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Citations sur Le grand soir (45)

On restera toujours infoutu d'imaginer que l'autre est un autre, différent, totalement insondable.
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C'est parce qu'elles pétaient la vie ses toiles que le Salon n'en voulait pas ! on ne pète pas dans un musée, c'est toujours la même histoire.
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Un soir de demie brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
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Elles vont viennent au milieu des hommes, chienne, chatte, tigre, cheval, tout le bestiaire, tous les goûts... tout ce qui est bon pour les exciter, les monter, leur tirer un billet avant de les moucher.
Jamais elles ne s'arrêtent c'est la règle, la patronne y veille, jamais répondre à quelque saloperie, parce qu'ils en bavent, en écument, ils s'échauffent là, si près du but, les morts de faim... ils les boivent, se rincent, les yeux écarquillés, ils essayent aussi de tâter, pincer, ils se penchent pour frôler, humer et on dirait qu'ils ne se décident qu'à la toute dernière extrémité, presque à regret, comme s'ils allaient se jeter dans une eau trop froide.
Alors, ils prennent le bras d'une fille et se laissent conduire au pied de la chair... là, ils règlent leur dû contre un jeton que la patronne remet à la fille, et puis c'est l'escalier, tout de suite à droite, derrière la chair... pas qu'un escalier ! Il fascine, les hommes gardent toujours un oeil dessus pour savoir qui monte qui descend... et c'est pas triste ! il y a à voir là aussi, ceux qui descendent se croient obligés de commenter et ceux qui montent goguenardent, se gonflent... Il faut bien dès lors qu'ils sont en vue, mais à vouloir se cacher, ils se trahissent, y a plus de gueule que d'estomac, ici comme ailleurs.
Courbet s'est allumé, on dirait... une étincelle, une idée, il s'avance, se fraye, pour croiser le chemin d'une formidable crinière rousse. On ne voit que ça, rousse ! la masse mousseuse, orageuse presque, plus affolante que la chair pour celui qui s'y laisse prendre... et il est pris Courbet.
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Oh les avis !... les avis c'est comme les trous du cul, chacun en a un, heureusement.
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-Tu sais pour en arrriver là, c'est beaucoup de travail. On croit que je peins facilement, mais j'ai travaillé come une bête ! J'ai appris tout seul... un jour, j'ai étalé un drap blanc sur une table et j'ai posé un vase blanc dessus... blanc sur blanc ! j'ai essayé de peindre ce que je voyais. Tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai recommencé ! jusqu'à ce que je vois sur la toile ce que mes yeux voyaient !
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Un homme s'avance, il est lourd, large comme une armoire, il marche en s'appuyant sur une canne, il est saoul, cuit, coton... mais ça ne parait pas au premier coup d'oeil, la lenteur va bien avec sa corpulence et on pourrait même penser qu'elle lui est naturelle. Le grand Courbet, le peintre, c'est lui... mieux que ça ! le naturalisme, c'est lui ! l'inventeur le plus grand, l'unique... il le sait qu'il restera dans l'histoire et c'est un poids un de plus, il en porte, il a sa charge.
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Le premier regard contient tous les autres, les premiers mots... Elle n'aurait pas su qu'il était en train de peindre son sexe, elle n'aurait pas été plus surprise. Elle n'avait jamais vu ça! On n'avait jamais... vu!
-Je trouve ça très beau, moi! elle avait fini par dire.
- Oui, je crois que c'est beau...
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La fille se retourne, jauge, un regard suffit... jamais vu cette gueule épaisse, tout en barbe qui lui arrondit le visage, elle pense à une coquille Saint-Jacques, le plat du front plus étroit que la base... et tout de suite elle l'oublie, et il n'a plus que son dos, il en reste en l'air tout gros qu'il est, arrêté dans son élan, il va devoir attendre qu'elle repasse, la pister, viser juste pour gagner une seconde ou deux... Qu'elle le regarde nom de Dieu ! Qu'elle le regarde vraiment et elle le reconnaîtra... Il a blanchi c'est vrai, grossi, les yeux... il sait ! il sait !... C'est le regard qui a changé, mais rien, du détail, c'est dedans la catastrophe, dehors c'est toujours lui... Si elle ne pense pas à lui, c'est normal qu'elle ne l'imagine pas là, mais qu'elle le regarde et ça remontera !... Parce que chez lui, ça n'en finit pas, il en sue, il en est tout mouillé tellement ça remonte le passé, pas mort... Oh que non ! c'est fou ce qu'il est là, à toucher... Il passe sa main sur son front, tout en eau lui aussi.
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D’abord, je cherche dans le tableau la teinte la plus sombre, j’indique sa place, je la plaque au couteau ou à la brosse. Elle ne laisse voir aucun détail particulier dans son obscurité… ensuite, j’attaque par gradation les nuances moins intenses, j’essaye de les mettre à leur place… puis les demi-teintes jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’à faire luire les clairs. Il y en a bien moins que les romantiques n’en mettent…. Et si j’ai senti juste, le travail s’éclaire tout à coup, les lumières saisies au vol sont à leur vraie place…. Si j’ai senti juste !
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