Complainte des Landes Perdues - Cycle 2, tome 4 : Sill Valt

Dernier tome du cycle, très touchant en raison des circonstances de sa publication, expliquées au tout début de l'album. L'histoire se conclut en demi teinte, étant donné que le véritable héros de l'histoire est le lieu, un peu comme chez Tolkien. Donc ce héros continuera à abriter les actions du côté sombre de la force et les réponses du côté clair. La fin m'a semblé un peu avortée, j'ai un goût de trop peu. J'imagine que j'aurai envie de lire la suite pour combler ce manque.

Je suis assez frustrée, de par cette fin, mais aussi de par le fait que l'histoire n'est pas développée en profondeur. La lectrice de romans qui est en moi se sent lésée de l'approfondissement de l'histoire. La graphiste qui est en moi pense que les dessins sont sublimes, et elle envie beaucoup les capacités des illustrateurs. Quel talent !

[Critique couvrant l'ensemble du cycle].
Je gardais un très bon souvenir du premier cycle de la complainte des landes perdues (lu il y a une quinzaine d'années), de son ambiance, de ses personnages fouillés dont on ne savait pas tout, et de la profondeur qui en ressortait, bref un vrai plaisir de lecture. Lorsque j'ai appris que de nouveaux cycles allaient être réalisés, et que le premier serait consacré aux Chevaliers du Pardon et plus particulièrement à Seamus, j'étais partagé entre curiosité et scepticisme. La réussite du personnage de Seamus et de ces chevaliers du pardon était que l'on savait juste ce qu'il fallait pour conférer au personnage une aura mystérieuse. En savoir plus, c'était risquer de lever un peu trop le voile de ce mystère (syndrome starwarsien de la prélogie ?). La curiosité l'ayant emporté, je ressors de la lecture de ce cycle mitigé. le dessin est très réussi, l'ambiance est là, mais l'histoire me semble un peu trop classique, même si bien rythmée. On retrouve Seamus, on découvre son mentor, mais leurs cas de conscience paraissent souvent effleurés, pas approfondis. Les événements se succèdent, entre ennemis (sorcières, chevalier maudit invincible) et relations un peu trop attendues entre les personnages (trahison, choix entre le bien et mal, sacrifice). Bref, c'est efficace mais classique, et la magie, le mystère et une forme de poésie qui ressortaient du premier cycle me semblent un peu sacrifiés au final.

Game of jupons

Une couverture à couper le souffle, sans doute ma préférée de cette saison de Complaintes, et par conséquent une grande attente pour ce dernier titre.

Las si l'actu et l'émotion justifiait une préface j'ai horreur du spoil, et là bim, si tu voulais découvrir au fil des pages la destinée de Sill Valt ben t'avais autant de chance que pour celle de Hodor.

Destinée qui m'a parue un peu fade, j'avais envie d'héroïsme, de combats digne du plus pardonnable (et charismatique) (surtout) (hehe) des chevaliers et non d'une bataille d'oreillers.
J'ai aussi regretté cette envie du scénariste de vouloir absolument boucler la boucle pour retomber sur les pattes de Sioban. J'aurais préféré une fin plus ouverte, moins axée sur les premiers tomes, et donc moins précipitée.

Mais je râle, je râle, le scénario reste tout de même entraînant, le dessin toujours aussi beau et ce dernier tome m'aura donné l'envie de relire Sioban avant de découvrir la nouvelle saison.