialiste de l'auscultation de différentes périodes ( la saga ci-dessus, les « rois maudits »), Maurice DRUON dissèque avec jubilation le rapport qu'entretien la grande bourgeoisie avec l'évolution de la société.
Exploration de la vie parisienne , les coulisses du pouvoir, les ors de la république, …
Une description sans complaisance de la société de l'entre-deux-guerres : des personnages radiographiés dans leurs ambitions, leur médiocrité, leur absence de scrupules, leur goût des honneurs.
Quand l'homme est un loup pour l'homme et que par goût du pouvoir, l'on est prêt à crée de fausses rumeurs pour couler un adversaire, mais cette victoire à la Pyrrhus aura des déflagrations bien plus terribles puisque familiales.
Quand la génération dominante est prête à tout pour humilier la génération montante même à rejoindre la descente « aux enfers ».
Quand la génération dominante est confrontée à l'évolution de la société, de l'économie, des moeurs et coutumes sans plan « B ».
J'ai retrouvé un peu cette même jubilation avec « au revoir la haut »
Maurice DRUON un très analyste, un très grand romancier, mais aussi ancien résistant, ancien ministre, ancien soutien de sarkozy, ou encore « comme de moralité lors du procès de Maurice Papon en 1998, considérant que le procès avait été fait en 1945 et qu'il ne faut pas « juger avec nos yeux instruits d'aujourd'hui mais avec nos yeux aveugles d'hier20 ».
Et pour finir coauteur du chant des partisans.
Personnalité multiple pour talent unique
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Envie de relire Druon que j'avais adoré il y a plus de trente ans. le plaisir est intact. Une description sans complaisance de la société de l'entre-deux-guerres. Les personnages sont admirablement campés dans leurs ambitions, leur médiocrité, leur absence de scrupules, leur goût des honneurs. Constat pessimiste et désabusé de ce que l'âme humaine peut avoir de plus sombre. Et, de surcroît, une extraordinaire qualité d'écriture. Un bonheur absolu de lecture… Bien vite, je vais relire le second
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Dans mon challenge de lectures 2018, figurait : "Lire un roman d'un auteur né en 1918". 

J'ai demandé de l'aide à Wikipédia, et, parmi les personnalités nées en 1918, j'ai repéré Maurice Druon

Un clic de commande plus tard, je recevais "Les Grandes familles", je me souvenais avoir vu le film éponyme, mais je n'avais jamais lu ce roman ... 

Dans le Paris de l'après première guerre mondiale, ce roman met en scène la famille Schoudler, magnats de la Banque, du sucre et de la Presse. 

Rivalités familiales, entregent politique, médecin-académicien-pas-très-propre-sur-lui, délits d'initiés pas encore illégaux, l'ambiance de ce roman décrit la déchéance d'une certaine bourgeoisie, encore ancrée dans le XIXème siècle et qui a connu les derniers feux des empires.

Arrivent des industriels plus modernes, soucieux de progrès et de publicité mais dont les mains ne sont pas plus propres ...

Les grandes familles est le premier tome d'une trilogie, donc ... je retrouverai prochainement les protagonistes de cette histoire qui n'a pas été sans me rappeler quelques pages des Rougon-Macquart entre 'La Curée' et 'L'argent' ! ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Tome I de la saga, suivi de "La chute des corps" et de "Rendez-vous aux enfers".
Il semble que Maurice Druon se soit largement inspiré de la famille Prouvost pour écrire ce roman et sa suite.
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Histoire de grandes familles, riches, nobles qui passent leur temps à tenter de sauver leur honneur et leur argent. Certains cependant ne résistent pas à la tentation et préfèrent la dépravation. Et à côté, il y a les petites gens comme Simon, qui ambitieux, fera tout pour réussir et se retrouvera à côté des plus grands. Il y a aussi les jeunes filles qui deviennent les maitresses de ces hommes riches en espérant le devenir à leur tour.
Cela m'a semblé un peu long, d'autant plus que les histoires économiques et boursières ne me parlent pas du tout.
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