AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 694 notes
Difficile de trouver un personnage féminin plus éblouissant qu'Aliénor d'Aquitaine. Après le Roi disait que j'étais le diable, centré sur ses années reine de France épouse de Louis VII, Clara Dupont-Monod poursuit son récit avec un portrait d'Aliénor plus ample, de reine d'Angleterre épouse d'Henri II Plantagênet à sa mort, transformant ce flamboyant personnage historique en personnage littéraire hautement romanesque. La révolte, c'est celle d'Aliénor contre Henri II : en 1173, à une cinquantaine d'années, elle convoque ses fils pour renverser leur père, levant une armée européenne à laquelle participe son ex-mari Louis VII. Un échec qui aura pour conséquence son emprisonnement durant quinze ans à Salisbury. Avant de rebondir.

Formidable défi pour le romancier que de faire revivre un personnage historique ! Tout en respectant la trame chronologique immuable tracée par les historiens, Clara Dupont-Monod se fait un festin des blancs laissés par L Histoire, se nourrit des interstices pour faire ce qui est interdit aux historiens : les combler, supposer, inventer une psychologie aux personnages en se réjouissant de sa liberté de romancière. Elle le fait avec une belle fluidité et une accessibilité impeccable.

Pour entrer dans la vie d'Aliénor, elle choisit le point de vue de son fils préféré, avec le « je » de Richard Coeur de Lion, futur roi d'Angleterre, enterré à ses côtés dans la nécropole royale de l'abbaye de Fontevraud. C'est son regard d'enfant subjugué par sa mère, fou d'amour pour elle qui permet d'embrasser toute la complexité de la personnalité de sa mère. Lui seul pouvait poser un regard enveloppant sur cette figure rude et glacée, toujours aguets comme l'est une chasseresse se sentant proie. Lui seul lit de la tendresse dans des actes anodins. Lui seul voit que si cette femme-forteresse s'est autant éprise de poésie, c'est parce que la littérature lui offrait un répit. Richard Coeur de Lion est un superbe personnage pour lequel l'auteur imagine un conflit de loyauté entre son père et sa mère, affamé de guerres et de conquêtes ( très beaux passages sur les combats de la Troisième Croisade contre Saladin ) car c'est le seul moment où il peut se réconcilier avec son père en devenant un guerrier brutal et animal comme lui sur un champ de bataille.

La Révolte dresse le portrait d'une famille digne des Atrides ou d'une tragédie shakespearienne, mais au final très contemporaine tant la modernité retranscrite dans l'intimité de leurs sentiments et de leurs failles résonne, entre féminisme, trahisons, patriarcat, vengeances et passions en tout genre, réussissant à créer une très grande proximité entre les personnages et le lecteur. D'autant que la prose de Clara Dupont-Monod, sans chercher le médiévisme à tout crin, fait naitre la vie dans son cisèlement raffiné.

«  La colère de ma mère est d'une autre nature. Les trahisons l'ont grandie. D'élan, elle est devenue force. Elle a planté ses crocs si profond dans sa mémoire qu'elle est devenue caillou. La colère n'irrigue plus le corps, elle se concentre sur le coeur et sa fonction première : cogner pour respirer. Comme je voudrais avoir le même ! Elle fabrique des vengeances en forme d'honneur. Pour Aliénor, la haine est une colère qui vieillit bien. Et pourtant. A la voir ainsi, fureur splendide qui marche et écrase, me vient une grande tendresse. J'entends une très ancienne douleur. Les poètes disent que l'amour pour une personne s'adresse à ce qu'il y a de plus seul en elle. Je les crois parce que, en cet instant, je ne vois que ça, un être absolument seul depuis toujours, capable d'avancer sans soutien et résigné à ne plus en attendre. Alors, il faudrait s'agenouiller, approcher son visage du mien ; et, avec toute la douceur dont un guerrier dispose, l'interroger. Ma mère, quel est ce chagrin qui ne vous laisse pas en paix ? A quoi ressemblent-ils, ces espoirs qui ne resteront qu'eux-mêmes ? »
Commenter  J’apprécie          1399
J'ai senti le souffle ensorceleur de l'épopée ; je me suis laissé enivré par la victoire, et j'ai goûté toute l'amertume de la défaite et de la désillusion ; j'ai vu Aliénor d'Aquitaine, flamboyante et superbe, vouloir devenir Roi, échouer, et devenir bien plus encore en entrant dans la légende par la grande porte ; j'ai vu son amour tripal pour sa terre d'Aquitaine ; je l'ai vu dire Non avec cette froide et inquiétante détermination qui ébranle ses pires ennemis ; ivres de rage et de haine, j'ai vu des géants se combattre et finir par mettre genou à terre ; j'ai vu Richard Coeur de Lion, homme des grandes tempêtes, guerrier impitoyable, redevenir petit enfant face au regard impérieux et tendre d'Aliénor, son insaisissable mère ; j'ai vu une femme plus protectrice qu'une louve quand il s'agit de protéger sa portée ; j'ai vu des Hommes courir après des rêves bien trop grands pour eux ; j'ai vu la terre gorgée du sang des combattants ; j'ai vu Richard Coeur de Lion accompagné de tant de fantômes, de regrets, couvert de tant de blessures, tout gagner, et puis tout perdre ; j'ai vu le roi de France Philippe II, futur Auguste, rafler la mise sur un champs de ruines ; j'ai vu enfin les troubadours, ces éternels rêveurs, s'emparer de cette histoire pleine de sang, de fureur et de trahisons pour l'ancrer dans la mémoire des hommes et lui faire traverser les siècles…
Quel beau roman.


Commenter  J’apprécie          10911
Aliénor et Henri, qui se détestaient cordialement, sont réunis pour l'éternité dans le même tombeau à l'abbaye de Fontevraud, cruelle ironie du sort pour celle qui fit la guerre à son royal mari !

C'était une époque intéressante où les rois d'Angleterre ne parlaient pas anglais, et c'est assez amusant de constater que l'Angleterre n'a finalement jamais été vraiment une ile, les rêves impériaux sont ancestraux. Petite chronique d'une autre mondialisation, on va très loin au pas des chevaux en cette fin de 12è siècle !

J'ai beaucoup aimé ce roman historique bien documenté, qui raconte cet épisode de notre histoire commune dans une très belle langue. Les personnages ont effectivement une excellente disposition pour la tragédie.

On se laisse emporter par la poésie du texte, la vérité des troubadours est aussi intéressante que celle sans cesse actualisée des historiens, vous ne trouvez pas ?

C'est Richard, le fils préféré d'Aliénor, qui raconte la révolte soigneusement couvée par sa mère par des années d'humiliations et organisée avec ses frères contre son père, désigné comme "le Plantagenêt". Quelle famille ! Un vrai drame shakespearien avant l'heure ! L'auteure fait de Richard un personnage torturé, explosif, cruel, en fuite, fasciné par l'Orient, loin de l'hagiographie de Walter Scott.

En creux se joue une dimension culturelle du pouvoir, entre la barbarie guerrière d'Henri impitoyable et répressif, et le raffinement d'un mode de vie nouveau, véhiculé par Aliénor, mécène d'artistes et importatrice des richesses de l'Orient, une autre manière d'agir sur le monde.

Ce portrait d'une femme de pouvoir et d'influence me plait beaucoup. Elle a "répudié" son premier mari, le roi de France, par calcul politique, à une époque où les princesses n'étaient que des terres et des ventres à échanger. Elle a fait apprendre à lire et écrire à ses filles. On lui doit de pouvoir lire encore nombre d'oeuvres littéraires mythiques. L'empire d'Henri, lui, s'est effondré.

Un livre dans les mains, la statue de son gisant montre une arme puissante, personne ne va le démentir sur Babelio.









Commenter  J’apprécie          824
L'histoire se passe au 12ème siècle.

Clara Dupont-Monod donne la parole à Richard Coeur de Lion, fils préféré d'Aliénor d'Aquitaine. Ce dernier raconte la vie de cette mère vénérée "au visage anguleux de chat". Elle nous plonge dans une ambiance faite de complots, de trahisons, de reniements, d'affronts, de tromperies.

Sa mère Aliénor successivement reine de France en épousant Louis VII, puis reine d'Angleterre en épousant Henri II de Plantagenet décrit comme une brute sanguinaire , donne naissance à cinq filles et cinq garçons. Elle gère la première partie de sa vie avec une efficacité et une vigueur redoutable. Elle suit son mari lors de ses voyages, tente de gouverner dès qu'elle le peut ce qui est exceptionnel pour l'époque et organise des machinations politiques de haute voltige.
Infidèle pendant sa première union elle maîtrise mal les affronts et les brimades de son second mari. Elle lutte avec courage mais le paie très cher.

Richard "le combattant, l'assoiffé" va s'épancher et traduire ses sentiments à l'égard de sa mère qu'il magnifie, lui, le fils chéri, le fils qu'elle adule ouvertement.

Richard meurt au cours d'un affrontement, en France, avec les troupes de Philippe Auguste, nouveau roi. le conteur s'éteint. L'histoire s'arrête.

J'ai été frappée par le style de l'auteure. Les phrases sont courtes, précises, sans appel. Elles se succèdent en cadence, à l'allure d'un soldat. le style est assez épuré, déterminé, sans empathie, comme pouvait l'être Alienor, souvent décrite par les historiens comme une personnalité forte, une beauté froide, solennelle, une femme réservée, « Une voix douce pleine de menaces », mais, on le découvre dans ce livre, une mère soucieuse et attentive.

C'est très bien écrit. C'est beau. C'est clair et très agréable à lire. Cependant, L Histoire agrémentée d'une imagination égrenée ça et là m'a quelque peu déstabilisée. Cette période est déjà très dense et parfois difficile à retenir pour la non-initiée que je suis! le vrai, le faux oblige à rester vigilant. Ceci dit ce récit très subjectif est original et tellement bien traité.....

Commenter  J’apprécie          757
Laurent Gaudé s'y était essayé avec Alexandre le Grand*, Clara Dupont-Monod elle aussi a choisi l'authenticité de la trame historique pour composer une formidable fresque poétique.

Ici parole est donnée au légendaire Richard Cœur de Lion pour une fervente évocation de sa mère vénérée, la non moins légendaire Aliénor d'Aquitaine.

Poignant dialogue mère-fils, palpitante chronique à deux voix, saisissante épopée, ce récit et l'admirable plume de son auteure m'ont emportée dans l'Histoire, les âges et les territoires, sur les traces de cette souveraine étonnamment moderne, au destin tout aussi paradoxal que le temps médiéval dans lequel il s'inscrit, sombre et flamboyant, cruel et romanesque.

Belle réussite, instructive et passionnante lecture.


* « Pour seul cortège » - Actes Sud 2012

Lien : https://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          678
Comment réussir une biographie savoureuse ? J'y vois trois ingrédients clés : un personnage en valant la chandelle, un auteur maîtrisant l'écriture et la teneur du sujet, un angle de vue apportant un éclairage original. Pour La révolte, le cocktail est réussi.

Le personnage, c'est Aliénor d'Aquitaine, l'une des reines mythiques de l'Histoire de France. Sa beauté, son caractère et son parcours ont inspiré nombre de poètes, conteurs et biographes, à l'instar d'une Marie-Antoinette ou d'une Marguerite de Valois (la reine Margot). Aliénor a été reine de France, puis reine d'Angleterre, une destinée unique en son genre, qui n'a pas été le fruit du hasard ; elle a tracé elle-même son parcours, exploitant au mieux les armes limitées dont les femmes de son temps disposaient. Douée d'une vision politique, combattante déterminée et résiliente, stratège, séductrice et manipulatrice, elle a pesé sur l'histoire. Aliénor a aussi encouragé l'art des troubadours et donné naissance à deux rois d'Angleterre, le glorieux Richard Coeur-de-Lion et le sinistre Jean-sans-Terre.

L'auteur, Clara Dupont Monod, est une femme de lettres aux multiples talents. Journaliste, chroniqueuse culturelle, romancière, spécialiste du vieux-français et du monde médiéval, elle s'intéresse depuis longtemps à Aliénor. Un précédent roman racontait les tribulations du couple royal formé avec son premier mari, Louis VII de France ; son titre le roi dit que je suis le diable, en disait long sur le tempérament du personnage. La révolte montre Aliénor unie à Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre ; à défaut d'être le diable, elle s'efforce d'y manoeuvrer en démiurge.

L'angle de vue est celui de l'un de leurs fils, Richard Coeur-de-Lion, qui devint à son tour roi d'Angleterre. Il est le narrateur de l'ouvrage, car même si, dans quelques chapitres, ce sont Aliénor ou le Plantagenêt qui s'expriment, je peux penser qu'il s'agit là de propos imaginés ou ressassés par leur fils. Voilà un personnage moins avenant que la noble figure évoquée dans les légendes d'Ivanhoé et de Robin des Bois. Sous la plume de Clara Dupont-Monod, Richard se révèle un homme indécis, subjugué par l'ambition de sa mère et inhibé par l'envergure de son père. Cela ne l'empêche pas de faire preuve d'une redoutable efficacité militaire, ni de se laisser aller à une barbarie bestiale, quand ça lui prend. Les carnages du Moyen-Age n'ont rien à envier aux génocides du vingtième siècle, et dans les ouvrages historiques, leurs descriptions ne sont pas les passages que je préfère.

Après un retour de croisade humiliant, Richard qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, ne finira pas dans la douceur angevine. Il sera tué bêtement, comme Achille, son semblable en férocité. Ils pourront ensemble, pour l'éternité, se lamenter de l'ennui à régner sur les morts.

Clara Dupont-Monod déclare avoir pris quelques libertés avec ce qu'on appelle la vérité historique, mais les faits racontés dans La révolte me paraissent très conformes aux évènements consignés dans les ouvrages encyclopédiques. CDM joue parfaitement son rôle de romancière en ajustant sur ces faits, selon son imagination, le profil psychologique des personnages.

Les phrases sont courtes, la syntaxe claire, le vocabulaire précis. le texte est rythmé comme un reportage d'envoyé spécial, avec du coup, parfois, le sentiment d'un anachronisme entre des cascades de péripéties se répondant du tac au tac, et la lenteur des modes de communication au douzième siècle. N'empêche que l'ouvrage se lit agréablement…

… Et utilement, car il s'agit d'une époque de l'Histoire de France que je ne me rappelle pas avoir étudiée à l'école. En sixième, à dix ans, j'aurais d'ailleurs eu du mal à comprendre qu'à la tête d'un royaume aussi petit (à peine l'Ile-de-France actuelle), le roi de France ait eu autorité de suzerain sur son vassal Henri Plantagenêt, un seigneur bien plus puissant que lui, régnant sur l'Angleterre, l'Aquitaine, la Normandie, la Bretagne, l'Anjou et j'en passe.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          644
« La note de l'auteure précise que ce roman n'est pas un livre d'histoire. S'être appuyée sur une trame historique avérée, et avoir pris certaines libertés ».
Et je suis prêt pour cette évasion dans une épopée médiévale. C'est cruel, poignant, poétique, vivant.
Ainsi Richard Coeur de Lion, un de ses fils, nous raconte le destin de sa mère Aliénor d'Aquitaine, une femme mythique.
Commenter  J’apprécie          562
Richard Coeur de lion, ça vous dit quelque chose ? Aliénor d'Aquitaine ? Henri Plantagenet ? Jean sans terre ?
…Oui… du moins cela me rappelle mes cours d'histoire, mais il y a si longtemps !
Donc ça fait du bien de se rafraichir la mémoire grâce à Clara Dupont-Monod qui écrit de façon tellement poétique et tellement vivante.

Entrons donc dans le vif du sujet, vieux de 9 siècles à peu près.
Aliénor d'Aquitaine s'était mariée au roi de France Louis VII puis a fait annuler son mariage pour épouser Henri Plantagenet, roi d'Angleterre.
Mais deux fauves ne peuvent vivre dans la même cage, la cohabitation se fait très difficilement et est même rompue, au point qu'Aliénor, se sentant trahie par son mari qui voulait s'approprier l'autorité suprême sur l'Aquitaine, demande à ses fils de la venger et d'attaquer leur père.
Richard, qui aime sa mère d'un amour fou, lui obéit tout de suite. La fratrie se déchirera, se trahira, se réconciliera, tout cela au gré des « rubans d'ombre » qui s'enroulent autour d'Aliénor, la femme forte « aux yeux d'armure ».
Liesse de la foule, lynchages, guerres continuelles, emprisonnements, troubadours, poésie courtoise, viols, mariages arrangés, croisades : quelle époque !
L'autorité naturelle d'Aliénor, sa prestance, sa majesté influencent, détruisent et reconstruisent.

Ce roman historique se lit assez vite et en même temps se savoure. La musique des mots, la vivacité des phrases, le choc des différents narrateurs, tout cela nous emmène au plus près des éclats de la vie, mais aussi au creux de l'intime.

Alors, prêts pour la révolte ? Profitez-en, cela ne vous portera aucun préjudice !
Commenter  J’apprécie          5619
"L'histoire appartient à ces deux géants et moi je ne suis qu'un caillou". Voici ce que nous dit Richard Coeur de Lion à propos de ses parents et de ce qu'il éprouve.
Le fils d'Aliénor et du Plantagenêt, nous raconte ses parents deux monstres sacrés à la soif de pouvoir inaltérable. Leur union était une méprise, une erreur de jugement vis-à-vis de l'autre.
Aliénor qui ne pouvait avoir d'héritier avec Louis VII, aura de nombreux fils avec Henri, qui à l'exception de Jean sans Terre, formeront son armée et trahiront leur père.
Si les rapports entre les parents sont orageux, que dire de ceux de Richard et de sa mère, car il né après la mort d'un de ses frères et se demandera quelle est sa place ? D'autant qu'Aliénor "a des yeux d'armure, qui se défendent de peur de donner". Entre un père explosif et une mère aux colères froides dont il ne sait ce qu'elle pense Richard a fort à faire.
Il ne cherche même pas à régner, chaque action est dominée par le désir de satisfaire sa mère.À la mort de son père trahi par son fils préféré, il part en croisade avec ses ombres, y trouve l'apaisement au combat et réalise à quel point il est comme le Plantagenêt.
Quoi qu'il se passe Aliénor est omniprésente et pèse de sa présence sur tous. Quant à Jean sans Terre le seul qu'elle ait négligé, il est celui qui causera leur perte.
Comme d'habitude le style, le phrasé et les réflexions de Clara Dupont-Monod donnent une intensité, une passion, une flamme à des personnages mythiques. Un texte qui oscille entre tragédie et drame psychologique. Et comme d'habitude je me suis laissée emporter par la musique de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          533
****

Aliénor, l'intrépide, l'insaisissable, la vaillante... Elle est ici racontée à travers le regard de son fils préféré, Richard Coeur de Lion. Au centre des batailles, des complots, des trahisons mais aussi des amours, cette femme emblématique évolue avec grâce et prestance... Mais à quel prix ?

On ne présente plus Clara Dupont-Monod et ses romans historiques. Avec une écriture incisive et toute en finesse, elle nous entraine au coeur du XIIème siècle, ballotté entre le sang des batailles, la chaleur des soirées avec les troubadours, la douleur des trahisons et la solitude du pouvoir.

Aliénor d'Aquitaine nous est présentée dans ce roman au fil des mots de Richard Coeur de Lion, le fils qui la suivra corps et âme, qui a chérira le plus sincèrement et qui la soutiendra dans ses décisions politiques.
Mais cette femme forte et autoritaire est aussi une épouse malheureuse et une mère froide. Seule, elle mettra toute sa vie au profit de son Aquitaine tant aimée, sans prendre le temps d'aimer ceux qui l'entoure et la soutienne.

C'est, une fois de plus, un très beau portrait que nous offre l'auteur...

Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Stock pour leur confiance.

Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
Commenter  J’apprécie          490




Lecteurs (1322) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3219 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}