Tres bon roman qui nous plonge dans la Quattrocento italien. On découvre avec plaisir le Maitre Piero della Francesca de même que le maitre le comte Frederigo da Montefeltro. le peintre très demandé est a Urbino pour faire le portrait du comte. le séjour et raconté par l'assistant du peintre Lorentino d'arezzo. Les séances de poses, les différentes rencontres sont l'occasion de parler peinture, technique, perspective et couleur. Il est très intéressant de voir le peintre exprimer ses opinions et expliciter ses points de vues notamment en terme de perspective sujet qui lui était cher.
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J'ai parfois l'impression, répondit la comtesse, que votre appréhension des choses, grâce a la mathématique, est une manière de saisir le monde en peinture dans toute sa vérité. J'ai aussi la sensation que vous créer une certaine distance avec ces choses. D'aucuns disent que vos œuvres manquent d'émotion. Pour ma part, je crois que le détachement, la sérénité et le silence que vous faites entrer dans votre art vous permettent de comprendre ce qui nous entoure.
Tu as une manière bien particulière de traiter ceux que tu représentes. Ils semblent impassibles, dotés de l'immobilité quasi éternelle qu'ont seuls les plus solides humains. Tu animes leur masque au moyen de quelques ombres de passion. Tu possèdes l'art inimitable de pétrifier les mouvements des muscles du visage en posant des ombres délicates avec une grande subtilité.
Tout est rapportage en matière artistique. des le départ, le fait même de peindre une scène sur un panneau, sur un mur, sur du parchemin ou sur un papier, est le rapportage d'une image que le peintre a dans l'esprit.
Tes personnages, Piero, s’élèvent au dessus de toute agitation et de toute médiocrité, dans une paix surnaturelle.
L'art de la perspective, c'est faire participer la vie de l'univers a la vie de la peinture.