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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Éditeur – Allô, Jean ?
Jean Dufaux – Oui ?
Éditeur – Tu en es où, sur Barracuda 6 ?
Jean Dufaux – J'avance, j'avance, je tisse ma toile, ah ah. Je prépare déjà les implications qu'il y aura sur les tomes 7, 8 et 9.
Éditeur – Non, mais il faut finir, là, Jean.
Jean Dufaux – Comment ça, il faut finir ?
Éditeur – Celui-là sera le dernier. Il n'y aura pas de 7, ni de 8. C'est fini, Jean, ça a assez duré.
Jean Dufaux – Ah, mais si tu m'obliges à finir à l'issue du 6, je te préviens, je vais être obligé de faire de la merde...
Éditeur – Mais ça fait déjà deux tomes que tu as commencé à faire de la merde, Jean. On te connaît, depuis le temps.

Veuillez me pardonner ce dialogue imaginaire, mais franchement, c'est ce que tout cela m'inspire.
Jean Dufaux commence à me fatiguer. Il a des idées géniales, "fabrique" des personnages passionnants, fait des tomes 1 presque toujours somptueux (d'autant qu'il travaille systématiquement avec des illustrateurs que j'adore, ce qui lui facilite grandement la tâche), puis il fait des tomes 2 et 3 un petit moins inspirés, des tomes 4 et 5 beaucoup moins inspirés, et quand ça va au-delà, ça sombre dans le n'importe nawak. Un peu comme dans beaucoup de séries sur Netflix, en fait. Parce qu'une fois lancé, il oublie toute cohérence, trahit ses propres personnages, recourt aux deus ex machina en veux-tu en voilà, et ça finit vraiment par gaver.
Là, on sent bien qu'il faut finir, alors il finit. Il en étale partout sur la toile, comme un goret, et vendange totalement ce qui faisait le charme sombre et sauvage de cette série au départ.
Je ne parle même pas du "combat" ridicule avec cet espèce de diamant fireball vivant entre Black Dog et le caricatural frère Esteban, pour évoquer, juste en point d'orgue, le symbole d'un naufrage : le personnage du Faucon Rouge. Ah, il est sublimement dessiné, ça, on ne peut pas dire autre chose. Jérémy aura tenté jusqu'au bout de sauver le soldat Dufaux.
Mais qu'est-ce qu'il fout là ? À quoi il sert ? Pourquoi joint-il son bateau au Barracuda ? Pour l'amour de Jean Coupe Droit, sans déconner ? Ils doivent être contents, ses ruffians, de risquer leur peau pour l'amourette de leur capitaine.
Rappelons quand même que l'information hautement compromettante qui a permis à Fine Flamme d'évincer Jean-Coupe-Droit de son poste de gouverneure de Puerto Blanco, c'est qu'elle aurait eu une relation avec le très vilain Faucon Rouge, méchant pirate ennemi de l'île. Ouloulouuuu... C'est vrai qu'elle est impressionnable et très susceptible, la population de Puerto Blanco, tout entière faite de forbans, d'esclavagistes et de putains !
Je ne sais qui accuser de tous les maux, entre le scénariste et l'éditeur, qui peut-être signe des rallonges en fonction du nombre de ventes du tome précédent ? (C'est par exemple l'impression que j'ai eue à la lecture de la série Scorpion de Desberg et Marini.) Je n'en sais rien, en fait, n'étant pas dans les secrets d'alcôve des éditeurs de BD.
Et puis après tout, en lisant les autres chroniques, j'ai l'impression d'être le seul à voir ça, alors ils auraient tort de se priver de continuer.
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