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3,91

sur 187 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je m'appelais Emilio, mais j'ai dû changer de sexe et devenir Emilia pour survivre…

Je me trouvais à bord d'une galéasse espagnole où des rêves somptueux furent brutalement interrompus par le son du canon.
Nous étions attaqués par des pirates ! Dès que le capitaine vit que le bateau des forbans était le Barracuda, il sut que nous étions perdus. Je me précipitai dans la chambre de Doña Scuebo pour l'avertir de l'attaque imminente des flibustiers. La grande dame ouvrit un coffre et m'obligea à me vêtir avec une robe de sa fille. Je ne voulais pas revêtir des vêtements de femme, mais son confesseur m'appliqua une claque qui me décida à lui obéir… C'est ce qui me sauva la vie !


Critique :

Quatre ans que cette BD trainait dans ma bibliothèque. Je l'avais achetée en suivant les chaudes recommandations d'une connaissance à qui je ne voulais pas faire de peine, mais n'ayant jamais vu un film de « Pirates des Caraïbes » jusqu'au bout (mon allergie pour les zombies étant rédhibitoire) je ne m'étais jamais décidé à l'ouvrir. Finalement, confinement aidant, mais ne disposant pas de beaucoup de temps car je dois essayer de faire travailler mes élèves à distance, et c'est tout sauf évident, je m'offre le soir le luxe de lire une BD (les romans attendront). Décidé à laisser tomber le tome 1 de Barracuda dès l'apparition du premier mort-vivant, c'est sans grand enthousiasme que je me lançai dans l'aventure tel un explorateur aussi motivé qu'un futur marié dont la future épousée a tout d'une disgracieuse ogresse à l'haleine fétide de bubons de peste noire. Mais je m'égare… le début était très prometteur : dessins et mise en couleurs d'une qualité supérieure, détails qui sentent l'authentique, rendu des combats d'une férocité incroyable… Rien que du bonheur pour un amateur du neuvième art ! Mais les zombies, alors ? Hé ben, il n'y en a pas, et tout mon bonheur est là ! Une véritable histoire de pirates avec des personnages très bien campés et un scénario qui s'annonce très prometteur pour la suite ! Suite… qui en période de confinement risque de se faire attendre, alors même qu'une intégrale est parue en 2019…

Jean Dufaux, le scénariste bien connu est à l'opposé du débutant dans le métier, contrairement au dessinateur, Jérémy ! Jérémy, qui ? Jérémy Petiqueux ! Mais il signe simplement Jérémy. Jérémy a démarré sa carrière comme coloriste pour les oeuvres de… Philippe Delaby, l'incroyable auteur de Murena ! Désireux de produire sa propre BD comme dessinateur et coloriste, il s'associe avec Dufaux pour du vrai ! (Oui, je sais, c'est un jeu de mot complètement c… ! Veuillez le mettre sur le compte du confinement, je vous prie.) le résultat est ce premier album passionnant. Je suis sûr que vous me quémandez de vous décrire les personnages. Quémandez seulement, mais je crains qu'il ne vous faille vous le procurer pour en savoir davantage sur cette merveille qui est due à deux Belges. Comment ça, je suis chauvin ? Ben quoi, le chauvinisme n'est pas une exclusivité française ! Laissez-en un peu pour les autres aussi, s'il vous plaît !

Je me demande pourquoi, avec de tels talents, la BD européenne attire si peu de jeunes lecteurs…
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Une couverture magnifique... c'est bien la première chose qui nous saute aux yeux et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me lancer dans cette série. Et je ne suis pas déçue du tout de l'avoir fait. Un vrai bon premier tome... qui campe bien l'histoire et les personnages. J'ai tout aimé : le texte, l'ambiance, l'histoire, les dessins, les couleurs, le décor... bref, je sens que je vais me régaler avec cette série !
Et une très belle postface de l'auteur... un délicieux hommage à toutes ces oeuvres qui l'ont marqué et qui ont nourri son imaginaire..
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Barracuda, c'est d'abord cette couverture qui interpelle et vous saute aux yeux. Un visage parcouru de cicatrices, aux yeux durs et froid comme une peinture en clair-obscur. Puis c'est le rouge, magnifique, éblouissant qui se déverse en bandeau sur l'oeil du personnage. Pirates ! Tout de suite, on le comprend, on le sait. Les yeux bleus vous fixent et le pli dur sur la bouche semble dire oserez-vous ? Il n'en fallait pas plus pour que je me retrouve avec cette BD dans la main.

Barracuda est le navire du capitaine Blackdog, pirate sanguinaire dont la seule faiblesse réside dans l'amour qu'il porte à son fils Raffy, personnage au premier abord tout aussi belliqueux que son père. le Barracuda aborde un navire espagnol et décime l'équipage. Seul le capitaine de la Loya échappe au massacre. Quatre autres personnages sont épargnés mais pour subir un sort guère plus enviable. Dona Emilia Sanchez del Scuebo (oui tout ça) est une aristocrate espagnole accompagnée par sa fille Maria, un prêtre qui ne survivra pas longtemps et un jeune garçon Emilio qui ne devra son salut qu'à la sagesse de Dona Emilia qui le déguise en fille pour lui éviter la mort.

L'auteur Jean Dufaux a situé son histoire sur une île Puerto Blanco qu'il nous décrit comme une carte postale : "Puerto Blanco, l'île des pirates, la mal-nommée car tout y est noir, de l'âme de ses habitants aux chicots branlants de ses putains".
C'est sur cette île que se déroule la majorité de la saga. On y suit les aventures de Maria, Emilio et Raffi. Leur adaptation, leur survie sur cette terre hostile où le mot justice s'écrit sur les chairs à la pointe d'une épée ou par une balle de pistolet. Maria et Emilio sont vendus comme esclaves, Maria se retrouve mariée de force à un vendeur d'esclaves pour qui elle nourrira une haine violente. Emilio dont la fausse féminité ne fera pas longtemps quiproquo est acheté par M. Flynn qui lui apprendra l'escrime et deviendra plus qu'un mentor. Enfin Raffi, le fils du capitaine pirate se retrouve sévèrement blessé et ne pourra pas rejoindre à temps le Barracuda pour partir à la chasse au trésor.

Trois personnages haut en couleur, dont les expressions sont bien rendus par le trait de Jérémy, l'illustrateur de cette histoire.

Un très bon moment, un premier tome qui pose les fondations d'une saga nourrie par la haine, la rancoeur et l'urgence de survivre.
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Eh bien pour ce premier tome, en ce qui me concerne, c'est un sans-faute.
Des personnages très intéressants, notamment des adolescents, dont un plus que légèrement androgyne, dans une île à pirates glauque à souhait qui n'a aucune espèce de pitié ni respect pour la vie humaine et pratique l'esclavage sans vergogne. C'est sombre et dramatique, mais tout n'est pas pourri au royaume de Puerto Blanco et heureusement, quelqu'un comme le capitaine Flynn va certainement rehausser le niveau.
Des dessins magnifiques, et un début plutôt en fanfare pour ce premier opus du dessinateur Jérémy, qui auparavant n'avait été que coloriste. Bon, il faut dire qu'il est l'apprenti et quasi le fils spirituel du regretté Philippe Delaby, qui est ni plus ni moins que l'un de mes dessinateurs de BD favoris. L'élève imite même tellement bien le maître qu'il a tout de même réussi à finir l'album de la Complainte des landes perdues que Delaby n'avait pas pu finir, et si on ne le sait pas, franchement, c'est bien difficile de voir la différence.
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Sur la 4ème de couverture se trouve la devise des pirates : "Pas de pitié. Pour personne. Jamais." On s'imagine que les combats font être sanglants et effectivement on n'est pas en déçus.
Le capitaine Blackdog règne sur les mers et dans ce tome, il attaque un navire espagnol où il fait prisonniers 3 jeunes femmes de haut rang. Elles sont vendues comme esclaves sur l'île de Puerto Blanco. La plus âgée est Dona del Suebo et c'est à sa famille qu'appartient le plus gros diamant du monde, le diamant du Kashar ! Apprenant cela, Blakdog met les voiles et part à sa recherche à bord du Barracuda.
Cette BD contient absolument tout ce que j'attendais, d'une BD sur les pirates : pillages et attaques de navires, carte aux trésors, esclavagisme, vielle guérisseuse, combats pour l'honneur, vie des pirates en mer et sur terre...
Et pour accentuer notre plaisir, les dessins et la mise en couleur sont juste sublimissimes. Ce qui nous plonge véritablement dans l'histoire et dans l'âge d'or de la piraterie.
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La couverture, voila la première chose qui m'a attiré dans cette bd. Elle donne le ton, cela va parler de piraterie et pas du genre Jack Sparrow et Cie mais bien de vrais pirates sanguinaires. J'avais terriblement envie de découvrir une oeuvre de "vrai" piraterie avec les embuscades, les coups de canon, les combats à l'épée, et je n'ai nullement été déçu. Bien au contraire j'ai adoré mon moment de lecture. J'ai été happée par l'intrigue dès la première page et cela jusqu'à la toute fin qui est arrivé bien trop vite à mon goût.

On suit l'équipage du Barracuda contrôlé par Blackdog et son fils Raffy, tous deux de vrais pirates sanguinaires. Après avoir pris le contrôle d'un navire espagnol, ils décident de vendre en esclaves la famille de nobles qui y étaient présentes. L'histoire commence par cette rencontre et la découverte d'une carte au trésor pour trouver le diamant du Kashar.

Les dessins et le style de l'auteur sont captivants du début à la fin. C'est impressionnant à qu'elle point chaque visage est expressive, les couleurs sont bien choisies et les détails ne manquent pas. Une bien belle surprise qui ne me fait pas regretter mon incursion dans le monde de la piraterie. Je n'ai qu'une hâte découvrir la suite au plus vite.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..
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Gros coup de coeur pour cette BD !
J'adore les dessins, que je trouve somptueux, et l'histoire m'a littéralement emportée. Les personnages sont également bien travaillés, et attachants - pour ne pas dire émouvant.
Je suis sous le charme !
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Enfin une bd pirate qui explorent un nouveau thème!

Avec Long John Silver, on aurait pu être comblé finalement de notre soif de pirates. Mais là, détail intéressant et innovant je trouve: l'histoire finit par se tourner vers la Terre. On ne va pas suivre nos héros sur les mers, comme la plupart des histoires des pirates(qu'on adore évidemment!), mais l'auteur décide d'explorer un nouveau pan de ces vies dures et dangeureuses:

un pirate à terre...ça donne quoi?

et ça, c'est vraiment intéressant!

Donc, c'est une BD à ne pas louper si vous adorez les histoires de pirates: ce n'est pas du "déjà-lu", et on en est très satisfait, surtout que les dessins sont magnifiques et l'histoire bien menée!

Bonne lecture!!!
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Après l'abordage réussi d'un navire espagnol, le Barracuda jette l'ancre à Puerto Bluero, lieu de tous les vices, afin de vendre au marché des esclaves son précieux butin : trois magnifiques femmes de la noblesse espagnole... Il y a tout d'abord Dona Emilia del Scubo, sa fille Maria et Emilio, leur jeune serviteur qui s'est travesti pour avoir une chance de survivre. Trois vies, trois destins qui vont être bouleversés à tout jamais...

Ce doit être au moins la quatrième fois que je lis cette incroyable série, sans jamais m'en lasser. Il était donc temps que j'écrive une petite critique afin de dire tout le bien que je pense de Barracuda !

Tout commence avec une couverture qui a vraiment de l'allure. On sait immédiatement à quoi s'attendre : un récit de piraterie sombre, sanglant, avec des personnages charismatiques. Dès les premières pages, j'ai su que cette série ferait partie de mes préférées. Tout y est : l'intrigue, simple mais terriblement efficace, le dessin, plein de vigueur, d'expression et d'élégance. On y retrouve tout ce qui fait la force des récits de piraterie : le souffle de l'aventure, la soif de trésors, la débauche humaine, les combats sans pitié, la traversée des mers et océans etc.
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On aurait pu dire : encore une énième histoire de pirates.C'est lassant.

Et bien non. Dufaux nous livre là, une histoire splendide. Peut être un peu banal (la recherche d'un joyaux enterré et la concurrence envieuse qui mettra des bâtons dans les roues), mais qui se lit bien.
Dufaux a fait le choix périlleux, mais juste, de choisir un jeune dessinateur : Jérémy. le dessin de Jérémy est sublime. Pour un premier solo, c'est une réussite. Magnifique faits d'armes.

Ce qui est un peu gênant, c'est les personnages principaux : Raffy, Emilio et Maria. Leurs destinés ressemblent étrangement à Pirates des caraïbes.
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