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sur 334 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Nous étions nés pour être heureux.
Lionel DUROY

L'auteur nous livre un autre épisode de sa vie familiale extrêmement tourmentée.
En effet, banni pendant trente ans par sa propre (et nombreuse) fratrie suite aux livres qu'il à écrit sur leur histoire familiale, Paul décide de tous les inviter dans sa grande villa du Sud de la France.
Dans le but d'apaiser le passé, de faire se rencontrer les oncles, tantes, neveux et nièces et peut-être tisser des liens.
Tous viendront sauf Frédéric, le plus virulent à l'encontre de Paul.
Et le temps d'un long repas estival sous un soleil filtré par les arbres, ils vont refaire le passé (pourquoi ont-ils si mal vécu l'exposition de leur triste et pauvre enfance), réécrire l'histoire (le ressenti des uns n'est pas celui des autres), échanger des souvenirs (Toto le père pathétique, la Baronne la mère cinglée et eux les dix enfants séparés en deux groupes : les grands et les petits).
Une journée pour venir à bout de 30 années de griefs…
Bravo Paul, c'était osé !
Un roman très beau sur les liens familiaux, les individualités, les petits bonheurs, les grands malheurs et ce que l'ont en fait une fois adultes.
Le style Duroy est très beau. A la fois simple et touchant, avec des mots bien choisis et des phrases émouvantes.
Quand je lis cet auteur j'ai toujours l'impression de feuilleter un album photo et quand je le referme, ces clichés me manquent…
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Malgré quelques petites longueurs et autres redondances, ce Duroy est un bon cru ! Réunis au cours d'un déjeuner, les membres — bien différents — de cette famille forment un équilibre romanesque assez solide. On reconnaît bien là la plume de Duroy, à la fois sensible et vivace, à travers des thèmes qu'on lui connaît ! de la famille dysfonctionnelle au pardon, tout y est !
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Une histoire sur la famille ou plutôt sur la réconciliation d'une fratrie après 30 ans de rupture.dans un environnement familial dumysfonctionnel. J'ai parfois été perturbée quant au nombre des personnages (la fratrie de Paul est composée de 9 frères et soeurs), mais on arrive à se retrouver. de même, l'absence de chapitre peut également gener la lecture mais tout est clair. J'ai beaucoup aimé ce récit, tellement réaliste. L'auteur est très habile dans sa façon de nous raconter le moment présent entrecoupé de récits du passé. C'est un thème qui se prête facilement à la caricature mais ici, ce n'est pas le cas. Je recommande.
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Je ne connaissais pas du tout l'auteur ni sa tendance à n'écrire que sur sa famille. C'est un livre qu'on m'a recommandé et je l'ai dévoré!
Alors, certes, sa famille est particulière pour utiliser un terme nuancé, voire extrêmement chaotique et pleine de blessures et de cicatrices mal refermées mais ce roman est vraiment une petite pépite je trouve.
Paul organise un repas de retrouvailles avec ses frères et soeurs alors qu'ils étaient fâchés depuis 30 ans, dans le but de reconstruire une famille détruite par l'activité de Paul, à savoir écrire sur cette famille, décortiquer ce qu'a été son enfance et les conséquences sur sa vie et surtout le publier à la vue de tout le monde. le frère ainé n'a pas supporté et a entrainé toute la fratrie dans sa décision de bannir Paul de la famille, y compris les enfants de ce dernier.
Aujourd'hui, c'est l'heure de la reconstruction, en tout cas, de ce qui peut l'être et tout au long des pages, on sent les colères, les plaies ouvertes, les rancoeurs aussi mais par-dessus tout une volonté de recréer une vraie famille malgré tout cela.
C'est, à mon sens, une formidable écriture, une analyse pertinente et crue et une histoire familiale tellement lourde que je peux comprendre ce besoin de l'extérioriser en écrivant son vécu et son ressenti.
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3ème livre de Lionel Duroy toujours sur le thème de sa famille et plus ici de sa fratrie vieillissante. J'avais particulièrement aimé le Chagrin qui m'avait donné envie de lire Priez pour Nous (qui m'avait lassé étant trop redondant du précédent). Dans celui-ci les personnages ont pris de l'âge et tout est différent, c'est enfin le temps de la réconciliation et du regard apaisé sur le passé et en ça il est plus fort émotionnellement car cette fois-ci ce sont des adultes qui confirment la “mortelle" famille qui était là leur et le marasme de leur enfance. j'ai autant aimé que le Chagrin
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Dans ce roman, Lionel Duroy revient comme toujours sur sa vie en se mettant en scène sous le nom de Paul, son double littéraire. Après 28 ans de rupture totale liée à la parution du premier livre de Paul sur sa famille, ses frères et soeurs, sauf l'aîné Frédéric, ont décidé de lui pardonner et de revenir vers lui et vers ses quatre enfants qu'ils avaient aussi décidé de bannir de la famille. Ils admettent qu'ils sont allés trop loin horrifiés par tout ce que Paul s'apprêtait à révéler sur leur famille dysfonctionnelle. Tout le roman se déroule pendant le repas de retrouvailles et c'est l'occasion pour Paul de revenir sur certains épisodes marquants de leur enfance et de s'interroger sur son besoin viscéral d'écrire sur tout ça. Il est persuadé que, contrairement à ses frères et soeurs, il n'aurait jamais pu survivre à leur enfance sans l'écriture. J'ai lu ce roman (assez court) avec plaisir notamment parce que ça fait un certain temps que je n'ai pas lu de Lionel Duroy (dans son cas, il vaut mieux éviter de lire plusieurs romans à la suite puisqu'il revient inlassablement sur les mêmes thèmes). L'auteur présente le même sujet mais sous un autre angle. le retour de ses frères et soeurs le fait réfléchir et avancer mais une chose reste certaine : il continuera d'écrire sur sa vie (ce roman en est la preuve).
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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▶️Depuis 30 ans, Paul, le double de Lionel Duroy, a fait du désastre de son histoire familiale l'objet de ses romans ; il y raconte son enfance et celle de ses neufs frères et soeurs ; il y parle aussi et surtout de ses parents, de son père, Toto, beau parleur et un peu irresponsable, de sa mère, la Baronne, tout à la fois préoccupée d'elle-même et tyrannique, et dont il a longtemps eu peur...
▶️ de cette enfance chaotique et désastreuse, entre rupture scolaire, visites d'huissier, expulsion et déclassement, Paul n'a pas trouvé d'autre choix ni d'autre issue pour ne pas sombrer dans la dépression, pour vivre, tout simplement, que de tout raconter de livre en livre - surtout, ne rien oublier, ne rien cacher de cette histoire familiale douloureuse dont il ne guérit pas...
▶️ Ses frères et soeurs ne lui pardonneront pas ses confessions, ce grand déballage qui les inclut, et ne lui adresseront plus la parole pendant près de 30 ans...
▶️ Ce livre-ci est celui le de la réconciliation - les frères et soeurs ont tous dépassé la soixantaine, et réalisent qu'il est enfin temps de pardonner...
▶️ le temps d'un déjeuner, tous se retrouvent dans la maison de Paul, entre embrassades, confessions et non-dits, entre silences et fous rires, avec l'espoir sincère et fragile de se retrouver et de réparer ce qui peut l'être encore après 30 ans...De permettre à leurs enfants de se connaître enfin...
▶️ Lionel Duroy semble toujours raconter la même histoire et pourtant, à chaque fois, il utilise une focale différente, met en lumière un événement particulier pourtant déjà abordé dans un livre précédent, pour partager l'histoire de sa famille dysfonctionnelle, et la nécessité pour lui d'écrire afin de tenter d'en guérir...mais guérit on de son enfance ?...
▶️ Si selon moi, son livre le plus profond, le plus douloureux et le plus abouti reste "le chagrin", ce roman-ci, "nous étions nés pour être heureux", est un très beau roman, sincère, mélancolique et profond sur les blessures et la réconciliation familiale, sur la nécessité d'écrire aussi...... et puis, l'élégance du style, comme toujours chez Duroy... A lire!...
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Ce qui d'emblée force l'admiration dans le livre, c'est la capacité de L. Duroy à faire exister dans un même espace, dans une même scène, plus d'une dizaine de personnages.
Le plus impressionnant demeure la manière dont le récit prends en charge chacun d'entre eux et l'insère au moyen d'une construction , presque une architecture , qui consiste à trouver un équilibre dans la présence de chacun et le bon tempo du mouvement d'ensemble, ce que l'alternance des parties dialoguées et d'un récit à la 3e personne parvient indiscutablement à obtenir.
La belle réussite du livre est aussi d'être parvenu à éviter de tomber dans le grand show choral du règlement de compte familial avec ses saillies et autres punchlines de rigueur.
Duroy privilégie à l'inverse les silences , les embarras , les ambiguïtés ; souci et finesse d'approche à rechercher évidemment dans la dimension très largement autobiographique d'un projet littéraire au long cours.
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Ayant entendu dernièrement Lionel Duroy à la Grande Librairie et m'étant aperçue que je n'avais rien lu de cet auteur, j'ai cherché à la bibliothèque de quoi pallier à mon ignorance. Il y avait quatre livres et vraiment j'ai choisi au hasard celui-ci.
Dès le début, on est mis au parfum. Après vingt-sept années de silence, Paul, le narrateur, revoit d'un coup quatre de ses frères et un neveu, Sylvain, inconnu jusqu'alors. Il évoque ses deux ex : Agnès, sa première épouse avec laquelle il a eu David et Claire, et Esther, sa seconde femme et leurs deux filles, Anna et Coline. Son amie actuelle étant Sarah Saber. Je pensais que le compte y était mais non car ils sont une fratrie de dix enfants. Je le saurai quelques pages plus loin. Et si on compte le père Toto et la mère, la Baronne, le compte y est. Et c'est bien cela car il s'agit d'un règlement de compte. Comme ses oncles et tantes leur avaient tourné le dos quand la famille a essuyé un revers de fortune passant d'un appartement à Neuilly meublé façon 16ème siècle à un en HLM, ses frères et soeurs ne lui parlent plus depuis qu'il a édité son premier livre autobiographique. Lui, ses ex et leurs enfants sont devenus des parias. Cela il ne l'a pas digéré et apparemment si j'en crois les commentaires des autres babeliotes, il ressasse cette mise à l'écart encore et encore au fil de ses romans.
C'est bien écrit et certaines réflexions sont bien senties. Cela sent le vrai pas le romancé. Donc, on peut dire que de ce point de vue, j'ai aimé. Mais j'attendrai un peu pour lire les autres livres, je crois.
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J'ai beaucoup aimé ce dernier opus de Lionel Duroy dans lequel il revient sur les désaccords, les Malentendus, les griefs qu'il a eu avec ses frères et soeurs (lire les précédents ouvrages), ces derniers ayant eu une réelle incidence sur sa vie sentimentale et familiale.
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