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Dépeint par les éditions Denoël comme un véritable chef d'oeuvre « épique et foisonnant dynamitant les limites du genre », « Ptah-Hotep » est un roman incontestablement atypique qui ne plaira pas sans doute pas à tout le monde. Et je dois à mon grand regret m'inclure dans ce nombre, car malgré l'indéniable érudition de l'auteur et un décor attrayant, la magie n'aura pas réussi à opérer. Et pourtant, l'ouvrage semblait prometteur ! Jugez plutôt : un jeune homme issu de ce que l'on devine être l'aristocratie égyptienne se retrouve spolié de ses terres par un usurpateur et décide d'entreprendre le voyage jusqu'à Rûm afin de solliciter l'aide de l'empereur. Jusque là rien de bien exceptionnel, sauf que l'univers élaboré par Charles Duits serait en réalité une sorte de décalque subtil de notre Antiquité, empruntant aussi bien aux civilisations grecques et romaines qu'à celles de l'Égypte ou encore de l'Inde antique, le tout baignant dans une ambiance onirique proche du surréalisme (courant dont l'auteur était particulièrement proche). Et à cette idée, la passionnée d'histoire ancienne que je suis bondis de joie en se rappelant avec nostalgie du remarquable « Soldat des brumes » de Gene Wolfe qui avait plus ou moins adopté le même principe. Sauf que cette fois, rien à faire, la sauce ne prend pas.

Le plus gros bémol est à mon sens à chercher du côté du style de l'auteur, car si Charles Duits est de toute évidence un homme très cultivé et un artiste accomplis, quelle lourdeur dans le style ! Outre les trop nombreuses métaphores peu subtiles, ce sont surtout les répétitions à n'en plus finir qui seront venues à bout de ma patience. Répétitions d'autant plus agaçantes que l'on devine aisément qu'elles ne sont pas le fait d'une quelconque maladresse mais bien de la volonté de l'auteur. Mais quel peut bien être l'intérêt de répéter les même expressions encore et encore, jusqu'à parfois trois fois dans la même phrase ? ! Un défaut que ne fait que renforcer le mode de narration adopté par l'auteur, à savoir une lettre écrite à l'empereur par le protagoniste qui saisi là l'occasion de nous assommer de flatteries à l'égard de son « Seigneur et Divin Frère » toutes les deux pages. le charme n'aura pas non plus opéré en ce qui concerne les personnages qui, sans être ni fades ni particulièrement antipathiques, n'auront pas suscité en moi la moindre émotion. On suit avec un désintérêt complet la quête de justice du personnage qui se transforme rapidement en quête érotique, le roman étant découpé en trois parties, chacune consacrée à un personnage féminin ayant reçu la faveur du héros.

Malgré une histoire prometteuse, « Ptah-Hotep » se sera révélé en ce qui me concerne une véritable déception en raison d'un style lourd et pompeux et d'une intrigue trop peu originale qui auront rendu cette lecture très ardue. Au vu des nombreuses critiques dithyrambiques concernant l'ouvrage de Charles Duits il est cela dit tout à fait possible que ce soit moi qui n'ait strictement rien compris et soit complètement passée à côté du livre, alors n'hésitez pas à tenter l'aventure à votre tour. Qui sait... ?
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En Résumé : Je ressors au final pas complètement convaincu par ma lecture, même si elle ne s'est pas non plus révélée mauvaise pour autant. Il s'agit clairement d'un roman différent de ce qui se fait habituellement en Fantasy. le principal intérêt du récit vient principalement de sa forme que ce soit dans la construction de l'univers, qui se révèle vraiment dense et soignée, comme dans le style qui essaie de coller au récit jouant sur le côté un peu archaïque. En effet on se retrouve plonger dans un monde, mélange de cultures disparates, qui va se révéler complexe, fascinant, onirique et envoûtant. Certes l'auteur pousse le tout à son paroxysme, avec des phrases qui paraissent sans fin, ou l'auteur pousse au maximum le sens du détail et de la métaphore, qui pourrait en dérouter plus d'un, mais qui a réussi à m'attirer. Sauf que voilà au fil des pages l'ensemble s'essouffle. Il faut dire que l'intrigue, pour l'auteur n'est clairement que secondaire ce qui fait qu'il n'y a aucune tension et transforme l'histoire en simple récit contemplatif. Pour moi il me faut tout de même plus. Ensuite autant le personnage de Ptah Hotep est intéressant à suivre par son évolution et ses réflexions, autant j'ai trouvé les personnages secondaires un peu caricaturaux. Il m'est donc difficile de recommander ou non ce livre, si pour vous le travail sur l'univers et le verbe passe avant tout ou si vous cherchez un roman de Fantasy totalement différent, alors tentez votre chance et faites-vous votre avis.


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Dans la bibliothèque de feu mon beau-père se trouvaient des collections de livres de science-fiction et fantasy, qu'on a partiellement récupérées après sa mort. Ce n'est pas particulièrement ma tasse de thé, mais il m'arrive d'y piocher de temps à autre. Ptah Hotep de Charles Duits se trouve être une bonne pioche. Bien écrit dans un style semi-biblique c'est l'histoire d'un jeune prince ardent qui petit à petit réalise que son ardeur est son pire ennemi. Ptah Hotep est basé sur le concept d'un monde parallèle, un monde imaginé dans lequel sont parfois présentés des faits historiques que le lecteur peut reconnaître. C'est fascinant, même si au début on est noyé dans les noms propres et des explications sur les moeurs et coutumes du monde imaginé.
J'ignorais totalement Charles Duits, pourtant mon compatriote de par son père, et qui avait des liens étroits, mais mouvementés, avec André Breton. Duits est au mieux quand il décrit de façon figurée les activités humaines, comme faire l'amour, mentir ou dire des bêtises.
Ptah Hotep connaît une suite que je vais sûrement lire aussi.
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J'avais cru comprendre avant de me plonger dans la lecture de ce roman qu'il était considéré comme atypique. En effet, c'est le cas. L'auteur dépeint un univers de fantasy qui s'inspire des différentes civilisations de l'Antiquité et nous offre un voyage à travers plusieurs ambiances. le style ne plaira pas à tout le monde car il est très fortement inspiré des textes antiques donc beaucoup de répétitions et d'emphases qui peuvent heurter la lecture. Mais je trouve personnellement que c'est une prouesse. Ce qui m'a gêné en revanche dans cette oeuvre, c'est la vision des femmes que porte le personnage principal. Certes, c'est un roman à la première personne et cela peut représenter un état d'esprit pendant l'Antiquité. Mais parfois, j'aurais aimé voir dans le roman des personnages féminins un peu plus forts.
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Roman d'apprentissage qui mène le héros éponyme , prince , fils de Ptah Lucinus le victorieux en sa province de Ham jusqu'au poste de proche de l'empereur . Cet itinéraire balisé par les épreuves (deuils,persécutions) et les amours se teinte également d'un parcours spirituel . Nous sommes dans une Antiquité parallèle , ou rêvée , où le lecteur peut s'abandonner au vertige de ce qui aurait pu être . Et cela dans une langue magnifique poétique et incantatoire qui est la marque de cet auteur proche d'André Breton . Il s'agit d'une fantasy à la française proche de ce que propose Jacques Abeille dans « Les jardins statuaires » avec un égal bonheur. Je lis et relis ces textes avec un plaisir toujours renouvelé.
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Ptah Hotep est un noble patricien de Rûm. Fils du duc de la province de Hag, Lucinius le Merveilleux et le Chéri du Ciel. Charles Duits nous convie à suivre son personnage à travers son périple vers Rûm, et le nouvel empereur auprès duquel il espère trouver une oreille attentive, la province de Hag étant tombé sous la coupe du régent, lequel a fait perpétré plusieurs meurtre afin de parvenir à ses fins, dont l'empoisonnement du père de Ptah Hotep.

Chaque partie du roman est placée sous la dénomination d'une femme, l'errance de Ptah Hotep est aussi amoureuse et érotique que géographique, une errance mais aussi une recherche de la connaissance de soi, du sacrifice de l'autre au sacrifice de soi, de l'égotisme aveugle à la conscience de l'autre.

Des bras de Aset, à ceux de Prajna, Ptah Hotep parcourt son âme, épris des joies de l'amour physique, désireux d'être un homme bien, d'aller au-delà des apparences comme de la seule satisfaction de ses désirs.

Charles Duits déroule les méandres d'une écriture de répétition, et de contrastes, envoûtante, progressive. La beauté formelle de son texte emprisonne le lecteur, le charme.
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