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EAN : 9782080676627
367 pages
Flammarion (22/01/2001)
4.14/5   11 notes
Résumé :
« Y aura-t-il seulement quelqu’un pour planter un cactus sur ma tombe ? » se demandait Calamity Jane au terme de sa vie. Ivre d’alcool, de chagrin, malade, aveugle, Martha Jane Cannary ne cessait de répéter cette phrase. Et de pleurer la solitude qui l’oppressait. Femme au destin hors du commun, celle que les Blancs surnommaient la « reine des plaines » et les Indiens le « diable blanc » suscite aujourd’hui encore de nombreuses interrogations et une admiration sans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Calamythique »

Présentation :

Dans le pays de la démesure et de tous les excès, les figures du Far West appartiennent davantage au mythe qu'à l'histoire. Une sacrée bonne femme comme Martha Jane Cannary, passée à la postérité sous le surnom de « Calamity Jane », méritait bien un roman. Mission accomplie par Hortense Dufour dont le « Diable blanc » dépeint avec panache le parcours d'une héroïne intrépide tout en nous faisant arpenter des décors de western, tantôt somptueux tantôt tragiques au fil des grandes étapes de la conquête de l'Ouest américain.
S'il n'a jamais été une sinécure de naître femme (ou de le devenir), cela l'est d'autant moins dans un univers sans pitié où seuls les colts et les dollars tiennent les hommes en respect. Fine gâchette, doublée d'une cavalière hors pair, Calamity Jane a donc durablement marqué son temps et les esprits, même si d'après les éléments biographiques, démêler le vrai du faux sur son compte relève d'un défi impossible. Quoi qu'il en soit cette force de la nature qui ne se distinguait pas par sa docilité a bien mérité d'entrer dans la légende. Conductrice de diligence, joueuse de poker, les Indiens l'appelaient « Diable blanc ». Quant aux visages pâles, ils ont couronné de « Reine des Plaines » une aventurière au destin d'exception, qui a participé parmi d'autres prouesses à la construction du chemin de fer et à la ruée vers l'or.

Mon avis :

Si un ange s'était posé sur Terre au moment de la construction du Nouveau Monde, il aurait pu croire avoir échoué au beau milieu de l'enfer. Et ce sont bien les différents cercles d'un scénario dantesque que Martha Cannary devra franchir dès sa prime jeunesse. Contemporaine des guerres contre les Indiens, elle se frotte à la rudesse du Far West où même la loi du Talion a du mal à être respectée ; souvent, dans la poussière de ces contrées, ce n'est même plus « oeil pour oeil, dent pour dent », mais plutôt un oeil : les deux, une dent : la mâchoire entière. Notre héroïne devra aussi résister aux épidémies ainsi qu'à la mentalité étriquée d'une société WASP bien-pensante engluée dans sa bigoterie.
Gagner sa vie dans l'Ouest relevait donc du duel quotidien avec la mort, à plus forte raison pour Martha Jane (je m'autorise cette familiarité tant je me suis attachée à son personnage). Née dans la pauvreté, elle s'est en effet battue jusqu'au bout et sans répit, quand on sait, de surcroît, qu'une femme recevait parfois moins d'égards qu'une pouliche…
L'angle romanesque qui décrit cette trajectoire sans pareille ne pouvait oublier l'amour. Sa rencontre avec Wild Bill Hickock sera une éclaircie dans la tourmente. C'est lui, l'ange tombé du ciel. « Mon ange », c'est ainsi que Calamity Jane appelait ce drôle de bonhomme dont la devise est « tire d'abord, discute ensuite ».
L'ange embrasera cette femme qui communiait avec la nature sauvage et se lavait à l'eau des torrents. Il l'embrasera d'une passion ravageuse, et orageuse aussi, car deux coeurs vaillants, l'un comme l'autre épris de liberté, ne pouvaient connaître un bonheur sans nuages…

Calamity Jane est enterrée au cimetière du mont Moriah (Dakota du Sud). Elle repose dans « ce jardin sous le ciel » près de Wild Bill Hickok, où le souffle du vent murmure qu'il a été le seul homme qu'elle ait aimé à la folie et dont elle aurait eu sa fille Janey.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Calamity Jane ( Hortense Dufour) 2001

Plongeons dans le Far West avec une femme devenue une légende : Calamity Jane, de son vrai nom Martha Jane Cannary.

Cette femme a marqué les esprits de son temps et pourtant rien que le fait de naître femme était déjà compliqué à son époque.
Excellente cavalière, joueuse de poker respectée, conductrice de diligence, elle savait manier la gâchette comme personne.
Mais elle était d'abord, quoi qu'on dise, une femme. Confrontée à un monde d'hommes. Et un homme, elle en a aimé un passionnément : Wild Bill Hickok (dont la fameuse réplique était : "Tire d'abord, discute ensuite." ).

En toile de fond, la ruée vers l'or, la construction des chemins de fer, la guerre contre les Indiens.
Cette biographie, à la première personne et à l'allure de western, raconte le destin exceptionnel d'une aventurière qui continue de hanter notre imaginaire.
Un régal. Et un vrai défi pour l'autrice de démêler le vrai du faux, la réalité de la légende.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Lull hochait la tête :
– Dans le fond, il suffirait de peu de chose pour qu’une femme soit président des États-Unis.
– C’est ça, dis-je, plutôt ivre, du tabac plein la bouche. Dominer le monde n’a rien à voir avec ce qu’on a dans le pantalon.
– Dans quoi ?!...
– Rien, dis-je.
Et je crachai à terre.
– Pourquoi bois-tu autant, Martha Jane ?
– J’ai soif. Plus j’ai soif, plus je bois.
– Logique, dit un type en costume, qui battait les cartes devant le pianola.
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