Jessica Blandy, tome 18 : Le contrat Jessica

Méfiez-vous des miroirs, ils réfléchissent mal. – Jean Cocteau

Vous aviez prévu un autre dénouement, je suppose ?

Le témoignage écrit d'une morte, après tout je peux me débrouiller. Elle peut inventer n'importe quoi. Elle n'est plus là pour confirmer ou préciser certains faits.

Le meilleur et le pire de l'homme : une langue.

Ah, ah, ah ! Excuse-moi. Mais je me dis que j'ai raté ma vocation. J'aurais dû me faire pute, c'était plus simple.

Je suivais une sorte de thérapie. J'essayais de m'en sortir. Je veux dire, j'étais sincère dans ma démarche. Je voulais vraiment me libérer du passé. […] Je vis seule. Les hommes et les femmes ne font que passer. Je n'accroche rien… si ce n'est mots sur du papier. […] Mais je me bats. Je ne crois pas en la fatalité. Alors je me donne une chance, je peux redémarrer.

Et tu refuses la peur, tu t'accroches. Tu ne seras pas une proie facile. Jamais tu n'as été une proie facile.

Prends garde ! La vie n'est qu'un puits sans fond dans lequel tu finiras par basculer. Même le luxe ne te sauvera pas. Le luxe n'est qu'une peau morte sur tes pires cauchemars.