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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellent roman qui prouve à quelle hauteur peut se hisser Dumas quand il conte l'histoire avec ce sens de la réplique, du panache, du décor qui n'appartient qu'à lui.
Le Collier de la reine est le roman qui fait suite à Joseph Balsamo et je l'ai trouvé bien meilleur. Il ne souffre pas des longueurs qui alourdissait celui-ci, un exploit d'ailleurs un livre d'une telle taille sans longueur! On retrouve certaines petites manies de l'auteur, comme avec Beausire qui passe son temps à couper la parole à son interlocuteur pour forcer des retours à la ligne, mais c'est plus amusant qu'autre chose.
Sur une histoire d'escroquerie , l'auteur nous fait revivre ici les derniers jours de la monarchie, avant la tempête de la Révolution qui fera couler tant de sang et expédiera à la mort à peu près tous les protagonistes.
Et tout ce petit monde se ment et se manipule, certains par amour, d'autres par envie de pouvoir, ou encore pour ce superbe collier qui donne son titre au livre : certains le voleraient bien, certains l'achèteraient bien, mais il ne laisse personne indifférent!
Force est de constater que je n'ai trouvé là dedans pas grand monde de sympathique: ils sont tous terriblement humains et leurs défauts, ils les paieront très chers. L'orgueil; l'avidité, l'hypocrisie, peu nombreux sont les personnages qui sont épargnés! Je dois dire que j'ai particulièrement éprouvé l'envie de chopper par le col pour les secouer le trio d'hypocrites que forment Rohan, Taverney-Maison-Rouge, et Charny. Ces trois messieurs trouvent la Reine à leur goût et qu'elle les aime, ils trouveraient cela parfaitement normal, mais l'idée qu'elle regarde un autre favori, et soudain elle est la plus terrible des femmes d'oser trahir ainsi le Roi. Bande d'hypocrites.
Pendant une bonne partie du livre, je me disais que la plus sympathique,finalement, c'était la Reine, mais j'avoue que la fin m'a fait changer d'avis...
Et malgré tout, ces personnages parfois détestables, par moment ils peuvent aussi être plein de courage et d'honnêteté; et c'est un des charmes du livre.
Des personnages finalement si humains,à qui on pardonne pour cela leurs petits, et grands, travers mais aussi une histoire parfaitement ciselée, toute de rebondissements, qui mêle la petite histoire avec Olivia/Nicole et son amant , et la grande avec Louis XVI, sa femme, et toute cette cour bruissante d'intrigue qui allait bientôt disparaître, que demander de plus?

Un des meilleurs romans de Dumas !
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Nous sommes en 1785. Sur une place de Paris, la foule rugit sa haine et sa fureur, tandis qu'une malheureuse femme est tirée vers le pilori pour y être marquée du sceau de l'infamie. Au premier rang, deux hommes échangent un sourire sinistre. « Savez-vous qui a été marquée aujourd'hui, Robespierre ? » « C'est la reine, Marat ! » Et tous deux d'éclater de rire bruyamment. Ils parlent au figuré, bien sûr, bien qu'il ne soit pas très éloigné le temps où la reine de France montera elle aussi sur l'échafaud. En attendant, c'est son honneur qui a été marqué au fer rouge et trainé dans la boue, fange dont il ne se relèvera peut-être jamais. Comment ? Pourquoi ? Accrochez vos ceintures et suivez le sieur Alexandre Dumas dans les multiples péripéties de l'Affaire du Collier de la Reine !

Ca faisait longtemps que je n'avais pas critiqué un petit Dumas. Ca vous manquait, hein ? Et bien, à moi si ! Surtout que celui-ci n'a rien de particulièrement « petit ». Gros de plus de 1000 pages, c'est un des romans les plus réussis de Dumas et surtout un des plus historiques. Il faut dire que l'affaire du Collier est si passionnante en soit qu'elle a à peine besoin d'être romancée. On y trouve tous les ingrédients d'un bon feuilleton : une jolie voleuse aussi géniale que dépourvue de scrupule, un grand prince de l'Eglise mouillé jusqu'au cou dans de crapuleuses affaires, une histoire d'amour impossible, une reine calomniée, des policiers incompétents et dépassés, un grand charlatan prétendument immortel et surtout un magnifique collier de diamants , le fameux Collier de la Reine, objet de toutes les convoitises. Certes, Dumas a ajouté une intrigue par ici, tordu un fait par là, dénaturant parfois un poil l'Histoire au passage dans son désir de faire monter la sauce, mais l'essentiel était déjà là.

La sauce, c'est important pourtant. Et là réside la différence entre un petit romancier du dimanche et un authentique génie. Où le premier aurait pu ne livrer qu'une pâle relation des faits, le second nous offre un grand roman d'amour et d'intrigues, riches en moments de bravoure et en complots délicieusement alambiqués. Pas de temps morts dans ce gros pavé, mais un récit admirablement orchestré mêlant habilement la petite et la grande Histoire. Comme dans tous les bons Dumas, l'humour et le drame s'y équilibrent parfaitement, les aventures hilarantes de l'escroc Beausire et de sa clique de malfrats faisant pendant aux tragédies qui agitent la Cour de France. On rit donc beaucoup. Mais on frémit aussi car si le temps n'est pas encore à la révolution, de lourds nuages s'amoncèlent déjà dans le ciel de la royauté. le récit baigne dans une atmosphère oppressante, celle qui précéde les grandes catastrophes tel le grondement de l'orage avant que la foudre ne s'abatte.

Côté personnages, les lecteurs de « Joseph Basalmo », le premier tome de la quadrilogie révolutionnaire de Dumas, retrouveront beaucoup d'anciennes connaissances. Basalmo lui-même déjà, maintenant connu sous le nom de Cagliostro, sorcier aux milles vies et némésis de la royauté française – personnage très classe, il faut bien l'avouer, et à qui l'on doit l'un des meilleurs moments du roman, la terrible séance de divination du prologue. Mais aussi ce brave crétin de Cardinal de Rohan, la famille Taverney, la petite Nicole présentant une ressemblance troublante avec la reine, l'infâme duc de Richelieu… Galerie déjà bien remplie à laquelle s'ajoutent de nouvelles figures comme cette tête à claques de Charny ou la petite et redoutable Comtesse de la Motte, digne émule de Milady de Winter, au moins quand il s'agit de mentir et de manipuler son prochain. Tour à tour, haïssables, agaçants ou touchants, tous partagent la même humanité faillible et émouvante. Ils sont pour beaucoup dans la richesse et la profondeur du roman.

Le tout donne un récit puissant et captivant, un moyen parfait de se plonger dans l'Histoire pré-révolutionnaire et de respirer un peu de cet air électrique, au lourd parfum de souffre et de scandale qui soufflait alors sur notre belle capitale.
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Attention chef d'oeuvre !

Un narrateur hors pair qui nous rend ce roman sur fonds historique trépidant, énergique, haut en couleur, tout comme la personnalité de l'auteur.
..ça galope, ventrebleu ! ça complote et ça chuchote dans les anti-chambres du pouvoir royal...ah les bijoux , éternel symbole de l'amour éternel!

A fait partie de ma garde-rapprochée adolescente !
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« le Collier de la Reine » (1849) est le second volume des « Mémoires d'un médecin », juste après « Joseph Balsamo » (1846) et avant « Ange Pitou » (1850) et « La Comtesse de Charny » (1852). Si le thème général du cycle reste toujours centré sur la décadence de la monarchie et la progression inexorable vers la Révolution, l'action se fixe essentiellement sur l'affaire qui donne son titre au roman : l'affaire du collier de la Reine.
Rappelons en quelques mots les faits historiques : entre 1784 et 1786, une intrigante Mme de la Motte, s'insinue dans l'entourage de la reine Marie-Antoinette et la compromet gravement dans une affaire d'escroquerie :
1 – le roi présente à la reine un magnifique collier d'une valeur de plus d'un million et demi de livres, soit à peu près 18 millions de nos euros. La reine le refuse et l'invite plutôt à investir cet argent dans un vaisseau pour aider les insurgés américains.
2 – le cardinal de Rohan, manipulé par la comtesse de la Motte, et souhaitant se rapprocher de la Reine, achète le collier et le remet à la comtesse.
3 – L'aventurière s'adjuge l'aide de Cagliostro (Joseph Balsamo) et celle d'une prostituée (Nicole-Oliva dans le roman) qui se trouve être un sosie exact de la Reine. Vue à plusieurs reprises en des lieux indus, et en présence de personnes peu recommandables, celle-ci compromet gravement la souveraine, déjà lourdement ciblée par des libelles et des pamphlets orduriers.
4 – le cardinal s'inquiète, ne voyant pas la reine porter le collier, et retarde le paiement des traites, les joailliers de leurs côtés ne voyant rien venir s'adressent directement à Marie-Antoinette qui tombe des nues et le scandale éclate.
5 – La comtesse de la Motte est condamnée à la prison à perpétuité à la Salpêtrière, après avoir été fouettée et marquée au fer rouge sur les deux épaules du « V » de « voleuse ». le cardinal de Rohan qui n'est pas coupable de vol mais seulement d'avoir été imprudent et victime de machination, est acquitté. La principale victime est la Reine qui se voit montrée du doigt, bien qu'innocente. A travers elle, c'est toute la monarchie qui est discréditée.
Sur cette trame historique Dumas et Maquet brodent un roman complexe où les manipulations se multiplient, où les complots pullulent, où les intérêts politiques et amoureux se heurtent les uns aux autres. Car n'oublions pas qu'Andrée de Taverney est amoureuse d'Olivier de Charny, lui-même amoureux de la Reine. le Cardinal qui cherche à se faire bien voir de la Reine, en est haï. Cagliostro (Joseph Balsamo), tisse sa toile dans l'ombre et manipule tout le monde.
L'un des moments les plus forts du roman se situe dans le prologue dans une scène particulièrement édifiante (et apparemment véridique) où Cagliostro dévoile leur avenir à plusieurs personnages historiques : La Pérouse, la comtesse du Barry, Condorcet ou Gustave III de Suède (le comte de Haga), ainsi que l'exécution de Louis XVI.
Moins connue que la trilogie des « Mousquetaires » ou celle des « Valois », la tétralogie des « Mémoires d'un médecin » tient son lot de surprises, de suspense, d'action et d'intrigues. Même si les personnages sont un peu moins attachants, moins empathiques, ils restent quand même hautement addictifs, on se demande à chaque page, comment ça va finir ! C'est tout Dumas, ça !

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Deuxième volume de la saga des Mémoires d'un médecin, cet opus est un pur roman qui nous entraîne sur les traces de la reine Marie-Antoinette et de l'aventurière Jeanne de la Motte à quelques années de la Révolution. On voit Andrée tomber amoureuse et se sacrifier pour la reine. Les personnages vivent leurs destins romanesques sous nos yeux brillants de curiosité. Un superbe roman.
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Deuxième volume des « Mémoires d'un médecin ». Dumas n'a pas eu besoin de se fouler pour le scénario ,car cette fois l'Histoire , la Grande, le lui a fourni clé en main : l'invraisemblable Affaire du Collier , escroquerie qui impliqua la Reine et le Cardinal de Rohan est assez « abracadabrantesque » en elle-même ( Si vous voulez la version historique lisez Evelyne Lever ) . Bien sur Dumas en rajoute dans le romanesque et y mêle ses personnages de fiction (les Taverney, Gilbert et Nicole) ainsi que Balsamo. Andrée de Taverney de son côté poursuit ses amours malheureuses ( Elle n'a pas aimé Gilbert qui l'aimait , elle aime Charny qui ne l'aime pas) . J'aime particulièrement le prologue avec la séance de divination de Balsamo !
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Un beau et grand roman d'aventures, très classique dans sa forme mais distrayant
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On ne se lasse pas de ce roman hautement romanesque pourtant basé sur des faits réels. Epique, personnages complexes, mieux que les films !
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Alexandre Dumas sait sans conteste nous faire entrer dans son histoire, il n'hésite pas à nous faire des apartés pour nous aider à mieux comprendre. Ce récit renferme nombre de sentiments : amoureux, amitieux, fraternels, criminels et même politiques. C'est un récit plein d'émotions, une machination qui aura de terribles conséquences et où personne n'en sortira indemne.

Lien : http://lire-visionner-creer...
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Pfiou, Dumas, c'est quelque chose ! Ce roman est un coup de coeur ! Coup de coeur pour la plume, pour l'Histoire, pour tout ! En même temps ne pas avoir de coup de coeur eut été difficile, tant la période du règne de Louis XVI et le personnage de Marie-Antoinette me passionnent !

Dès les premières pages, j'ai été happée par le mystère du roman. Je connais assez bien l'affaire du Collier de la Reine, mais Dumas réussit à lui apporter une touche de fantastique (oui oui !) qui m'a beaucoup plu ! Je n'avais pas lu Joseph Balsamo, qui précède ce roman-ci dans la série du Comte de Cagliostro, et je pense avoir manqué quelques subtilités, mais cela ne m'a pas du tout empêché de bien comprendre l'histoire et ses personnages.

Et pour ce qui est de l'histoire, et bien je n'ai pas du tout été déçue. le Collier de la Reine est un fait historique, qui a défrayé la chronique à son époque. Et pour cause : cette affaire mêle histoire d'amour, crime de lèse-majesté, complot, diamants et royauté. Largement de quoi en faire un roman donc ! Et Dumas y ajoute sa jolie touche de romanesque qui me plait tant : c'est grandiloquent, chevaleresque. Les méchants sont très méchants et les gentils très gentils, ça manque un peu de subtilité, mais sincèrement je pardonne.

J'ai tout simplement adoré m'immerger dans cette époque qui me fascine, côtoyer la Cour et l'entourage immédiat de la Reine, la côtoyer elle (bien qu'elle soit assez magnifiée dans ce livre), et ressentir les prémices de la révolte qui gronde dans le pays. La plume de Dumas est tellement accessible que le roman est très plaisant à lire (ou à écouter), et le roman est assez rythmé pour que chaque scène ait son importance (même si celle-ci ne se révèle qu'être un insignifiant détail qui prendra toute son importance à la fin).

Il me tarde de continuer à découvrir le reste de l'oeuvre d'Alexandre Dumas, et notamment la suite de ce livre. Entre Ange Pitou, La fuite à Varennes et La Comtesse de Charny, j'en ai encore pour quelques romans passés avec Marie-Antoinette !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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