Elle vouait à cette famille l'aversion que l'on porte à ceux auxquels la chance paraît toujours sourire quand la poisse vous étouffe. On abomine ses bienfaiteurs, c'est bien humain.
Personne ne la maltraitait mais on lui témoignait une indifférence si implacable qu'elle se sentait parfois emplie de creux et d'air.
Je voulais constater par moi-même qu'au terme d'un travail acharné de trois ans, je n'avais réussi à accoucher que d'un vide. J'ai cherché mon nom sur le panneau. Je ne l'ai pas trouvé. Quoique prévenu, je me suis cogné le front à cette absence. Je sais désormais que rien ne détruit un être avec plus de lumineuse simplicité que lorsque son nom manque sur une liste.
L'auteur a reconté sur France Info que pratiquement tous les protagonistes du livre seraient réels. L'histoire serait donc très proche de la réalité. Un film serait en préparation.
Les remarques de Chouchane sont dans ce contexte complètement étranges. C'est à se demander si on a lu le même livre. Antonin, ne vend pas son studio en "quelques jours" (!) comme elle a crû comprendre, mais bien en deux mois entre le 24 avril (p 31) et moment où il réalise l'opération, le 31 juin (p17). Durin-Valois raconte d'ailleurs sur Myboox comment il a travaillé avec un notaire pour vérifier les délais de la vente et le paiement en liquide.
Même erreur de Choucane concernant le temps que le héros de 19 ans, passe sans donner signe de vie à ses parents. Ce n'est pas "5 mois" mais à peine 3 mois 1/2, soit entre la mi-juin (page 34) et le tout début octobre (p179). Ce silence d'un enfant majeur, qui atteint 20 ans, n'a rien de particulièrement impressionnant...ou irréaliste.