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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mon premier ressenti à la lecture de ce roman a été l'ennui, comme le sentiment qui se dégage de la vie du narrateur. Après le suicide d'un jeune professeur de collège dans son établissement, et alors qu'on s'attendrait aux conséquences sur tous les acteurs du collège, l'histoire traîne en longueur. le suicide semble lié aux comportements d'une classe en particulier, mais les informations sont livrées au compte-gouttes et il faut attendre la sortie scolaire de la dernière partie pour en savoir plus.
Le narrateur, lui aussi professeur, reprend la classe de son collègue, et cherche à mieux comprendre ces élèves, mais se perd dans des réflexions sur sa vie personnelle, sa relation étrange avec sa soeur, et ses désabusements face à son métier d'enseignant. Lui comme tous les autres personnages, en particulier professeurs et élèves, expriment ce même désabusement sur leur vie actuelle mais aussi sur leur avenir qui m'a laissé un sentiment de tristesse et surtout de malaise . Il se dégage au final un tel pessimiste de ce roman que je l'ai achevé avec soulagement.
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Ce livre m'a été prêté, dès le début, j'ai eu une sensation de malaise profond, tout est triste, gris, un suicide, des parents qui ignorent les obsèques de leur fils, des enfants mutiques, des professeurs en mal de devenir, tout particulièrement ce professeur de français Pierre, qui devra replacé le professeur "suicidé, Pierre se cherche depuis qu'il est petit. Tristesse, angoisse, tout le long de la lecture, je vais en disculter avec des enseignants, parce que je l'ai terminé avec un sentiment de malaise profond. Je ne souhaite pas que des élèves puissent se confronter à des professeurs sans motivation seulement à la recherche de leur déséspérance,
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Le style est souvent beau mais pas toujours (une tendance à l'afféterie) – avec parfois d'inexplicables fautes de français (par exemple « quelque chose de » + adjectif au féminin, systématiquement « fît » au passé simple – un comble pour un professeur de français…). le mélange de passés simple et composé est dérangeant. Mais surtout l'histoire s'englue et ne parvient pas à maintenir l'attention du lecteur, d'autant qu'elle étonnamment peu crédible.
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Un professeur d'histoire-géographie, Éric Capadis, se suicide en se jetant par la fenêtre de sa salle. Pierre Hoffmann, narrateur de l'histoire et professeur de français, remplace son collègue au pied levé devant les quatrième F, classe des plus étranges. On apprend que les élèves qui la composent se connaissent depuis le CP et forment un bloc soudé et indestructible. Une série de faits à rendre paranoïaque se révèlent à Pierre : coups de fil anonymes, réception de colis morbides, une élève se retrouve avec le visage balafré à coups de cutter, celle-là même qui a essayé de le prévenir d'un danger qui reste flou. D'autre part, Pierre entretient des relations ambiguës avec sa soeur dépressive qui tente de se tailler les veines ...Ses collègues, en dépit d'offrir un panel intéressant du corps professoral minimisent les faits, autant que le principal manipulé par les parents d'élèves. Lors d'un voyage à Etretat organisé par les élèves eux-mêmes, le drame se dénoue et trouve sa signification. Car à travers le roman, le narrateur offre de nombreuses digressions, notamment sur un concert punk des années soixante-dix auquel Pierre assiste avec sa soeur, de la visite que Pierre fait aux parents d'Éric, vieillards figés dans le temps où l'on apprend qu'Éric était un élève brillant qui s'est détaché progressivement de ses parents au cours de ses études...

Christophe Dufossé intègre un roman sociologique dans une tragédie avec des protagonistes au destin implacable. C'est le roman de l'adieu à l'enfance (destruction des peluches, début du raisonnement à l'adolescence qui m'a rappelé précisément mon professeur d'histoire-géo de quatrième qui répétait qu'à notre âge, on "devait commencer à sortir du cocon"...) et du nihilisme de l'adolescence (punk, violence, refus d'un monde étriqué où les adultes sont devenus comme des fantômes-les parents d'Eric, le principal ...) :

"- Je suis encore un enfant. Nous sommes encore des enfants. Comment expliquer qu'il n'y ait déjà plus rien d'enfantin dans ce collège? Il y a un effet général, c'est très bizarre. Quelque chose suit son cours, mais on ne peut jamais savoir quoi." (311)

Ce paragraphe semble résumer assez bien le mal-être adolescent, se nourrissant de rien, du non-dit, ce même indicible qui sourd dans la classe de quatrième F. Des réflexions philosophiques plus ou moins bien menées ressortent des conversations du professeur et de ses élèves. Non qu'il faille sous-estimer la pensée des adolescents, ils n'ont ni la culture ni le recul nécessaire à une réflexion aussi poussée que celle citée plus haut. C'est le premier écueil du roman hormis quelques invraisemblances -le professeur de français remplaçant un collègue d'histoire, des dames qui mangent des pêches au mois de mars dans un parc, des élèves organisant un voyage, les parents le décidant...
le style possède cette préciosité du premier roman comme si l'écrivain voulait montrer qu'il manie bien la langue, un peu comme un musicien qui ne cesserait de vouloir prouver qu'il sait jouer en étant par trop démonstratif On peut accorder à l'auteur qu'il trahit le détachement un peu cynique de Pierre mais chaque portrait en pied est détaillé presque comme un inventaire alors qu'il aurait peut-être fallu procéder par touches.
Par ailleurs, les descriptions de paysages de brumes et de pluie sont récurrentes jusqu'à la manie. L'idée est néanmoins excellente et le nihilisme du narrateur rejoint bien, à la fin celui des élèves malgré la différence de génération. Certains détails concernant l'Education Nationale et son système sont un peu surfaits voire peu utiles à l'intrigue. Faut-il par exemple parler des ISO? L'auteur devrait penser qu'il peut être lu par d'autres gens que des professeurs!
Etrangement, j'ai préféré le film avec Laurent Lafitte en Pierre Hoffmann, plus cohérent malgré ses défauts.

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