Pimprenelle ressemble à s'y méprendre à la Caroline de
Pierre Probst, mais contrairement à la fillette à la salopette rouge qui parle aux animaux, elle, parle aux légumes, ou plutôt à un légume, un poireau.
Cette histoire pourrait n'être que désuète et un peu ridicule, si elle ne véhiculait d'étranges messages. Si les papas ont des cravates et les mamans font la cuisine, cliché d'une époque, on comprend, ce qui est plus grave à mon avis, que de toute évidence il faut tricher pour réussir.
Voilà un message clair pour les quatre à neuf ans, cible de l'album : Pour gagner, il faut être malhonnête. On voit tout de suite où cette éducation nous a mené.
Sinon, on y lit aussi "Si la Lune fait un D, c'est son dernier quartier. Si c'est un P, c'est son premier." Si la première affirmation est fausse, la seconde m'a ouvert les yeux. Et si cet album contenait un message subliminal ?
La Lune (derrière) qui fait un P (pet) m'a fait penser à ces contes d'autrefois où un sens caché, initiatique, ne se révélait qu'aux plus éveillés.
Hum... la fillette qui a un "poireau" s'en sortirait forcément mieux que ses consoeurs, mais le moment venu, il faudra profondément l'enterrer pour devenir femme.
Sans l'éloge de la malhonnêteté, et en s'attardant sur les intentions cachées, l'album aurait pu être plaisant, finalement.