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La Reine Margot c'est le premier Dumas que je lis de bout en bout : 690 pages quand même, dans l'édition de poche "Pocket" dont la couverture arbore le portrait de Marguerite de Navarre par Clouet et non pas la belle Jeanne Moreau de l'édition "Folio".
Oui, c'est donc bien la première fois où je vais "jusqu'au bout du bout" d'un roman de Dumas. A l'adolescence j'ai bien tâté de l'Alexandre :" tu verras , une fois que tu commences tu ne peux plus t'arrêter" ....Ouais....Sauf qu' à l'époque où cet âge ingrat m'est tombé dessus , mes copains de terminale A, et votre serviteur, ne jurions que par la littérature "engagée" ( c'était en ...1969 ; je fais pas de dessin...), Notre idole ce devait être un mélange de Sartre, de Raoul Vanneigem, de Gide, de Frantz Fanon.....Alors Dumas.....!
On en rigolait même : "à placer sur la même étagère que Florence Pernoult et Maurice Denuzière". L'adolescence est cruelle et" je ne laisserai dire à
personne que c'est le plus bel âge de la vie" :-)
Bon, la minute de confession étant passée, il faut bien revenir au dur du sujet. La Reine Margot ? tout simplement un formidable bouquin. Qu'est-ce-que nous étions bêtes...!
Il est certes préférable d'aimer l'histoire, plus spécialement l'histoire de France, mais sachant que Dumas a été traduit dans un nombre incalculable de langues, on peut penser que le fond de l'histoire : la lutte pour le pouvoir, a une résonance universelle.
Le roman débute au moment des noces de Henri de Navarre (le futur Henri IV) et de Marguerite de Valois, fille de Catherine de Medicis et soeur du roi Charles IX. Peu de temps après c'est la Saint-Barthélémy. Tous les français devraient connaître cette date : 24 août 1572. Autant que 1515 Marignan, ou 1745 la bataille de Fontenoy ( Tirez les premiers Messieurs les anglois..) . Une date maléfique qui a vu s'entretuer les catholiques et les protestants. Une date parmi d'autres, malheureusement pas la première, dans la longue litanie de guerres civiles, larvées ou ouvertes qui jalonnent l'histoire de France.
Dans ce cadre historique connu, Alexandre Dumas introduit une part de fiction, ce qui m'avait justement toujours rebuté dans ses romans ; alors que c'est le propre du "roman" !
Dans la Reine Margot c'est avant tout la belle passion amoureuse de Marguerite de Navarre et de Monsieur de la Mole. Les faits historiques sont certainement "travaillés, "tordus" pour l'entreprise Dumas ( dans l'édition Pocket que j'ai lu , il y a un dossier passionnant qui recentre les évènements décrits par Dumas , à l'aune des mémoires, des historiens, des romanciers ) , mais la trame historique demeure en fond comme un décor de pièce de théâtre. Car il y a du théâtre chez Dumas. C'est peut-être ce qui date le roman. On sent les ficelles,on sent l'artifice derrière le fait historique qui ne sert plus alors que de décor. Mais , baste ! qu'importe ! la fougue de celui qui devait "pisser" de la copie chaque semaine , emporte tout. La facilité de plume de Dumas éclate dans ses dialogues qui paraîtraient inconvennus chez tout autre que lui. On sort de cette lecture un peu bousculé, ravi et aussi un peu fier d'avoir, enfin, terminé un livre d'Alexandre..le grand.
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J'ai beaucoup aimé cette relecture de la Reine Margot, un roman qui vibre des milles passions des personnages : amour, haine, ambitions, soif de pouvoir...

Comme je m'étais rafraichi la mémoire sur cette période de l'Histoire en lisant D'or et de sang, la malédiction des Valois de Catherine Hermary-Vieille il y a quelques jours, je n'ai pu qu'admirer la virtuosité d'Alexandre Dumas à insérer à petite touche la fiction qu'il a imaginée parmi les faits historiques avérés : rencontres secrètes, discussions privées, complots échoués, passages secrets et autres documents opportunément détruits offrent une nouvelle version de l'Histoire de France.

Et cette histoire captivante est servie par la belle plume pleine d'énergie d'Alexandre Dumas.

Une lecture passionnante !
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Petits meurtres en famille.
L'été suscite parfois l'envie de lectures différentes, un bon thriller par exemple. J'avais en liseuse La Reine Margot et j'aime Alexandre Dumas. Cela faisait un bail que j'avais lu Les Trois Mousquetaires et je me suis dit que c'était le moment de découvrir, romancée par Dumas, la vie de cette reine, si bien représentée au cinéma. Je n'ai pas été déçue ! Dès les premières pages, sur un rythme haletant, Dumas conduit son lecteur dans l'imbroglio des intrigues politiques à la Cour du Louvre du 16ème siècle, lui fait découvrir les amours licencieuses des rois, reines et gentilshommes, le soulève au galop de courses-poursuites follement menées par des cavaliers intrépides, le fait frémir lors des duels et des cruelles chasses à courre, lui soulève le coeur à la description des empoisonnements, l'épouvante aux récits des massacres, des tortures et des exécutions en Place de Grève. Quand le lecteur ferme son livre, il est sonné !
Publié en 1845 sous forme de feuilleton comme c'était souvent l'usage, Dumas commençait avec La Reine Margot sa trilogie des Valois et contribua à la "légende noire" de Catherine de Médicis. Il fait revivre pour notre plus grand bonheur le Paris médiéval, qui s'effacera bientôt sous l'assaut des travaux haussmanniens. Il nous conte une ville encore campagnarde, ceinturée de grandes prairies, de marais, de forêts sauvages et giboyeuses, tableau presque inconcevable désormais au 21ème siècle.
Alors je n'ai pas boudé mon bonheur d'être ainsi transportée par-dessus les siècles et j'ai goûté sans retenue au plaisir de l'immersion dans un récit à l'écriture parfaite, foisonnante de dynamisme et de verdeur, qui dévoile les pans sombres de la Renaissance, époque de découvertes intellectuelles, artistiques et scientifiques et restée pourtant férocement cruelle.
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Découragée par les lectures de grands auteurs classiques imposées par mes anciens professeurs de français, ce n'est que tardivement que j'ai osé affronter la plume d'Alexandre Dumas. Malgré les plus de 600 pages, la typographie minuscule de l'édition de poche ajoutée à un défaut d'encrage de certaines pages, quelle claque ! J'ai vraiment honte d'avoir repoussé si longtemps cette rencontre.

J'ai découvert un auteur qui a su jouer avec les faits historiques en y ajoutant la part de romanesque rendant ainsi son texte autrement moins rébarbatif qu'un manuel d'Histoire. Si ce n'est la présence des rectificatifs apportés en fin de livre sur la véracité des faits, personnellement j'aurais tout pris pour argent comptant, tant son récit fourmille de détails. Que ce soit dans le portrait de ses personnages dont il se plaît à exagérer le caractère réel ( même si l'Histoire a confirmé qu'elle n'était pas une enfant de choeur, Alexandre Dumas a purement et simplement diabolisé Catherine de Médicis), ou lorsqu'il prend le lecteur par la main pour l'entraîner à travers le Paris de l'époque avec des descriptions de rues si précises qu'on en dessinerait le plan, rien n'est laissé au hasard.
Alexandre Dumas nous offre une réelle immersion dans la Renaissance, avec ses fêtes somptueuses où s'exhibent des costumes chatoyants mais aussi ses exécutions publiques, ses intrigues où le poison et l'épée peuvent avoir furtivement raison de l'adversaire, ses alliances et ses trahisons.

Le récit ne pouvait qu'être adapté au théâtre car on y ressent déjà le mélange des genres : à la fois tragédie antique de par l'intensité des sentiments et la grandiloquence de certains dialogues (ce roi qui souffre de ne pas être aimé par sa mère), mais aussi vaudeville car l'humour supplante parfois le drame dans un décor de portes dérobées et d' escaliers secrets qu'emprunte tout un défilé de couples illégitimes. J'ai très envie de découvrir de ce fait l'adaptation cinématographique de Patrick Chéreau avec la sulfureuse Isabelle Adjani.

A travers "La Reine Margot", Alexandre Dumas nous offre un roman d'amour , une belle histoire d'amitié, dans un contexte historique et s'il s'arrange un peu avec L Histoire, c'est que s'il se veut historien, il est avant tout romancier.
Après un petit temps d'adaptation où j'ai dû caser chaque personnage à sa place dans la généalogie des Valois (j'aime l' Histoire mais étant allergique aux dates, elle ne m'aime pas) et malgré quelques longueurs ressenties notamment à la fin dans la tentative de fuite, j'ai totalement validé mon incursion dans la littérature dite "classique". Un réel plaisir qui se solde par un 19/20.

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Au Palais du Louvre, en 1572, le roi Charles IX et sa mère, la douairière Catherine de Médicis, ont arrangé le mariage de Marguerite de Valois, leur soeur / fille, avec le roi de Navarre, protestant.
Présentant ledit mariage comme une promesse de réunion d'un pays en plein conflits de religions entre chrétiens catholiques et protestants, Marguerite, dite Margot, une jeune femme de vingt ans aussi belle qu'intelligente, accepte l'union.
Dès la nuit de noces, consciente de la responsabilité qu'elle porte - la stabilité de son pays - elle tisse avec son mari Henri de Navarre, de puissants liens d'alliance, fondés sur le fait que roi protestant, est détesté de tous les puissants et d'une grande parie du peuple, et que Margot, fille et soeur de souverain, est aimée voire adorée.
Bientôt, le Roi de France et le duc de Guise, amant de Margot et épris de vengeance familiale, vont décréter l'extermination totale des protestants de France au cours d'une nuit de massacres sanglants et inhumains, la St Barthélémy. Dès lors, l'alliance de Margot et de son mari - mais aussi l'amour du Comte de la Môle, bras droit du Roi de Navarre - va devoir se jouer des complots, accepter des compromissions, et se battre pour sa vie.
Oeuvre culte d'Alexandre Dumas, qui n'a d'égale que Les Rois Maudits de Maurice Druon, c'est avec délectation que j'ai relu cet été été cette oeuvre gigantesque de la littérature française. Pour ceux qui ont aimé GOT, sachez que nous auteurs l'ont égalé en tout point !
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Ça fait très longtemps maintenant que j'avais envie de découvrir ce livre. D'autant plus que j'adore Dumas, mais, comme pour tous ses livres, sa taille n'est pas vraiment encourageante... du coup, le temps à passé et ce n'est que grâce au Baby-challenge Classique et au Challenge ABC de Nanet que j'ai enfin pris le temps de le découvrir. Et puis, comme ça, j'avais ma lecture pour le Challenge Un mot, des titres toute trouvée !
Alors, effectivement, il est gros comme livre, mais son histoire est tellement prenante que je n'aurais pas mis longtemps pour en voir la fin !

J'ai beaucoup aimé la vision de la royauté que nous offre ce roman : bien sûr, c'est romancé, mais j'aime beaucoup le côté véridique que l'on devine sous toute cette histoire. Je pense notamment au fait que les membres de la famille royale tentent par tous les moyens de maintenir leur image du coup La reine Margot prend un tournant plutôt sombre... J'ai bien aimé également tout le rapport à la sorcellerie et le côté assez obscur de l'histoire : Catherine de Médicis en deviendrait presque une abominable sorcière !
Honnêtement, je ne connais pas du tout l'histoire de Marguerite de Valois, du coup, je n'ai absolument aucune idée de la proportion de vérité qu'il y a dans ce roman. Bon, forcément, j'ai senti que certains passages pouvaient difficilement être possible, mais j'ai tout de même eu envie d'y croire. Alexandre Dumas avait une force de persuasion assez fascinante : bien que l'on sait pertinemment que ça ne peut pas être possible, on se prête vraiment au jeu.

La narration est vraiment très agréable ! J'ai d'ailleurs été très surprise de découvrir un humour assez marqué dans ce texte. J'ai trouvé ça d'autant plus appréciable que, par le côté classique du livre, je ne m'y attendais vraiment pas.
L'autre truc qui m'a beaucoup plus dans ce roman, c'est qu'il a un côté très théâtrale : non pas dans les situations ou dans les dialogues, mais par sa présentation. Les chapitres se finissant quasiment tous sur un suspense et il n'y a en fait que très peu de lieux à l'histoire. C'est étrange mais ça ne m'a pas du tout dérangée.
Un Dumas à découvrir. Vraiment. ;)
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Enfin fini cette guerre !
Enfin fini cette aventure à tourner les pages d'aventure !

Mais comme d'habitude c'est une HISTOIRE INCROYABLE !!!!
Dumas Dumas tu peux dévoiler ton secret pour tes livres ?
Je t'adore !!!!

Je me sentais vraiment dans cette histoire comme je suis un fameux huguenot ahah !
Ah ça étonne hein mais oui je suis protestant de naissance :)
J'ai tué des fameux catholique !
C'est barbant c'est une scène d'horreur !
L'enfer de guerre sur la Terre !

J'ai survécu en survolant les pages et lire en entier un chef-d'oeuvre !
Alors de quel côté êtes vous !?


Moi évidemment avec les huguenots !
Et d'ailleurs dommage qu'on est pas un aspect critique de Dumas de quel côté il est catholique ou protestant ?
J'aimerais tellement savoir !
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Avec « La Reine Margot », Alexandre Dumas nous plonge dans une histoire de France tumultueuse et sanglante –et très romancée -, celle du 16e siècle
Le récit débute en 1572, la veille du massacre de la tristement célèbre Saint-Barthélémy, alors que la France est déchirée par les guerres de religion. La reine mère Catherine de Médicis entend sceller et consolider la paix obtenue à grand-peine entre catholiques et protestants à Saint-Germain en 1570 en faisant épouser à sa fille Marguerite de Valois le chef du parti protestant, Henri de Navarre. le royaume, à cette occasion, est tout en liesse. Pourtant ce mariage – comme généralement à cette époque - est avant tout un arrangement politique et chacun des épousés entretient des liaisons. Marguerite, par sa beauté et son intelligence, concentre sur elle toutes les convoitises et envies. Tandis que les intrigues amoureuses se font et se défont autour de la reine Margot, le royaume de France se retrouve plongé dans un bain de sang.

Avec « La reine Margot », Alexandre Dumas nous entraine avec fougue dans les aventures sentimentales de Marguerite de Valois. Dans ces intrigues de cour, la jeune femme apparaît comme une intrigante et une « mangeuse d'hommes ». Pourtant, si l'auteur fait la part belle aux histoires adultérines de Margot, cette dernière n'est pas totalement soumise à ses pulsions et sait user de son amant le marquis de la Mole et de son ami Coconnas, pour déjouer les plans de sa mère Catherine de Médicis et sauver ainsi son mari. Henri de Navarre est sauf, le marquis de la Mole aura lui un destin moins heureux…

Récit historique mais avant tout et surtout, très romanesque, « La reine Margot » est l'un des livres les plus connus d'Alexandre Dumas. Si l'auteur nous décrit une reine Margot intrigante et libertine pour les besoins de son histoire, il semble nécessaire de réhabiliter Marguerite de Valois dans l'Histoire en rappelant qu'elle était avant tout une personnalité politique avisée, ainsi qu'une des femmes les plus cultivées de son temps. Amie de Montaigne, ses lectures étaient celles De La Renaissance (Plutarque, Cicéron...). Dans une société obsédée par l'importance du paraître et empreinte de frivolité pour oublier les carnages des guerres de religion, Marguerite joua un rôle moteur dans la culture De La Renaissance tardive.
Il me reste à dire, cette parenthèse historique fermée, que le roman de Dumas est absolument passionnant, plein de rebondissements, et tout de même très instructif sur l'histoire de France.

Pour les amoureux d'histoire romanesque sur fond historique, c'est un inévitable classique.
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Voici un roman classique d'Alexandre Dumas bien connu, surtout depuis le film avec Isabelle Adjani, mais que je n'avais jamais lu. L'histoire est connue: après la Saint Barthélémy et sur fond de guerre entre catholiques et protestants, les complots se multiplient au Louvre autour de Charles IX, impliquant pêle-mêle Marguerite de Navarre, Catherine de Médicis, Henri de Navarre, le duc d'Alençon et des personnages moins connus tels La Môle et Coconas. Tout cela avec aussi des histoires d'amour impliquant les mêmes personnages.
Ce qui m'a surpris d'abord c'est l'ambiance du livre beaucoup plus légère que celle du film. Une légèreté donnée par l'inconséquence de certains protagonistes au regard des événements qu'ils affrontent et des risques qu'ils prennent. Si le roman est un pavé, on n'a pas le temps de s'ennuyer, les évènements s'enchaîne tantôt légers, tantôt tragiques. Les personnages sont intéressants même si parfois un peu caricaturaux tels le très romantique La Môle en face de l'insouciance Coconas.
J'ai pris plaisir à découvrir ce roman malgré les libertés souvent prises avec l'histoire. On comprend que ce livre a forgé la légende noire de Catherine de Médicis décrire comme une souveraine impitoyable mais aussi comme une mère exigeante et injuste...
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Ce classique nous emmène au 16ème siècle au coeur des complots, trahisons, intrigues et massacre de la St Barthelemy au Louvre entre catholiques et protestants.
J'avais apprécié le film de Patrice Chéreau sorti en 1994.
Il est vrai que l'histoire est beaucoup centrée autour de la Mole et Cocoonas.
J'ai aimé mais sans plus, je ne suis pas une inconditionnelle de ce livre.
Cela dit cette période de l'histoire est bien racontée et le romanesque ne manque pas.
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