Exempte de coquetterie comme vous l’êtes, ne sachant pas ce que vous possédez, vous, de grâces plus précieuses, de qualités plus réelles, peut-être vous croirez-vous inférieure à elle, parce qu’elle aura fait ce que vous n’aurez pu faire ; peut-être alors, avec cette erreur de votre modestie, sentirez-vous passer dans votre âme l’ardent poison de la jalousie, ce tourment sans trêve, cette douleur sans fin ; vous ne saurez plus alors distinguer ce que l’art a combiné de ce que la nature donne ; vous prendrez des manières étudiées pour des grâces naïves ; l’esprit des mots brillants, que l’aplomb et l’audace des reparties font valoir, vous paraîtra préférable au sentiment timide qui n’ose se trahir.
L’amour, se rit de toutes les conventions de la société ; le cœur n’entre pour rien dans les combinaisons des familles.
L’indulgence, est souvent le secret de la tranquillité, et la tranquillité, c’est presque le bonheur.
il n’est au pouvoir de personne de changer le passé… Le danger modifie bien des choses, fait passer par-dessus bien des convenances, et il m’impose, à moi, la patience et la résignation.
La vanité de la femme se trouve souvent blessée sans qu’elle le sache elle-même, par un de ces instincts de coquetterie inhérents à sa nature.
L’amour est une maladie qui nous vient on ne sait comment, qui s’en va on ne sait pourquoi.
En amour, nous défions le théologien le plus subtil d’établir la différence qu’il y a entre être amoureux et croire qu’on l’est.
La situation était ainsi restée ce que le passé l’avait faite, sauf les atteintes inévitables de l’âge. L’avenir, ce temps de l’espérance, avait de jour en jour amené des rides, mais pas de déception.
Les paroles passent, les écrits restent. On s’est trompé, ou plutôt le proverbe avait pris naissance en France avant l’établissement du gouvernement constitutionnel. Rien, au contraire, ne reste mieux aujourd’hui que les paroles, si légères qu’elles soient ; car les paroles se sténographient à cent mille exemplaires, se classent, se mettent en réserve, et reparaissent au bout d’un an, de deux ans, de dix ans, comme ces héros des anciennes tragédies que l’on croyait morts, et qui sortent tout à coup de leurs tombeaux pour faire pâlir ceux qui les avaient oubliés.