"Grownups can deal with scraped knees, dropped ice-cream cones, and lost dollies, but if they suspected the real reasons we cry they would fling us out of their arms in horrified revulsion. Yet we are small and as terrified as we are terrifying in our ferocious appetites.
We need that warm adult stupidity. Even knowing the illusion, we cry and hide in their laps, speaking only of defiled lollipops or lost bears, and getting lollipop or a toy bear'd worth of comfort. We make do with it rather than face alone the cavernous reaches of our skull for which there is no remedy, no safety, no comfort at all. We survive until, by sheer stamina, we escape into the dim innocence of our own adulthood and its forgetfulness.”
Quel plus beau cadeau peut on faire à ses enfants que la capacité intrensèque à gagner leur vie en étant simplement eux-mêmes?
En privé, Arty disait que ces pauvres bougres et bougresses devaient cracher tout ce qu’ils possédaient au monde, et qui si ça ne leur plaisait pas ils pouvaient toujours rentrer chez eux se faire percer les oreilles ou circoncire le kiki et voir si ça leur faisait du bien.
Comme elle disait souvent : Quel plus beau cadeau peut-on faire à ses enfants que la capacité intrinsèque à gagner leur vie en étant simplement eux-mêmes ?
Ses longues mains tapotent le sexe d’encre pendouillant, le pénis presque invisible du vendeur de journaux.
– Comme presque toujours chez les humains de sexe masculin qui font de la rétention de graisse, dit-elle, le ventre semble avaler le pénis depuis sa base, le réduisant considérablement en taille.
– C’est dégoûtant ! claque une voix dans mon dos.
– Allez vous faire foutre, hurle Miranda.
Le critique s’éloigne vers le carrefour d’un air pincé. Ce n’était qu’un passant. Miranda pose son bras sur ma bosse pour me protéger. Un doigt pointé sur la ligne qui trace une fesse fripée ballant du tabouret, elle glousse. – Un de mes professeurs m’a dit que je dessinais comme une tueuse en série. Pourtant, j’ai horreur de ce genre de merde inepte. De ces petites lignes minables comme des hésitations d’estafilades sur le poignet d’un suicidaire.
“Can you be happy with the movies, and the ads, and the clothes in the stores, and the doctors, and the eyes as you walk down the street all telling you there is something wrong with you? No. You cannot be happy. Because, you poor darling baby, you believe them.”
“The truth is always an insult or a joke, lies are generally tastier. We love them. The nature of lies is to please. Truth has no concern for anyone's comfort”
Peut-on offrir plus beau don à ses enfants qu'une capacité innée de gagner sa vie en étant simplement soi-même?
J'entrevois parfois des flashs de ce qu'est l'horreur de la normalité. Tous ces innocents, dans la rue, sont assaillis par la terreur de leur propre banalité. Ils feraient n'importe quoi pour être uniques.
Voyez, songeai-je, comme il [Arty] nous a terrorisés pendant toutes ces années, et voilà qu’il n’est même pas capable de tenir le débouche-chiottes dans ses puissantes nageoires. Il avait besoin de me faire du mal et il n’y arrivait pas.