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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lady Scarface nous emmène en Amérique, au coeur des années folles et de la prohibition, auprès de ces gangsters que l'on connait de nom : Al Capone, Clyde, Barrow… Dans ce roman, Diane Ducret se centralise sur les femmes : femmes, compagnes de ces hommes comme Mae (la femme d'al Capone) ou encore des femmes appartenant à ce dur milieu comme Ada et Minna Everleigh (soeurs à la tête du Club Everleigh, la plus importante maison close de Chicago).

La plus grande partie du récit est centré autour du personnage d'al Capone, et donc de Mae, sa femme.



En ouvrant ce roman, je suis entrée en train inconnue… Quoi que pas si inconnue que ça puisque je connaissais déjà la plume de l'auteure, mais sous un autre genre d'écrit, avec « L'homme idéal existe, il est québécois ». Mais, je ne connaissais pas vraiment l'histoire de ces gangsters, à part certains noms, comme « Capone ».

Lire ce roman a été très intéressant, il s'agit là d'un réel travail d'investigation et de recherche mais aussi un travail didactique avec le souci du réel et des détails (des éléments biographiques viennent s'ajouter aux propos) ! En effet, toutes les informations sont issues de journaux de l'époque, d'entretiens, de documents (archives d'Alcatraz)…

Fidèle à sa plume, Diane Ducret introduit tout de même de l'humour dans ses paroles, et ceci se voit par exemple par des titres/ parties: « Nous sommes deux soeurs jumelles nées sous le signe du bordel » ou encore « Derrière les Barrow »…



Tout au long du roman, on remarque que ces femmes sont dévouées à leurs maris et qu'elles apprennent à vivre avec la peur qui les ronge constamment. Elles savent que leur mari peut se faire abattre d'une minute à l'autre par le clan ennemi… Et les « femmes gangsters», quant à elles sont dévouée à une chose : elle-même (et leur commerce). C'est le début de la chute de ces conventions sociales qui catégorisées les femmes dans un « moule » dans une société victorienne et puritaine.

Ces « fiancées de la poudre », ces « miss flinguette » comme l'écrit Diane Ducret dans son roman, sont des femmes qui ne correspondent pas à la norme de l'époque : elles veulent être libre tout simplement : libre d'aimer et libre par les actes/ choix/ ambitions quel qu'en soit le prix à payer !

Il ne faut donc pas croire que ce milieu était dénoué d'amour, au contraire !



Ce roman forme un tout : c'est le mélange d'autobiographies, de récits historiques, d'histoires romancées, de faits journalistiques…

Une très belle découverte, un très beau roman que je conseille !

Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Très enthousiaste par cette nouvelle sortie, je n'ai pas boudé mon plaisir de vite la commencer. Ayant vu maintes fois sur le net et en librairie Femmes de dictateur, je connaissais donc Diane Ducret de nom. Ici, elle met en avant les fiancées de la poudre entre Chicago, New-York et Los Angeles durant la première moitié du XXe siècle. le fil conducteur de cette histoire de la mafia est Al Capone dit Scarface. le livre commence lorsqu'il n'est pas encore connu pour se terminer le jour de sa mort en 1947. Diane Ducret nous présente chronologiquement et à tour de rôle une sélection de femmes ayant eu des relations avec des bandits notoires. Cet ouvrage se lit comme un roman car la vie de ces gens n'est rien moins que romanesque avec au rendez-vous : enfance malheureuse et milieu peu satisfaisant, séduction, vie de famille, code d'honneur parfois douteux, violence, règlement de compte, fuite, argent à gogo et jeu du chat et de la souris avec un FBI complétement dérouté qui doit mettre en place de nouvelles stratégies.

Il s'agit d'un vrai reportage. Il y a beaucoup de détails et d'anecdotes que l'auteur a glané au fil de ses lectures et de ses recherches. En fin d'ouvrage, elle nous propose d'ailleurs une bibliographie très développée. Elle met aussi bien en avant des femmes connues (Mae Capone, Billie Frechette ou encore Bonnie Parker) que des demoiselles moins médiatiques (Edna Murray, Margaret Collins ou Helen Julia Godman). Deux profils de femmes se détachent : celles qui ferment les yeux, ne participent pas et miment une vie de famille ordinaire et celles dont les mains se salissent sans difficulté. Cependant dans chaque situation nous retrouvons un amour pour l'argent, le luxe, les beaux vêtements, les fêtes, les résidences, les voitures et les armes. Les revers se font d'autant plus dur et violent avec à la clé assassinat ou emprisonnement. Les passages concernant l'enfermement d'al Capone dans la prison la plus sécurisé et la plus dure du monde, Alcatraz, sont édifiants.

J'ai beaucoup aimé ce reportage qui est très agréable à lire à la manière d'un roman. J'ai suivi les péripéties de ces fiancées de la poudre avec beaucoup d'intérêt. Ce livre nous apprend pourquoi ces personnages féminins mais aussi masculins ont autant inspirés les journaux de l'époque, la littérature et le cinéma. En bonus, plusieurs photographies sont présentes au sein de l'ouvrage. C'est l'occasion de mettre un visage sur un nom et de plonger un peu plus dans l'ambiance de cette période.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Le livre s'ouvre sur la plus discrète et la plus mystérieuse de ces femmes évoquées ici. Mae, l'épouse du plus célèbre des mafieux: Al Capone. Mae sera le fil conducteur de l'ouvrage, puisque la plupart des gansters étaient liés à son mari; du moins, à l'époque évoquée, il avait la main-mise sur Chicago, jusqu'à son séjour en prison. On est d'emblée plongé dans le contexte et c'est un régal!

Diane Ducret remonte le cours de l'histoire et nous fait découvrir ces "fiancées de la poudre". Tout commence, à Chicago, avant les années folles, avec les Impératrices du Vice, les soeurs Everleigh, tenancières du plus grand et luxueux bordel de la ville, qui sera fermé, sous le coup des pressions puritaines. Puis al Capone tient la ville, fait des émules. C'est la guerre des gangs, ça flingue tous azimuts, règlements de compte, bagarres... il y a souvent des femmes dans les parages, qui aident ou servent d'alibi, telles Louise Rolfe ou Margaret Collins, qui elle, sème la mort partout où elles passent. Tout ce monde se croise et fait ses affaires. Et puis, à part, il y a Bonnie&Clyde, John Dillinger& Billie Frechette, qui s'aiment "à la vie, à la mort".

Comment ces femmes, à une époque où les moeurs étaient encore très strictes, notamment durant la Grande Dépression, en sont-elles venues à vivre ainsi, à aimer passionnément les pires hommes et risquer leur vie, chaque jour? J'ai relevé un point commun: une enfance peu heureuse, souvent avec la mort d'un parent ou l'alcoolisme. Des femmes qui, en ces temps de crise, devaient chercher du travail, alors qu'il n'y en avait pas pour tout le monde et dont le goût pour l'aventure les a poussées vers des chemins extrêmes.

J'ai dévoré ce livre, qui se lit comme un roman, avec passion. J'ai adoré suivre l'histoire de chacun de ses couples, pourchassés sans relâche par J.Edgard Hoover, séparés la plupart du temps par la mort ou la prison. On se prend même de sympathie pour ces criminels (c'est quand même là le tour de force de Diane Ducret) et le récit est tellement vivant qu'on a l'impression d'y être. Finalement, ce sont les Capone qui s'en sont le mieux sortis, même s'ils sont aussi les plus mystérieux de tous. Pendant ma lecture, je n'ai pas arrêté de me demander ce qu'étaient devenus les protagonistes, on a des réponses à la fin, et pour le complément, j'ai fait des recherches sur Google.

J'ai ressenti un gros coup de coeur pour ce livre, qui m'a captivée de bout en bout, de par son sujet et son contexte. L'auteure s'est appuyée sur des documents d'archive et réussit pleinement sa mission de nous transporter au coeur de la pègre de Chicago, durant la Grande Dépression et m'a donné l'envie d'approfondir encore davantage mes connaissances sur l'époque!

En bref, LADY SCARFACE est une enquête passionnante sur ces femmes affranchies et éprises de liberté, dans les années 20 à 50, qui ont choisi de vivre auprès des plus grands gangsters de l'époque. Un livre fascinant, qui se dévore comme un roman!
Lien : http://www.placedeslivres.ca..
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Avec Diane Ducret, j'ai une grande histoire d'amour, puisque cela fait 7 années que je la rencontre régulièrement au salon livre Paris.
Diane, c'est la conjugaison de la beauté, de la gentillesse, de la simplicité, de la culture et de l'intelligence qui la rendent des plus attirantes et des plus « craquantes ».


Accompagné d'un p'tit verre de Jack Daniels, non prohibé celui-ci, je me suis plongé dans cette « pépite » de « Lady Scarface ».
Transporté de suite ! …dans cette époque bizarre, de l'alcool frelaté, des bordels, des hold up, de la sulfateuse, d'al Capone et surtout des ladies qui sentaient plus la poudre que le Chanel n°5…
Diane traite magistralement bien son sujet, d'une plume fluide, à l'image de « Femmes de dictateur ».
Elle a délibérément choisi d'écrire avec une certaine légèreté, la vie de ces hommes et de leurs épouses ou amantes. Des hommes qui avaient parfois un très lourd passé et qui n'étaient pas des enfants de coeur, voir des criminels.
Mais cela passe bien !


Le livre est excellent, intéressant, instructif et truffé de mille détails, ce qui me fait penser qu'il a demandé encore des heures, des journées de recherches.
Et surtout il interpelle quelque part, par ce grand paradoxe.
Comment toutes ces femmes, certes belles, intelligentes, venimeuses parfois, calculatrices, séductrices et aussi parfois fragiles ont pu toutes, et envers tout, rendre certains des plus durs gangsters, doux comme des agneaux, à une époque aussi violente.

Comment toutes ces Bad girls, ont pu dominer et parfois ont pu faire naître des sentiments de tendresse et d'amour à tous ces hommes qui bien souvent n'avaient que des pistolets ou mitraillettes pour s'exprimer et qui n'avaient aucun scrupule à braquer des banques et même à tuer.


Il y a comme une fascination !
Ce sont pour ces raisons, que ce livre est à lire.
Par petites doses, car pour avoir tourné une seule une page, je me suis déjà retrouvé à la fin.
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Du bonheur à l'état pur. le documentaire se lit comme un roman, se dévore comme un petit pain bien chaud. Les mots de Diane Ducret savent nous emporter et nous faire remonter le temps. Et malgré les crimes, on réussit même à s'attacher à ces femmes de la poudre...

À lire sans aucune hésitation !
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