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EAN : 9782262066741
330 pages
Perrin (28/04/2016)
3.9/5   25 notes
Résumé :
Elles sont meurtirères, frondeuses, séductrices, esprits rebelles et libres, elles ont choisi d'être des Lady Scarface, à la vie à la mort... De la naissance des bordels de Chicago à celle d'Hollywood, Diane Ducret nous plonge dans l'intimité des " fiancées de la poudre ", les femmes du clan d'Al Capone et autres gangsters qui ont fait trembler le monde. Elles s'appellent Mae alias " Madame Capone ", Ada et Mina Everleigh, les " Impératrices du vice ", Margaret Coll... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Diane Ducret nous raconte la pègre, la prohibition, le grand banditisme aux Etats Unis, du début du vingtième siècle à la fin de la seconde guerre mondiale.
Vous connaissez, Al Capone, John Dillinger ou «Bugsy » Siegel et autres Clyde Barrow.
Mais connaissez-vous Mae Coughlin (Capone), Dorothy Taylor di Frasso, Mary Evelyn Frechette ou Bonnie Elizabeth Parker ?
Parce que c'est à travers les femmes de ces ennemis publics, complice active ou simple consentante par amour, que l'auteure nous raconte ces épopées criminelles.
Si certaines auront les mains tachées de sang, d'autres, Mme Capone par exemple, ne seront que de fidèles épouses dévouées.
Voici donc une enquête détaillée et originale.
On connaît ces histoires entendues, ou relatées de nombreuses fois au cinéma, mais jamais on n'avait abordé ce sujet du coté des femmes. Qu'est-ce qui les a amené à franchir la barrière de la légalité ? L'amour, le gout du luxe, l'argent facile, l'esprit rebelle, l'innocence parfois.
Des histoires tragiques parsemées de bonheurs éphémères.
Sans révélations fracassantes Diane Ducret par son écriture journalistique aurait certainement régalé les lecteurs des journaux de l'époque, une époque où les faits divers faisaient la une.
Un livre qui sort des productions habituelles, de documents et enquêtes, aux sujets d'actualité.
Merci à masse critique Babélio et aux Editions Perrin Plon de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage que j'avais repéré et enregistré dans mes envies de lectures.
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Véritable reportage (à lire à la manière d'un roman), Diane Ducret nous entraîne dans le quotidien des fiancées de la poudre au temps de la prohibition. Chicago. New-York. Los Angeles. Si différentes soient-elles, ces femmes extraordinaires ont un point commun : elles ont soif de liberté à l'heure où les femmes se doivent d'être de bonnes épouses et de parfaites femmes d'intérieur, mais surtout le FBI les traque…

Autant vous l'avouer tout de go, j'ai grandement apprécié cette aventure livresque. Je pense avoir appris énormément de choses sur le contexte de l'époque, les grandes figures de la mafia d'antan. Mais surtout, j'ai adoré rencontrer divers portraits féminins (qui m'étaient pour la plupart inconnus). Par le biais d'une documentation extrêmement riche, l'auteure lève ainsi le voile sur le quotidien de femmes connues (Mae Capone, Bonnie Parker), mais n'en oublie pas pour autant certaines fiancées qui se font moins présentes dans les esprits (Margaret Collins, Louise Rolfe ou encore Evelyn Frechette). Deux profils se détachent : les fiancées qui ferment les yeux, qui clament haut et fort ne rien connaître des activités frauduleuses de ces messieurs tout en mimant une vie de famille ordinaire ; les demoiselles qui n'hésitent pas à se salir les mains et à se faire complices des excursions criminelles. Tuer. Enlever. Couvrir leurs époux. Trembler. Fuir un FBI qui n'a de cesse de les poursuivre. Dès lors, rien ne leur est épargné.

Autour de ce récit dévoilant ces nombreux portraits, un fil conducteur : Al Capone, dit Scarface. Nous suivons ainsi son vécu, de manière chronologique (de son ascension dans la mafia à son décès). Les années passent doucement, Diane Ducret nous présente petit à petit une sélection de femmes en relation avec des bandits notoires.

Si j'ai apprécié en apprendre énormément sur ces femmes, je pense m'être surtout intéressée à Mae Capone ainsi qu'à Bonnie Parker. Mary Josephine Capone est présentée comme une femme douce, plutôt effacée, attachée à la vie de famille. Les nombreuses arrestations de Capone. Son combat face à la maladie de son mari. On ne peut qu'imaginer les difficultés que Mae s'est vue traverser. Les passages relatant la détention d'al Capone à Alcatraz, prison la plus sécurisée des États-Unis, sont glaçants tout autant qu'édifiants. Mae tiendra grâce à son amour pour leur fils. Elle finira tout autant par se mettre en avant pour protéger son cher et tendre et faire taire les rumeurs. J'ai trouvé son portrait extrêmement touchant, sans trop savoir pourquoi. Quant à Bonnie, c'est sa relation avec Clyde Barrow qui se retrouve au premier plan. Un amour entier. Mais surtout un amour fou. Tuer et braquer pour survivre. Ne jamais se séparer, quitte à mourir ensemble…

Chez toutes ces femmes, de nombreux points communs subsistent. Une enfance sombre, souvent malheureuse. de la violence. Un fort attrait pour l'argent, le luxe, les armes, les belles voitures. Je l'ignorais mais au sein même des différents clans, de véritables batailles se livrent (les Irlandais contre les Italiens notamment). Aussi, si la menace d'être arrêté(e) par le FBI plane nécessairement, la sécurité n'est pas toujours assurée au sein même de son clan (provocations, bagarres, lutte pour le pouvoir). Je n'ai eu de cesse de me demander comment vivre lorsqu'on se sait traqué(e) dans ses moindres faits et gestes, et lorsque finalement on ne peut faire confiance à personne.

En bref, j'ai apprécié ce roman sous forme de reportage. On ne peut que comprendre aisément en quoi ces hommes, ces femmes ont pu faire la une des journaux ou encore inspirer le cinéma, la littérature de l'époque. Ces drôles de personnages fascinent autant qu'ils inspirent la crainte et l'effroi. Même si je me suis beaucoup plus intéressée à certains portraits qu'à d'autres, je trouve le travail de Diane Ducret hautement documenté (je pense notamment aux photographies qui permettent de mettre un nom sur un visage). Il permet de découvrir une toute autre facette des Années folles.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Ah la prohibition aux États-Unis, Chicago, les années 1920-30… En voilà une période qui fleure « bon » la poudre, les costumes à rayures, les Tommy-gun, les règlements de compte et la mafia !

Diane Ducret nous fait revivre cette époque de manière vivante avec un angle d'attaque inédit : les antihéros ne sont pas cette fois Al Capone, John Dillinger, Clyde Barrow et autres Baby Face Nelson, mais leurs compagnes. Après tout « derrière chaque grand homme il y a une femme », et cela vaut aussi pour les bandits.

Mise à part Bonnie Parker, que tout le monde connait (merci Gainsbourg !) les autres « fiancées de la poudre » furent pour moi une agréable découverte. Il est intéressant de suivre leurs parcours, essayer de comprendre leurs motivations, comprendre leur influence.

Quelques bémols toutefois pour ma part. C'était mon premier Ducret (et je pense que ce ne sera pas le dernier, il serait temps que je lise un jour "Femmes de dictateurs") et j'ai eu un peu de mal avec son style, volontairement « cinématographique », construit sur de nombreux flash-back et passant rapidement d'une histoire à l'autre. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas bon, certains doivent apprécier ce n'est pas mon cas.

Autre bémol, la volonté systématique de faire de ces femmes des féministes. Alors bien sûr un homme qui se permet de juger des femmes, je vais me faire coller l'étiquette de macho, mais… développons. Il me semble que le féminisme est revendicatif, qu'il y a un message politico-social derrière cela : « nous sommes vos égales, va falloir l'accepter nom de Zeus ». Or j'ai l'impression que la plupart de ces femmes avaient leurs propres raisons de suivre ces truands : l'amour bien sûr, peut être parfois des motivations plus vénales, ou tout simplement le fait qu'une fois le doigt de l'engrenage il n'y a plus d'autres solutions que de suivre son gangster chéri droit dans le mur. Mais il ne me semble pas qu'elles faisaient cela pour des motivations égalitaires.

Des femmes libres, certes, à l'encontre de la morale bien pensante de l'époque qui aurait voulu qu'elles ne portent pas de pantalons et qu'elle reste à la maison élever des brouettes de marmots. Des femmes indépendantes et fières oui, ce qui avait le don d'irriter Hoover qui insistait justement sur leur côté dépravé. Mais des féministes, je ne sais pas trop. Comparer les fiancées de la poudre à des suffragettes est un pas que je ne me risquerai pas à franchir. Avis d'homme bien sûr qui peut être discuté !

Bref, un livre agréable, qui se lit facilement et qui, en plus, nous apprends des choses : qu'est-ce que vous attendez ?
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Lady Scarface nous emmène en Amérique, au coeur des années folles et de la prohibition, auprès de ces gangsters que l'on connait de nom : Al Capone, Clyde, Barrow… Dans ce roman, Diane Ducret se centralise sur les femmes : femmes, compagnes de ces hommes comme Mae (la femme d'al Capone) ou encore des femmes appartenant à ce dur milieu comme Ada et Minna Everleigh (soeurs à la tête du Club Everleigh, la plus importante maison close de Chicago).

La plus grande partie du récit est centré autour du personnage d'al Capone, et donc de Mae, sa femme.



En ouvrant ce roman, je suis entrée en train inconnue… Quoi que pas si inconnue que ça puisque je connaissais déjà la plume de l'auteure, mais sous un autre genre d'écrit, avec « L'homme idéal existe, il est québécois ». Mais, je ne connaissais pas vraiment l'histoire de ces gangsters, à part certains noms, comme « Capone ».

Lire ce roman a été très intéressant, il s'agit là d'un réel travail d'investigation et de recherche mais aussi un travail didactique avec le souci du réel et des détails (des éléments biographiques viennent s'ajouter aux propos) ! En effet, toutes les informations sont issues de journaux de l'époque, d'entretiens, de documents (archives d'Alcatraz)…

Fidèle à sa plume, Diane Ducret introduit tout de même de l'humour dans ses paroles, et ceci se voit par exemple par des titres/ parties: « Nous sommes deux soeurs jumelles nées sous le signe du bordel » ou encore « Derrière les Barrow »…



Tout au long du roman, on remarque que ces femmes sont dévouées à leurs maris et qu'elles apprennent à vivre avec la peur qui les ronge constamment. Elles savent que leur mari peut se faire abattre d'une minute à l'autre par le clan ennemi… Et les « femmes gangsters», quant à elles sont dévouée à une chose : elle-même (et leur commerce). C'est le début de la chute de ces conventions sociales qui catégorisées les femmes dans un « moule » dans une société victorienne et puritaine.

Ces « fiancées de la poudre », ces « miss flinguette » comme l'écrit Diane Ducret dans son roman, sont des femmes qui ne correspondent pas à la norme de l'époque : elles veulent être libre tout simplement : libre d'aimer et libre par les actes/ choix/ ambitions quel qu'en soit le prix à payer !

Il ne faut donc pas croire que ce milieu était dénoué d'amour, au contraire !



Ce roman forme un tout : c'est le mélange d'autobiographies, de récits historiques, d'histoires romancées, de faits journalistiques…

Une très belle découverte, un très beau roman que je conseille !

Lien : http://voldelivre.canalblog...
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J'ai trouvé le contenu vraiment très intéressant. J'aime beaucoup cette époque, les années 30, la prohibition, et j'aime en savoir plus sur ces grands mafieux de l'histoire des Etats-Unis - et en particulier Al Capone - qui ont tant impressionné et impressionnent encore.
En connaître davantage sur les femmes qui ont accompagné ces grands bandits, et qui parfois sont devenus tout aussi connues qu'eux, était vraiment instructif et plaisant. Cela aurait pu être passionnant, mais...

C'était la première fois que je lisais un Diane Ducret, et je dois dire que je n'ai pas du tout aimé son style. Cela m'a vraiment bloqué dans ma lecture, et j'ai dû faire de longues pauses avant d'avoir envie de m'y remettre. Je traîne ce livre dans ma liseuse depuis des mois !
Tout au long du livre, on a le fil rouge "Al et Mae Capone". Seulement, des fois, quand on revient sur eux, on ne sait plus bien où on les a laissé la dernière fois.... Pareil pour certains personnages dont l'histoire était dans les premiers chapitres, et que l'on retrouve tout à coup à la fin... "C'était qui déjà ?" Surtout qu'avec une liseuse... pas facile de revenir en arrière.
En plus de ces personnages qui partent et reviennent, des fois au sein d'un même chapitre on trouve une énorme digression, qui va s'étendre sur plusieurs pages, avant de revenir aux personnages dont il était question au départ dans le chapitre... "Ah oui c'est vrai, on parlait d'eux".

Quand on finit ce livre, on a l'impression d'en savoir vraiment plus sur le milieu de la mafia américaine de l'époque, et surtout sur ces "fiancées de la poudre". Mais j'ai vraiment dû me forcer pour finalement arriver à la dernière page.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Savoir garder le silence, adresser un sourire chargé de sous-entendus, rester sourde aux questions, éluder les réponses, dissimuler des preuves, tel est l’art majeur de celles que la presse appelle désormais les “fiancées de la poudre”, ces femmes amoureuses de gros calibres de la pègre.
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Aimer un gangster, c'est épouser son gang.
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La distance sépare les amours transitoires, mais renforce les cœurs fidèles. C’est fou de voir à quel point les barreaux transforment des maris distraits en merveilleux repentis.
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Sanguinolent, , Dandy Jack titube et tente de se rattraper aux tables. [...] Il décède à l'hôpital le lendemain. Ses derniers mots sont :"Dites-leurs que j'étais plein de gnôle et que je ne savais pas ce que je faisais."
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Contre les vitres opaques de la berline qui stationne devant l’embarcadère, les photographes se pressent, se bousculent. Dans l’habitacle, les cheveux blonds au carré crantés et coiffés d’un chapeau noir de Mae.
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