"..., l'écriture est un moyen de faire du tapage sans sortir de chez soi."
"... en fait de bonne farce, les hommes ont toujours de l'imagination. Il n'y a que pour le bonheur qu'ils soient complètement nuls."
« Il va falloir écrire des livres mais toujours greffer des fleurs aux arbres. Institutrice, c'est bon pour ce paysan de Monsieur le Juge. Cela le rassure. Rien de plus sinistre que les vrais plants... Fais-lui croire n'importe quoi. Sois même institutrice s'il le faut. Mais à moi, seule devant ce figuier, jure-moi que tu seras écrivain. »
Il n'y a pas pire détresse que de ne plus aimer ce que l'on a adoré.
« Ne te laisse pas accabler par les mots comme j'ai été dévorée par les notes... cela ne sert à rien. C'est une guerre aussi implacable que les autres. Chaque mot sera une pelletée de terre sur ton corps vivant. Tout est relatif... tout. Et tous. »
« On ne meurt que de la mort, dit-elle. Ne te fais pas d'illusion. Le chagrin donne la rage, c'est tout. »
« Voilà, dit-il. Voilà. » Dans « voilà », il désignait les morceaux de violon, la cabane, les parcs, les remparts de Brouage, plus loin. Voilà. Ils sont comme ça. Pleins de haine. Très forts. Il n'y a rien à faire, rien à espérer ici. Voilà. Sa joue gauche était meurtrie, zébrée et je vis, tombé à ses pieds, l'archet brisé en deux.
Il descendait de plus en plus dans le silence comme les bouchots dans la vase. Du silence, il avait la dureté.
Nous sommes des clowns, disait-il. Amoureux comme des clowns. Ridicules comme des clowns. Nous avons enduit de plâtre nos meilleurs sentiments et accroché un nez rouge à nos amours.
« – Femme pas défendue femme vaincue, disait Nonno. – Sans doute. Mais il y a du bon. Moins on voit de monde, mieux on se porte. Et puis ma tabatière gêne tout le monde sauf moi. Comme ton chien, Océan. Tu verras, c'est cela la liberté. Plus de statut social, rien, rien, que soi. Je veux dire : la liberté du pauvre. »