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Le dix-huit août 1572 aurait pu être une date marquante de l'histoire de France si elle n'eut été éclipsée par une autre beaucoup plus tragique. En effet le Louvre en effervescence célébrait le mariage entre Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis, et d'Henri de Bourbon, roi de Navarre, fils de Jeanne d'Albret. Cette union devait sceller celle des Catholiques et des Huguenots.

La nuit de noce, au lieu d'honorer sa jeune épouse, Henri de Navarre va rejoindre sa maîtresse, Charlotte de Sauve, femme d'atours de la reine mère, Catherine de Médicis. Quant à Marguerite, dite Margot, elle reçoit dans sa chambre le Duc de Guise, son amant auquel elle a sauvé la vie et qui lui rend quelques lettres et lui signifie leur rupture.

Entre Marguerite nouvellement reine de Navarre et Henri son époux, s'il n'y a pas eu consommation du mariage, il existe toutefois un respect réciproque qui ne tardera pas à se muer en complicité sous les assauts venimeux de la reine mère et des trois frères de Margot. Principalement Charles IX, le duc d'Anjou futur Henri III et le jeune duc d'Alençon.



Charles IX est un jeune roi violent, emporté, difficilement canalisable, et subordonné à sa mère qui oeuvre en coulisse. Hypocrite, il affirme que l'amiral de Coligny est son père, spirituel évidemment, mais dans le même temps il agit pour le désigner comme cible à quelques sbires chargés de l'abattre dans une rue à l'aide d'arbalètes. C'est le 24 août 1572, de sinistre mémoire. le début de la Saint-Barthélemy au cours de laquelle les Catholiques, des Chrétiens parait-il, se chargent de passer de vie à trépas les Huguenots qui résident dans la capitale. Un véritable carnage qui amène Henri de Navarre à abjurer sa religion. Au grand dam de bon nombre de ses fidèles. Mais il faut se montrer diplomate.



Pendant ce temps, deux hommes entrent dans Paris, chargés d'une mission. L'un, le comte Joseph Hyacinthe Lerac de la Mole, un Provençal, est chargé de remettre une missive à Henri de Navarre, tandis que l'autre le comte Annibal de Coconnas dit le Piémontais, est porteur d'un message pour le duc de Guise. Ils arrivent ensemble rue de l'Arbre-sec, non loin du Louvre, et repèrent une auberge qui leur semble fort accueillante, A la Belle-Etoile. Ils sympathisent, remplissent leur mission et s'installent malgré leur manque de laquais, ce qui déplait à La Hurière, l'hôtelier.

Seulement Coconnas est catholique et La Mole huguenot et lors des événements du 24 août 1572, ils se regardent en chien de faïence, en venant aux armes. Blessés tous deux ils seront pris en charge par un personnage qu'il n'est pas de bon ton de fréquenter. Nonobstant, ayant appris la profession mortifère de cet inconnu, qui ne le restera pas longtemps, Coconnas lui serre la main. Geste dont l'homme, touché et ému, se souviendra plus tard.

Duels, guet-apens, empoignades, méfiance, empoisonnements, duperies, mensonges, duplicité, hypocrisie, complots, retournements de situation, autant de faits d'arme et d'épisodes sanglants qui imprègnent ce roman, sans oublier intrigues politiques, familiales et amoureuses. Catherine de Médicis oeuvre pour que le roi de Navarre soit éliminé de la course du trône, au cas où il serait amené à régner. Car Henri, duc d'Anjou est officiellement roi de Pologne et se doit donc à son nouveau royaume. Et la santé de Charles IX laisse à désirer. Et mentalement, il n'est guère fiable. Alors elle a recours aux bons services de Rémi Florentin, parfumeur, alchimiste et occasionnellement fabricant de poisons en tous genres mais mortels.

Complots, alliances et mésalliances, se tissent comme des toiles d'araignées dans les cabinets secrets et les couloirs labyrinthiques du Louvre. Des passages secrets qui favorisent les amours adultérines entre la reine Margot et La Mole, ou Henriette de Nevers, l'amie de Margot et Coconnas.



Ce roman est le premier d'une trilogie, les deux autres étant La dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq, romans qui se lisent indépendamment les uns des autres. Certains personnages disparaissent, d'autres continueront leur chemin et leurs méfaits.

Alexandre Dumas, et son complice non crédité Auguste Maquet, nous offrent leur vision de la France lors des guerres de religion et plus particulièrement du massacre de la Saint-Barthélemy. Et apportent un éclairage saisissant sur la mort de Charles IX, officiellement décédé d'une pleurésie, constat effectué par Ambroise Paré.

Au milieu des épisodes sanglants d'égorgements, d'étrippements, de massacres, surnagent des scènes d'amitiés et d'amour. En effet entre La Mole et Coconnas s'établit une amitié plus forte qu'une fraternité, parfois au détriment de leurs amours avec la reine Margot et Henriette de Nevers. des amours contrariées par les manigances royales, plus particulièrement de la part de Catherine de Médicis, tandis que le futur Henri IV entretient avec sa femme une complicité qui n'est pas amoureuse mais sincère.

Un livre qui se lit avec plaisir et malgré le nombre de pages, à la police de caractère réduite, on ne voit pas le temps passer.

Roman d'action et d'amour, ce roman a été adapté en film par Patrice Chéreau en 1994 avec Isabelle Adjani.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Dans un contexte post saint Barthélemy Dumas remplit ses deux gros tomes dans les couloirs, chambres et autres escaliers secrets du Louvre avec les frasques amoureuses de la cour, entre le jeune marié Henri IV et Charlotte de Sauve, sa femme Marguerite et le gentilhomme La Mole, Henriette de Nevers et le Piémontais Coconnas, Charles IX et la petite Marie, François d'Alençon et Madame de Condé, la reine mère Catherine de Médicis et son parfumeur-empoisonneur René...

Moi qui n'apprécie guerre L Histoire romancée, ventre-saint-gris, je fus servi!

Et pourquoi ce titre racoleur de 'reine Margot' pour un livre qui raconte la fatalité qui s'acharne à déjouer tant les complots de Catherine pour se faire quitte d'Henri que les conspirations de celui-ci contre ses frères Henri d'Anjou et François d'Alençon pour le trône de Navarre.
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Grand roman historique, histoire d'amour et de pouvoir, où la religion n'est qu'un prétexte pour séparer les gens... Un pavé où Dumas nous balade dans le Paris de 1572, de la famille royale aux tripots mal famés, où l'amour se mêle à la politique contre un mariage de raison, où nous suivons le coeur serré ces pourparlers, qui s'achèvent dans la nuit sanglante de la Saint-Barthélémy. Ce n'est pas le chef-d'oeuvre de Dumas, il n'y a pas toute la verve des Trois mousquetaires et on connaît mieux la fin, mais il nous tient tout de même jusqu'au bout. Merci monsieur Dumas, pour les beaux enfants que vous avez faits à L Histoire.
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Comme à mon habitude avec Alexandre Dumas, il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans l'histoire. Pourtant la Saint-Barthélémy est l'un des premiers évènements raconté dans ce tome. Ce fut un passage qui m'a intéressé mais je n'étais pas encore assez familiarisée avec les personnages et j'ai eu l'impression de passer à côté. Puis à force de persévérance, tout est devenu fluide et me donnait envie de continuer. Maintenant la suite ...
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LA REINE MARGOT de Alexandre Dumas (père) "éditions LA PRESSE 1845" 797,- pages

Nous voici plongé dans une histoire de roi de France.
Un grand polar digne des plus grands. On se jalouse, on s'empoisonne, on fomente des complots à longueur de jour et de nuit (ces gens ne dorment jamais)... bref c'est à qui haïra le plus son frère, cousin, ami.
L'histoire se déroule en 1572. le roi Henri II est mort et son fils le plus âgé Charles IX lui succède.
La famille régnante, les Valois, est menée par la redoutable Catherine de Médicis que l'auteur désigne pratiquement comme la responsable de l'abominable nuit de Saint Barthélémy où sans sommation, révoquant les édits de tolérance on assassine des milliers de protestants.
Marguerite de Valois pourtant quelques jours plus tôt avait épousé Henri Bourbon roi de Navarre, un Huguenot en signe d'amitié.
Deux frères vivent toujours aussi au Louvre Henri et François UI peuvent prétendre, si Charles n'a pas d'héritier mâle à sa mort, à sa succession.

Alexandre Dumas (que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt) articule son histoire autour de la reine Margot et de Madame de Sauve. leurs intrigues amoureuses avec de jeunes Comtes mais la confiance accordée au Roi de Navarre décrit comme un être tranquille, amoureux de chasse et assez lucide pour décrypter la haine que lui voue sa belle mère, Catherine de Médicis, la Florentine.
Le roi de Navarre a dû abjurer sa religion pour rester en vie et du bout des lèvres s'est converti au papisme. Il garde cependant un réseau d'influence discret mais efficace.
Je suppose que Dumas a pris quelques libertés avec L Histoire réelle mais il nous livre un roman très agréable, bien ficelé... un grand plaisir de lecture.

A suivre : "La dame de Mansereau" et "Les 45".
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Le film m'a donné envie de lire le livre, lequel m'a enthousiasmé. Lire l'histoire quand elle est écrite par Alexandre Dumas, c'est truculent, vivant, sensuel et cela devient un roman d'amour et d'aventure, de cape et d'épées. Ce livre, « La Reine Margot », est un récit qui court sur deux ans d'histoire de France, d'un mariage à une mort. Côté mariage, dès le début, tout est scellé. Rétablir la paix du royaume secoué par les guerres de religion est le but avoué de cette union, car l'amour n'est pas de mise quand la politique décide du sort des puissants. Elle, c'est la soeur de Charles IX, Marguerite de Valois dite « Margot », lui c'est l'actuel roi de Navarre, futur roi de France pour qui « Paris (un jour, vaudra) bien une messe ». Conformément à leurs voeux, ils seront toujours fidèle l'un à l'autre, mais l'alliance conclue n'est pas charnelle, elle s'articule autour du pouvoir ; car pour le reste, ils aiment ailleurs. Côté mort, elles sont légion, mais celle qui clôt le roman est celle de Charles IX, roi de France. Ainsi, inexorablement entre intrigues et complots, idylles supposées ou réelles, se déroule la vie de la cour de France, tout en se dirigeant cahin-cahan vers de terribles évènements. Les dates-clés ainsi mises en perspective et les personnages incarnés, l'histoire de France, toute de tumulte, devient passionnée.
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La claque! Je découvre la prose impeccable d'Alexandre Dumas avec le monumental La Reine Margot. J'utilise rarement ce terme car il faut réunir pas mal de qualités mais pour cette oeuvre, tout y est.

La Reine Margot, c'est avant tout une oeuvre romanesque ultime, emportée par un souffle épique et un rythme sans cesse relancé. Cette maitrise du rythme est-elle du au principe de la première édition en roman feuilleton? En tout cas, il y a toujours de quoi nourrir un lecteur gourmand. Entre la romance, les courses échevelées, les combats d'épées, les intrigues de cour, des dialogues magnifiques, le suspense et l'humour, il y a tout.

Alexandre Dumas mène une foultitude de personnages avec un brio et une justesse inégalable, donnant à chacun, une place intéressante et nourrissent une histoire complexe et géniale. Je n'ai même pas songé à démêler ce qui relève de l'Histoire et ce qui n'appartient qu'au roman. La Reine Margot n'est pas une chronique du passé mais une oeuvre littéraire intemporelle.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-rein..
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Je me souviens qu'à l'école, je n'aimais pas du tout L Histoire. Puis, les années passant, j'ai commencé à m'intéresser davantage à certaines périodes de l'Histoire de France, et je me suis mise à regarder et à beaucoup apprécier les films historiques, entre autres.
Et c'est ainsi qu'après avoir regardé le film de Patrice Chéreau il y a maintenant 23 ans, j'ai commencé à me passionner littéralement pour la vie de Marguerite de Valois, surnommée la Reine Margot. Une femme intelligente et cultivée, au destin malheureusement tragique, tiraillée et instrumentalisée par les siens à des fins politiques, au coeur des guerres de religion...
Hors de question de ne pas avoir le roman d'Alexandre Dumas en ma possession, évidemment ! L'histoire est certes romancée et elle ne correspond donc pas en tout point à la réalité historique (au fond cela est vrai aussi pour le film), mais ce livre n'en demeure pas moins l'un de mes préférés, et un excellent roman que je vous conseille vivement !
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L'histoire se passe au 16ème siècle et raconte le mariage de Henri de Navarre avec Madeleine de Valois ainsi que le massacre de la Saint Barthélémy.

Ce n'est sans doute pas la meilleure manière d'apprendre l'histoire de France, mais c'est quand même beaucoup plus chouette que les manuels...


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Graou tout le monde !

Je me mets « enfin » sur un livre audio, il fallait bien se lancer un jour mais uniquement sur des classiques pour le moment. Cela me permet de me remémorer ses textes tellement agréables à la lecture et encore plus vivant à entendre.

Le 18 août 1572, Paris est en fête : la Cour célèbre les noces de Marguerite de Valois, « la reine Margot », avec Henri de Navarre, jeune roi protestant et futur Henri IV. Ce mariage, qui doit rapprocher les catholiques et les protestants, va déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy, l'un des événements les plus sanglants de l'histoire de France.

J'ai un peu gonflé @nico_colour avec cette lecture de mon écrivain chouchou. Cette plume incroyable, virevoltantes au-dessus de l'histoire de France, des personnages historiques avec cette verve tellement épique et incroyable qu'est celle d'Alexandre Dumas. En pleine guerre des religions, cette période plus que sanglante où l'homme n'en devient plus un, mais redevient la bête tapie dans l'ombre un poignard à la main. On s'attache aux personnages, une vie entre complots et poisons à la cour. de plus, l'audio permet vraiment une immersion totale dans le phrasé de l'auteur et donne une version presque différente de l'oeuvre. On se prend au jeu des dialogues et on attend toujours avec impatience le prochain chapitre, une excellente première partie de l'oeuvre sur les Valois d'Alexandre Dumas.
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