C'est une de vos chansons qui m'a interpellée. Celle où vous parlez d'un homme au soir de sa vie. Un homme aux cheveux longs, qui porte un petit singe sur l'épaule. L'homme est triste parce qu'il doit abattre son compagnon, un cheval blanc qui hennit au milieu d'une clairière. Le cheval est vieux, très vieux. L'homme tire. Le cheval s'écroule, la bouche en sang. L'homme se recule. Il est blême. Il avait donné son nom au cheval. Razza.
Le blues, c'est aussi la colère du diable, baby. Parfois, il trouve qu'on ne s'occupe pas assez de lui. Alors il vient voir. Il aime mettre son nez dans votre vie, et il respire l'odeur de votre peur, la sueur des mots, les respects inutiles. Au matin viendra le salut, non pas de la multitude, elle est comme vous, elle subit, mais d'un homme seul qui a copris le blues. Il l'a chanté jusqu'à la folie, jusqu'à la mort. Car il y a des routes qui mènent au cœur de la musique, au cœur du musique. Le paysage qui s'offre à vous alors n'est qu'un reflet, le reflet de ce que vous voulez découvrir, de ce qui est déjà inscrit en vous.
Il y a des routes qui mènent au cœur de la musique, au cœur du mystère. Le paysage s'offre à vous alors n'est qu'un reflet, le reflet de ce que vous voulez découvrir, de ce qui est inscrit en vous. Un pays vaincu, une légende fracassée. Des ruines, des colonnes. Des colonnes seules, et le blues, baby… Le blues… L'honneur est sauf. Reste à t'inscrire dans la légende, ton nom comme le point noir d'une note, sur une portée qui ne t'appartiendra jamais !
J'ai déjà couché avec un vieux comme vous dîtes, et c'était bon. Mais vous, non.
Dîtes donc, vous êtes drôlement bien foutue vois : vous allez plaire au vieux.
C'est Razza. Il vient me chercher.
Elle te plaît ? Tu as pu te déplacer? ... Elle en vaut la peine, non?... Ne bouge pas... continue à mater... Tu les veux toutes, hein?... Ca a dû te manquer, en prison...